Des fleurs d'amour, de force, d'espoir et de liberté...

Chapitre 7

Elle me sourit tendrement et vient se placer près de moi, regardant mes vêtements avec minutie.

  -    Comment tu te sens ? Tu stresses ? elle interroge alors.

Je me mords la lèvre inférieure avant de soupirer.

  -    Oui à mort, je commente.

Elle me sourit tendrement.

  -    C'est normal d'angoisser un petit peu, mais tu verras, tout ira bien.
  -    Tu penses ?
  -    Si tu as accepté c'est que tu penses que c'est un mec bien. Alors d'après toi ?
  -    Je... J'espère de tout mon coeur que ça se passera bien, j'indique.
  -    Bon. Alors qu'est-ce que tu penses de cette chemise ? elle questionne en sortant l'une de mes chemises les plus banales.
  -    Bof, je réponds.

Elle m'en montre une autre en levant un sourcil.

  -    J'sais pas...
  -    Bon et celle-là alors ?

Je regarde la chemise longuement en me mordant la lèvre inférieure. J'aime beaucoup cette chemise. Mais...

  -    Adjugé ! elle s'exclame en me voyant hésiter.
  -    Je ne sais pas si...
  -    Si tu sais. Tu aimes cette chemise, alors ça ira. Bon le pantalon maintenant, elle dit réfléchissant à voix haute.
  -    Un noir ?
  -    Ah non, ça fait trop habillé, elle dit. Un jean, bleu foncé mais pas trop. Celui-là ! elle dit toute excitée.

Je souris.

  -    Maman, ce n'est pas toi qu'est invitée, je dis, c'est moi.
  -    Roh ça va, j'ai bien le droit d'être contente pour mon fils !
  -    Tais-toi maman, c'est gênant.

Elle roule des yeux.

  -    Mouais bon voilà ta tenue pour demain soir. Et pour les chaussures.
  -    Je me débrouillerais mman merci.
  -    Bien... Comment tu te sens maintenant ?
  -    Toujours aussi stressé, je souffle.

Elle hoche la tête mais n'ajoute rien, préférant juste déposer un baiser sur mon front.

  -    À la base, je voulais simplement te prévenir que j'ai réservé pour la prochaine expo, elle dit. Dans deux semaines.
  -    Hum... Merci.
  -    Pas de soucis. Il faut que j'aille au bureau je reviendrais dans trois heures maxi, elle indique.

Je hoche la tête et elle s'en va. Je laisse la tenue traîner sur une chaise et retourne dans mon atelier. Je trempe mon pinceau dans du bleu et fais des tâches sur ma toile. Je souris en voyant le résultat. J'attrape un autre pinceau et affine quelques traits. Puis je trempe mon pinceau dans l'eau et éclairci la peinture. Je passe un bon bout de temps à peaufiner cette peinture avant d'arranger quelques petits détails. Je suis plutôt content du résultat.
Je refais encore deux ou trois peintures avant de ranger mon matériel et d'aller directement à la douche. Ça me prend un moment, comme d'habitude mais je sors finalement propre et me dirige vers la cuisine.

  -    Ah, t'es douché, dis mon père qui miraculeusement est en cuisine.
  -    Ouais, je réponds plutôt surpris de le voir là.
  -    T'inquiète, je ne vais pas nous empoisonner, il dit en remarquant mon désarroi. Je prépare de simples pâtes avec des saucisses de poulet.

Je ris.

  -    Ouais, la base quoi.
  -    C'est ça, il laisse échapper en me faisant un clin d'œil.