Epilogue

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Le ciel était obscurcit par la fumée des nombreux bûchers funéraires des Shadowhunters. La ville, presque déserte à cette heure de la journée, était d'un calme religieux après l'horreur dont elle avait été le théâtre, deux nuits auparavant.

L'ensemble de la population s'était rendu aux rites funéraires afin de rendre un dernier hommage aux soldats tombés. On pouvait parfois entendre, porté par le vent, les paroles « Pulvis et umbra sumus* » et « Ave atque Vale** » qui résonnaient comme des dizaines d'«au revoir».

L'infirmerie de la Garde était vide, tout les blessés étaient rentrés chez eux et les derniers morts brûlaient en cette fin d'après-midi. Il ne restait plus qu'un corps, recouvert d'un voilage blanc, mais lui, il ne brûlerait pas comme ses ancêtres, avec honneur. Jonathan serait enterré dans la forêt de Brocélinde avec ceux que l'Enclave jugeait comme des traîtres ou des monstres.

Des bruits de pas vinrent troublés le silence qui régnait dans la pièce. Une silhouette s'avança vers le corps sans vie du fils de Valentin, laissant dans son sillage des empreintes de sang. L'épais liquide semblait dégouliner de la personne elle-même, goûtant sur le voile immaculé lorsqu'elle se pencha au-dessus du visage de Jonathan. D'une main, elle retira le tissu et posa ses lèvres poisseuses sur le front du mort.

Une fleur déposée entre les mains de ce dernier attira son regard. Une fleur bleue, un symbole d'amour ou de regret ?

La femme s'en empara pour la froisser dans son poing, ne laissant retomber que des cendres.

Elle se pencha à nouveau vers le visage de Jonathan et lui murmura à l'oreille en lui caressant le front:

« Hie ego sum***, mon fils ».




Nous sommes que poussières et ombres en latin

**  Au revoir et portes toi bien en latin

*** Je suis là  en latin

Ouvre les yeux ... je t'aime !!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant