𝐋'𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 𝐝'𝐮𝐧 𝐯𝐚𝐦𝐩𝐢𝐫𝐞 [ En Correction ]

11 - ✔

Point de vue de Lucas

Je ne sais à quoi elle joue, mais elle joue avec la mauvaise personne. Elle pense vraiment réussir à lutter contre le lien ?

Ma mère a échoué. Résister au lien, c'est se faire souffrir librement.

Pourquoi pas elle ?

Je sais qu'elle me déteste, mais ce qu'elle oublie, c'est que je n'ai rien fait, j'ai l'impression que l'histoire a été dite à moitié.

Ce que je lui ai fait ce matin, c'est rien à côté de ce que je lui réserve.

Un jour plus tard

Elle est très forte pour se cacher, mais je suis déterminé à la trouver.

9 heures du matin

On devait partir hier, mais une personne est absente.

Je sors de chez moi, sans écouter les jumeaux me disant de ne rien lui dire.

Je cours le plus vite possible, je dois absolument la retrouver. J'ai beau rester neutre devant les autres, au fond de moi, j'ai mal, super mal. J'ai l'impression que je ressens toute sa haine envers moi, envers tous les vampires à chaque fois qu'elle me regarde.

Est-ce que je l'aime ?

Non.

Elle est passée ici, je le sens, son odeur, l'odeur qui fait battre mon cœur. Je sais que je ne la laisse pas indifférente, mais elle l'ignore. Ça fait plus d'une heure que je la cherche, mais rien. Soudain, son odeur est de plus en plus présente. Je continue dans cette direction, mais je ne trouve rien. Je ne la vois nulle part, mais son odeur est ancrée ici. Elle peut stopper les battements de son cœur, les vampires ont cette capacité.

Maligne !

Comment son odeur peut-elle être ici, mais pas elle ?

Si elle était de passage, son odeur serait moins forte.

Trois minutes plus tard

Sous terre ?

Bien sûr, ça explique son odeur tellement présente ici. Je regarde partout comme un fou pour trouver quelque chose de suspect, mais rien.

Un grognement féroce sort du fond de ma gorge, je cogne un arbre qui se fissure au milieu. Soudain, je sens un cœur qui bat très fort. Je souris méchamment, elle a eu peur, elle a raison, on ne se moque pas de moi. Je vais vers l'endroit où j'ai entendu les battements de cœur affolés. Quelques minutes plus tard, je soulève la couverture en fer noir, puis je saute.

Elle est recroquevillée sur elle-même, mais je suis tellement en colère que j'ignore totalement ses tremblements.

- Tu n'aurais jamais dû faire ça.

Puis, le coup part tout seul, puis un autre, le troisième coup elle s'évanouit.

J'ai appelé mon chauffeur pour nous ramener à la villa.

Dès que la voiture s'arrête, je descends puis la prends dans mes bras pour l'amener dans ses nouveaux appartements. Les jumeaux sont devant la porte d'entrée, je les ignore, mais ma sœur en a décidé autrement.

- Ne lui fais pas de mal, dit-elle.

- Déjà fait, dis-je en les ignorant.

Je continue de marcher vers la cave.

- Elle va encore plus te détester, enfin si c'est possible.

- Elle n'aurait pas dû faire ça, dis-je avant de m'enfermer dans la cave avec elle.

Je la laisse dans la cave sur un matelas qui se trouve par terre puis attache son pied droit à une chaîne qui ne se trouve pas loin du matelas. Je la regarde, au moins, elle est magnifique, même avec le sang qui coule de son nez...

Je pars dans ma chambre en ignorant encore une fois les jumeaux qui m'attendaient devant la porte de la cave.

- On part dans trois jours, j'ai des choses à régler ici.

Point de vue de Madison

Je me réveille, je me sens impuissante et faible de m'avoir laissé emmener par ce monstre. Ma tête me fait horriblement mal, je sens toujours ses coups partout sur mon corps, il a été plus violent que la dernière fois qu'il m'a fait mal. Du sang coule le long de mon nez, on dirait qu'un marteau-piqueur est implanté dans mon crâne. Je suis dans un endroit sombre et qui sent l'humidité, je suis allongée sur un matelas qui me fait mal dans le dos. J'essaye de bouger les pieds, mais c'est impossible parce que ce connard m'a attaché le pied droit au mur.

La porte s'ouvre brusquement, il apparaît devant la cellule avec un sourire pas du tout joyeux.

- Alors, ta nouvelle chambre te plaît ? dit-il.

Je ne réponds rien !

- Tu as voulu partir sans me dire au revoir, tu me brises le cœur.

Il rigole amèrement, je ne dis rien. Je me recroqueville sur moi-même, je commence à trembler. Il est très près de moi, non... non, il ne doit s'approcher de moi.

- Ne t'approche de moi, dis-je dans un murmure presque inaudible.

- Oh, ma chérie, dit-il ironiquement.

J'ai de plus en plus de mal à respirer tellement je me suis recroquevillée sur moi-même. Je sens son souffle sur mon oreille tellement il s'est rapproché de moi. Je tire sur mon pied droit pour tenter de me libérer, mais c'est impossible, je suis coincée, et surtout je suis faible à cause du manque de sang. Je comprends que ça ne sert à rien de me battre, je suis à sa merci.

Il me donne un coup de pied dans le ventre.

- Tu n'auras pas dû faire ca, tu m'as pris pour un con, tu es à moi ma chérie, juste à moi, rugit-il.

- Non, dis-je difficilement.

Je ferme les yeux quand le deuxième coup m'arrache un cri de douleur. Mes côtes me font atrocement souffrir. Il me prend par la gorge puis il serre un peu, il desserre puis resserre d'un coup, je ne peux plus respirer.

- Quand j'ai su que tu t'étais enfuie, mon cœur m'a tellement fait mal, comme toi en ce moment.

Ce n'est que le début, mon pauvre.

Il lâche mon cou, puis commence à me donner des coups. Quand il veut me donner le sixième coup, Aaron le tire en arrière et sa sœur vient vers moi.

- Tu vas la tuer.

- Ça ne serait pas une perte, dit-il la rage dans les yeux.

Silence total !

- Vous avez déjà tué ma famille, finissez le travail.

Il me lance un regard noir.

- Nous ne sommes pas responsables de la mort de tes parents, merde !! cria-t-il.

Je rigole hystériquement en me rappelant de l'homme qui regardait ma famille se mourir sans rien faire. Je crache du sang par terre, sa sœur me regarde tristement, je regarde ailleurs, je les déteste.

Ils font sortir leur frère, la fille vient vers moi avec une trousse de secours, mais...

- Dégagez, dis-je gentiment.

- Laisse-moi te soigner, dit-elle en m'ignorant.

- Sors d'ici, dis-je le plus doucement possible parce que j'ai mal partout.

Elle s'en va tristement, je m'évanouis, quelques larmes coulant le long de mes joues...

Que va-t-il faire ?