Des fleurs d'amour, de force, d'espoir et de liberté...

Chapitre 3

Qui finit par arriver plus vite que ce que je ne pensais.

- Tu es prêt ? demande mon père.
- Je ne serais même pas là de toute façon, je dis presque au bord du gouffre tellement je suis stressé.

Il rit en secouant la tête.

- Pourtant tu sembles plutôt stressé.
- Tais-toi, je souffle.
- Aller, on te racontera tout. Et tout se passera bien ok ?
- Ok...
- T'es sûr que ça ira ?
- Mais oui papa, j'ai 22 ans cest bon, je grogne.
- Bon. On y va.
- Sûr que tu ne veux pas venir ? demande ma mère sortant de sa chambre enfin prête.
- Je suis sûr que je ne veux pas y aller, je dis restant sur mes positions.

Ma mère soupire mais hoche la tête.

- Ok...
- À tout à l'heure.

Je réponds d'un hochement de tête et ils s'en vont. Je leur fais un petit signe de main et Kristine referme la porte.

- Tu aurais pu y aller aussi... je dis doucement.
- Je les ai déjà toutes vu, et tu sais, je n'aime pas trop le monde non plus, elle indique en me faisant un clin dil. Tu as faim ?
- Ça ira, merci. Je vais à la douche.
- Appelle si tu as besoin.

Je hoche juste la tête, quelque peu gêné. Je me dirige vers ma chambre et prends quelques affaires avant d'aller à la douche. Je ferme la porte, pas à clefs parce qu'on ne sait jamais. Je pose mes affaires sur un banc et prépare ma serviette que je pose à côté. Je me déshabille avant de poser une serviette sur un autre fauteuil. Celui que j'utilise lorsque je vais à la douche. Je m'avance vers la cabine de douche et m'appuie sur mes accoudoirs. Puis je me décale sur le tabouret, à l'intérieur de la douche. Je ferme tout et allume l'eau. Je me douche rapidement puis, refaisant la même démarche mais pour sortir.
Je prends pas mal de temps mais finis par sortir de la salle de bain, enfin prêt pour dormir. Si j'y arrive.
Je dis bonsoir à Kristine puis vais dans ma chambre. Je ferme la porte et vais ensuite m'installer dans mon lit. Je prends un certain temps à m'asseoir comme il faut, mais finis par y arriver. Je soupire et laisse ma tête retomber contre les oreillers. J'attrape un bouquin qui traine et continue ma lecture. Une bonne heure plus tard, je le repose et m'installe bien avant d'éteindre la lumière. J'essaie de trouver le sommeil, mais en vain.
Je me demande bien comment se passe l'exposition. J'espère que ça va... J'espère que ça plaît. Rah mais pourquoi je n'y suis pas allé déjà ? Ah oui, je suis en fauteuil, cest vrai...
J'en ai marre de cette foutue vie...
De nombreuses pensées sur l'exposition me tournent encore dans la tête avant que je ne finisse par m'endormir.
Lorsque je me réveille, le soleil est haut dans le ciel. Je fronce les sourcils et tourne la tête vers le réveil. Ah non il n'est que huit heures.
Je souffle et attrape mon fauteuil, m'y asseyant. Je faillis tomber à la renverse mais me rattrape de justesse. Et ma mère entre dans ma chambre.

- Ça va mon coeur ? elle demande directement en se précipitant vers moi.
- Ça va maman, je vais bien, je dis en lui souriant. Alors ? L'exposition ? j'interroge directement tout en plaçant bien mes jambes.

Elle me fait un grand sourire et m'entraîne jusqu'à la cuisine avant de m'installer à table.

- Maman !
- C'était exceptionnel Kollin ! Ils voulaient tous te rencontrer !
- Et dire que je ne peins que des fleurs en plus... je souffle. Et donc ?
- La plupart ont adoré ! se joint mon père.
- Vraiment ?
- Oui, vraiment, reprends ma mère.
- On a un acheteur, poursuit l'homme de maison.