Du rêve à la réalité. (EN COURS DE RÉ-ÉCRITURE)

Chapitre 6

- Qui es-tu ? Me demande-t-il en s'approchant de moi.

Plus il avance vers moi et plus j'essaie de reculer mais le mur m'arrête. Sa voix me glace le sang. Mais qu'est-ce qu'il m'a pris de venir ici ? C'est assez déstabilisant de le voir me fixer ainsi. Je ne lui réponds pas, ne sachant même pas quoi dire. Je ne peux pas lui donner mon prénom, ma véritable identité, cela pourrait devenir dangereux pour moi mais je ne peux pas lui mentir. Je mens assez comme ça et surtout, je ne suis pas une grande menteuse. Je suppose que face à ce genre de personne, il est impossible de mentir correctement, qu'il faut avoir de l'expérience dans ce domaine pour paraître un minimum crédible.

- Je ne t'ai jamais vu dans le coin, me dit-il en étant très proche de moi.

Je suis toujours contre le mur et son corps n'est qu'à quelques millimètres du mien. C'est assez perturbant. Je dois essayer de ne rien laisser paraître sur ma peur mais cela va être extrêmement difficile, je le sais d'avance.

- Tu n'as pas dû faire attention, finis-je par déclarer.

Habituellement, lorsque je ne connais pas une personne, je la vouvoie. C'est une forme de politesse, de respect mais ici, je doute que les formes de politesse soient au goût du jour. Il me fixe droit dans les yeux, comme si il réfléchissait à quelque chose en particulier mais quoi ? Même si je sais que c'est mal, j'aimerais pouvoir savoir ce qu'il est en train de se dire, connaître ses pensées. Cela m'aiderait forcément pour me sortir de ce problème.
- Tu ne viens pas d'ici, dit-il.

Je me sens rougir. Je me demande d'ailleurs comment je peux encore rougir étant donné la peur augmente de minute en minute. Il est intelligent, ça se ressent ou alors, cela se voit parfaitement que l'île n'est pas ma maison, ce qui est aussi fort probable.
- Tu sembles venir d'Auradon, ajoute-t-il en me détaillant des pieds jusqu'à la tête.
- N'importe quoi, soufflé-je.
- Si, si, si. Tes vêtements sont propres, tu as peur de tout. Une vraie princesse d'Auradon.
- Je ne suis pas une princesse.

Il ne m'écoute pas, se perdant dans ses pensées. J'aurais dû me douter que j'allais me faire démasquer. Même avec tous les efforts du monde, je reste une fille d'Auradon qui a fortement peur, qui ne sait pas se défendre ni même mentir correctement. Les habitants de l'île de l'oubli se connaissent tous. Ils se sont vus au moins une fois. Je suis forcément différente par rapport aux autres. Je fais presque tâche. Il me prend par le bras et m'oblige à le suivre.
- Non, lâche-moi ! m'exclamé-je.
- Sinon quoi ? Me répond-t-il en s'arrêtant tout en me regardant.

Je ne réponds pas, restant muette. Il est évident que je ne lui ferais rien. Il a deux fois plus de force que moi, je n'ai aucune chance face à lui. Il poursuit sa route et je le suis, sans rien dire. Certains habitants nous regardent étrangement. J'ai l'impression d'être un animal de cirque, d'être le dindon de la farce. C'est horrible la manière dont il me regarde. Pourtant, personne ne s'approche de moi. Personne ne vient me parler ou m'agresser. Est-ce à cause de ce pirate ? Je l'ignore mais pour le moment, même si la situation est délicate, je n'ai rien eu. Je me rapproche de ce pirate. Je ne sais pourquoi je me colle presque à lui mais j'ai tellement peur, j'essaie de me rassurer du mieux que je ne le peux.

À chaque bruit que j'entends, je serre un peu plus le bras du pirate. Étrangement, il ne dit rien. Peut-être qu'il ne sent rien.
- Ah ! Crié-je soudainement.

Je me blottis complètement contre le pirate en voyant une ombre passer à côté de moi. Harry me regarde surpris.
- Tu as peur des enfants maintenant ? Me demande-t-il de manière ironique.