Chapitre 68

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  -    Le journaliste m'a répondu... je dis en ouvrant les yeux.

Il lève les sourcils attendant la suite. Je me mords les lèvres continuellement.

  -    Oui ?
  -    Je ne sais pas si c'est une bonne idée... je dis doucement.
  -    Kollin, tu as simplement répondu à un mail, ce n'est pas comme si t'avais encore accepté un quelconque rendez-vous.
  -    Oui mais...
  -    Dis-moi, il me coupe.
  -    Il aimerait m'interviewer. Genre à la télé... Dans trois semaines.

Eden ouvre de grands yeux avant de sourire et de me prendre dans ses bras.

  -    Mais c'est génial ! il s'exclame.

Je le repousse en secouant la tête.

  -    Ce n'est pas génial du tout ! je rétorque. Qu'est-ce que je vais dire ?

Il me sourit gentiment avant de me caresser la joue.

  -    Tu vas simplement répondre à des questions ange, ce n'est pas la fin du monde !
  -    C'est ma fin du monde ! je soupire.
  -    Kollin tu exagères, dit-il dune voix rauque.

Je me mords la lèvre inférieure, relevant mes yeux vers lui. Il me regarde en fronçant les sourcils.

  -    Je ne veux pas y aller.

Il soupire.

  -    Écoute.... Je veux bien être là pour toi, je veux bien te soutenir, te tirer vers le haut, mais au bout d'un moment, il va falloir y mettre du tien, il soupire. Tu n'as pas besoin que tout le monde te dise que c'est bien pour savoir que c'est bien, il poursuit. Arrête de t'enfermer dans ta bulle Kollin. Les gens te voient. mais toi tu ne les vois pas, il termine.

Mon coeur bat horriblement vite dans ma poitrine. Il a raison. J'ai 22 piges et je cherche toujours à être rassuré sur tout ce que je fais... Mais si les gens apprécient, si j'en viens même jusqu'à recevoir un mail d'un journaliste c'est que forcément ça plaît. non ?

  -    Tu as raison, je souffle. Excuse-moi. Je vais faire cette interview. Et puis au pire... je verrais bien.

Il me fait un grand sourire et hoche la tête. Puis il m'embrasse la joue.

  -    Bon, je retourne en bas, il indique. Et Kollin... pas de crise d'angoisse d'accord ?

Je rougis en levant les yeux au ciel. Puis je lui tire la langue.
Il rit avant de se lever et de sortir de la pièce.

  -    Eden.... ?
  -    Mm ?
  -    Tu crois que j'aurais besoin d'un téléphone personnel et d'un téléphone professionnel ? je demande alors.

Il me fait un grand sourire.

  -    Peut-être bien, il répond en me faisant un clin d'oeil.

Et ça me fait sourire. Il ramasse le combiné au sol avant de sortir de la chambre.
J'envoie ensuite un mail, indiquant que j'accepte. Je pose les questions les plus importantes, comme par exemple savoir où ce sera exactement, la date exacte, l'heure, tout ça tout ça.
Vers deux heures et demie je décide de sortir du lit et d'aller manger un petit truc. Je vais ensuite dans ma salle de peinture.
Cette fois, ma couleur dominante est le mauve. Je peins trois fleurs dans un bocal. Je suis assez satisfait de mon oeuvre et la laisse sécher.
Après quoi, j'appelle Olia pour avoir des nouvelles et apparemment tout va pour le mieux. On parle encore un instant avant que je ne raccroche. J'installe alors une nouvelle toile sur mon trépied quand la porte s'ouvre, me faisant sursauter.

Des fleurs d'amour, de force, d'espoir et de liberté...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant