Chapitre 23

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Le jour du bal.

C'est le grand jour. Mon père essayé de me convaincre d'y aller avec quelqu'un d'autre mais j'ai refusé. Je ne voulais pas revenir en arrière et je ne me voyais pas y aller avec un autre homme que lui. Tout en me préparant, j'ai peur. Peur de ce qu'il va se passer. Harry a essayé d'être un pirate exemplaire, d'être gentil avec les autres et bien qu'il avait l'air d'apprécier certains moments, je sais qu'il joue un rôle. Je sais très bien qu'il pense toujours à l'île, à son père, aux enfants oubliés. Je sais qu'il va tenter quelque chose et c'est ce qu'il me fait peur. J'ai beau essayé de lui rendre la vie belle, de lui montrer qu'ici, il a sa place, qu'il peut être heureux parmi nous mais il n'a pas l'air de comprendre. Je sais très bien qu'il a toujours cette idée en tête.
J'enfile ma longue robe de princesse vert foncé ainsi que mes chaussures avant de sortir de la chambre. Mon père est là et sourit en me voyant. Il porte un costume vert foncé.
- Je n'ai pas de mots pour te décrire, me dit-il en m'admirant.
- Oh papa, arrête tu vas me faire rougir.

Je le prends dans mes bras pour le remercier. Il me fait un bisou sur le front et je le prends par le bras. Il voulait à tout prix m'accompagner dans la cour.
- Tu es splendide Peython, me dit mon père, mais tu es sûre de vouloir y aller avec lui ?
- Papa... Tu n'as jamais voulu dîner avec lui. Si tu aurais accepté, tu aurais compris qu'il n'est pas si méchant que ça.
- J'ai des doutes Peython. J'aurais toujours des doutes à  son sujet. Son père reste Capitaine Crochet.
- Arrête avec ça.
- Je veux juste te protéger.
- Mais je ne risque rien ici.

Nous avançons et je vois Harry. Je souris et laisse mon père avec les adultes. Le jeune pirate reste fidèle à lui-même en ayant mis une tenue qui ressemble fortement à celle de d'habitude. Je m'approche doucement afin de lui faire peur.
- Bouh! S'exclamé-je derrière lui.

Harry sursaute et se retourne. Il semble surpris, ne disant rien. Il me regarde de la tête au pied, me mettant presque mal à l'aise.
- Arrête de me regarder comme ça, tu me fais peur, rougis-je.
- Désolé, dit-il en baissant la tête.

Les invités arrivent un à un dans leurs beaux habits. Harry regarde tout attentivement. Je sais très bien qu'il cherche la baguette, je ne suis pas stupide. La marraine la bonne fée arrive sous le regard du jeune pirate. La baguette est dans ses mains. Harry ne la lâche pas une seule seconde. Je m'approche de lui un peu plus, posant ma main gauche sur son épaule droite.
- Ne fais pas ça Harry, chuchoté-je.
- Ne me dis pas ce que je dois faire.
- Tu n'as pas été bien ici ?
- J'ai fait semblant.
- Harry regarde-moi, dis-je en le retournant. Tu n'as pas été heureux pendant ces jours-ci ? Tu n'as pas bien avec les autres ? Je t'ai fait découvrir où je vivais. Je t'ai fait découvrir la joie, le bonheur d'être ici, la simplicité des habitants et de tes camarades. Tu as tout ce que tu souhaites ici. Tu reçois même de l'amour par certains. Pour d'autres, ils ont un peu plus de mal mais avec le temps, leur avis va forcément changer. Harry pourquoi détruire ce que tu as commencé ? Tu peux débuter une nouvelle vie ici. Celle que tu veux.

Il ne répond pas. Il regarde la baguette, puis moi. Je ne sais pas si mes mots ont eu un impact. Je ne pense pas honnêtement mais j'aurais au moins essayé. Mal et Ben se mettent en place, débutant le bal par une valse. Nous suivons tous. Harry semble perdu.
- Comme ça, dis-je en l'aidant à placer ses mains.

Il a dû mal mais suit mes pas. Être contre lui me fait drôle. Je sens mon coeur battre. Je pose ma tête sur son torse, transformant l'étrange valse que nous faisons en slow. Je ferme les yeux, sentant son odeur et ses bras sur mon dos. Je me sens bien. C'est bizarre d'être comme ça avec lui, surtout que mon père ne l'apprécie pas mais je sais qui il est. J'ai appris à le connaître. Je le connais mieux qu'il ne se connaît. Il essaie d'être quelqu'un qu'il n'est pas. Il peut tromper les habitants de l'île mais pas moi. La marraine la bonne fée est sur le côté, regardant sa fille avec Carlos. Mon père est un peu plus loin, je sais qu'il me regarde. Il doit même me fixer je pense. Harry se détache brutalement de moi.
- Harry, non! M'exclamé-je.

Mais rien à faire. Personne n'a rien eu le temps de faire ni même de comprendre qu'Harry a déjà la baguette entre ses mains.

Du rêve à la réalité. (EN COURS DE RÉ-ÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant