Des fleurs d'amour, de force, d'espoir et de liberté...

Chapitre 47

On reste dans les bras l'un de l'autre à se câliner et je finis par m'endormir.
Je me réveille la tête dans le cul.

  -    Merde... je souffle.
  -    Salut à toi aussi...

Je souris comme un con me redressant quelque peu.

  -    Hey...
  -    Hey... il répond sur le même ton. Bien dormi ?
  -    Tellement bien... je dis doucement.

Il sourit à son tour avant de m'embrasser tendrement. Il retire la couette de nos corps mais je l'attrape au vol et la remets contre moi.

  -    Pardon. Excuse-moi, il dit. J'avais chaud et je vais me lever, il indique en se redressant.

Je me décale quelque peu, le laissant s'asseoir.

  -    Ce n'est rien, je dis en rougissant.

Je garde le tissu contre moi, ne le lâchant pas.

  -    Hum... tu veux que je te passe tes vêtements ? il interroge.
  -    S'il te plaît... je murmure en détournant le regard.

Je l'entends s'esclaffer gentiment.

  -    Ne sois pas gêné ange. Y'a vraiment aucun souci.

Il se lève et attrape les vêtements éparpillés par terre. Il pose les miens sur le matelas avant de s'habiller. J'en fais de même, toujours recouvert de la couverture. Je la retire ensuite et me redresse. Il se retourne vers moi et me sourit avant d'attraper mon fauteuil, le poussant vers moi. Il me prend ensuite dans ses bras et nous entraîne dans la cuisine. Malgré moi, je ris.

  -    T'as faim ?
  -    Un peu, il avoue.

Je secoue la tête. Finalement on se fait un sandwich jambon, fromage, tomate et mangeant tranquillement.

  -    J'ai beaucoup peins ces derniers temps. Pour l'exposition, je dis doucement.
  -    Hum, hum ?
  -    J'aimerais te montrer mes peintures...
  -    Avec plaisir.

Je souris. Il m'entraîne dans mon atelier de peinture. Je me dirige directement vers l'une des oeuvres que je préfère. Une composition de fleurs roses, oranges et jaunes avec des feuilles de différents verts.

  -    J'aime vraiment beaucoup celle-là, je commence. Je pense que c'est elle que je vais mettre dans la salle d'exposition unique. Tu sais, celle où l'on met qu'une seule peinture, j'explique en me retournant vers lui.

Je fronce les sourcils.

  -    Eden ?

Il ne répond toujours rien, restant bloqué sur la toile qui est toujours posée sur le trépied. Je m'avance doucement vers celui-ci et constate le portrait d'Eden fait hier.

  -    Oh.... je laisse échapper.
  -    C'est pour quoi ça ?
  -    Je ne sais pas trop, je dis doucement en laissant le tableau de fleur traîner. Je me sentais mal par rapport à notre dispute et je pensais à toi, j'avoue en détournant quelque peu le regard. C'est la première fois que ça s'exprime de cette manière.
  -    C'est une mauvaise chose ?
  -    Pas du tout... Je me rends compte que je peux aussi dessiner des visages. Je suppose.

Il se tourne finalement vers moi un sourire aux lèvres et ses yeux quelques peu humides. Mon coeur loupe un battement.
Il vient s'asseoir sur mes genoux et m'embrasse la joue tendrement.

  -    Tu supposes bien.

Je souris comme un débile et l'embrasse du bout des lèvres. Il se pince les lèvres et secoue la tête pour reprendre ses esprits.