Chapitre 24 : Embrasse moi

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Mira se mordit la lèvre et s'empêcha de lorgner sur un Léo Valdez à moitié dénudé. Peine perdue. Très perdue, même. Ses yeux ne pouvaient s'empêcher d'être attirés par les abdominaux du garçon qui pestait dans toutes les langues possibles avant de l'apercevoir.

Leurs yeux s'accrochèrent.

-S...Salut...

-...Salut...

Ils se regardèrent, chacun plongé dans les yeux de l'autre. La chaleur étouffante de la salle acheva de contracter le ventre de Mira. Elle se mordit la lèvre.

-Finalement... t'as porté un pagne ? Je pensais que tu haïssais les jupes ? Rit nerveusement Léo.

-C'est juste... une blague... cette histoire de pagne, je veux dire... et d'ailleurs, j'ai un peu triché.

Elle remonta le pagne sur ses jambes et Léo déglutit. Il aperçut un short en jean lui arrivant en haut de la cuisse. Son regard se fixa alors sur la jambe de sa générale. Elle lâcha le pan de pagne qu'elle tenait, le laissant retomber au dessus de son genou. Mira amorça un pas.

Le bateau s'ébranla. La fille de Poséidon fut précipitée sur la porte et elle faillit se faire écraser par Léo s'il n'avait pas mit ses mains devant lui au dernier moment.

-Ah ! Votre attention s'il vous plait, ici votre commandant de bord, Apollon ! J'ai basculé du pilotage automatique au pilotage manuel, sans avoir connaissance du mode d'emploi, alors vous m'excuserez pour ces quelques secousses...

Ils n'écoutaient plus. Ils ne voyaient plus rien de distinct hors du visage de l'autre. Les mains de Léo étaient sur la porte, de part et d'autre de la tête de Mira. Les lèvres sèches, elle y passa la langue. Le fils d'Héphaïstos suivi avidement ce mouvement, comme hypnotisé.

Sur un geste impulsif, il posa doucement son front contre celui de sa générale et ferma les yeux.

-Léo ?

-Hmm... ?

-Embrasse-moi.

Léo resta silencieux, yeux clos, contre elle.

-Mira... tu sais qu'on ne devrait pas, n'est-ce pas ?

-Je sais. Et je m'en fous. J'aimerais... avoir ce moment... avant d'entrer en guerre...

-Moi aussi. Mais... j'ai peur.

-De quoi ? De mon frère ? De mon père ?

-Non. De t'embarquer là-dedans.

-Je n'en ai pas peur.

-Mais s'il t'arrive quelque chose, je ne me le pardonnerais jamais.

Elle enfouit son visage dans le cou le Léo et y déposa furtivement ses lèvres. Il frissonna et se rapprocha un peu plus de Mira. Il posa sa joue sur le sommet de son crâne.

-Je tiens trop à toi pour ça.

-Désolée... de t'avoir demandé ça...

Elle déposa un baiser à la commissure de ses lèvres, se sépara de lui et s'en alla précipitamment. Elle se ravisa, retourna vers la salle des moteurs et dit à Léo :

-J'ai traversé le ciel et la mer. J'ai touché la frontière qui les séparait. J'ai presque transpercé le soleil. Et pourtant, la seule chose à laquelle je pensais, c'était à mon premier baiser. Et tu sais quoi, Valdez ?

-Non... ?

-C'est toi qui me l'a volé.

Elle lui sourit et alla s'enfuir lorsque Léo agrippa son poignet et la ramena dans la salle des moteurs. Il claqua la porte d'un coup de pied et y plaqua Mira. Il écrasa ses lèvres sur les sienne et il sembla à la générale que toute sa frustration et ses peurs s'envolaient. Elle ferma les yeux et ses mains remontèrent sur le torse de Léo, puis sur son cou où ses bras se nouèrent. Son cœur se mit à marteler contre sa poitrine. Elle se rapprocha un peu plus de lui et entrouvrit les lèvres. Timidement, la langue du fils d'Héphaïstos rencontra la sienne avant de caresser la lèvre inférieure de son amie. Mira resserra sa prise autour de lui et émit un gémissement étouffé par le baiser ardent qu'ils partageaient. Si ardent qu'elle sentait la température du corps de Léo grimper. Il resserra sa prise sur sa taille et l'une de ses mains remonta le long de la colonne vertébrale de la générale.

Mon Double en FilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant