Des fleurs d'amour, de force, d'espoir et de liberté...

Chapitre 66

  -    Veuillez m'excuser, qu'est-ce qu'il ne va pas avec cette machine ? je demande.
  -    Quoi vous êtes mécanicien peut-être ?
  -    Non, mais je peux peut-être vous aider, j'indique.

Il fronce les sourcils.

  -    En quoi ?!
  -    D'abord vous feriez bien de vous calmer, je dis doucement.
  -    Ah ?!

J'attrape le poignet de l'homme délicatement et il sursaute avant de se calmer. Je souris et le lâche.

  -    Qu'est-ce que vous vouliez ? j'interroge.
  -    Pardon ?
  -    Comme café.
  -    Oh....

Il passe une main sur son visage fatigué avant de s'éloigner.

  -    Un café allongé, il indique.

Je rentre quelques pièces avant de cliquer sur le bouton qui indique celui du café voulu par l'homme. Une fois que la machine a terminé, je le lui tends.
Il me sourit, le prend avant de s'asseoir sur une chaise qui traîne. Je le regarde un moment, ne bougeant pas.

  -    Merci, il finit par dire.
  -    Pas de problème, je dis doucement.
  -    Je suis désolé, il souffle.
  -    J'accepte, je réponds.

Il me fait un petit sourire avant de secouer la tête.

  -    C'est mon petit frère, il commence. Il est vraiment mal en point. Accident de voiture.

Je me pince les lèvres.

  -    Je ne sais pas réellement quoi dire, j'avoue. Je n'ai ni frère ni soeur, donc, je ne sais pas réellement comment me positionner par rapport à ça.

Il me fait un sourire sincère cette fois.

  -    Merci, il dit encore un fois.
  -    De quoi ? je demande en levant un sourcil.
  -    D'avoir été honnête, il indique. C'est fou comme un médecin peut dire des choses sans réellement les dire, il affirme.

Je souris.

  -    C'est vrai. Je connais ça, je souffle. Qu'est-ce qu'ils vous ont dit sur votre frère ?
  -    Qu'il avait eu de la chance. Mais qu'il sera peut-être tétraplégique, il souffle.

Je me mords la lèvre inférieure.

  -    Écoutez, j'ai perdu mes deux jambes il y a.... un moment, j'indique. Je ne sais pas ce que ça ferait de perdre mes bras, en revanche.... Je sais qu'on s'y fait. Ça prend du temps... genre, vraiment beaucoup de temps, je dis en m'esclaffant. Mais on y arrive. Peu à peu.

Il me regarde longuement.

  -    Merci beaucoup, il finit par dire. Je peux vous poser une question ?

Je fronce les sourcils mais hoche la tête.

  -    Comment vous avez fait pour me calmer tout à l'heure ? il questionne alors en souriant.

Je ris.

  -    Le fait de vous attraper le poignet, j'indique.

Il lève un sourcil.

  -    Vous ne vous y attendiez pas.

Il hoche la tête longuement avant de soupirer.

  -    En tous les cas, merci, et encore désolé.
  -    Aucun problème.
  -    Kollin ?