Chapitre 7

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[Je vais faire une petite visite de courtoisie à votre roi ce soir]

   - Mais tu es fou ma parole ! Personne n'arrive à y entrer ! C'est très dangereux, tous ceux qui tentent sont exécutés sur la place publique ! Le prévins-je

   - Et alors ? Tu ne veux pas me voir mourir ? Je suis un étranger, nous n'avons rien en commun, nous ne nous connaissons pas, n'avons aucun lien. Alors une question, Rose de Sang, toi qui enlève la vie à ceux qui ne demandent rien, pourquoi te soucies-tu de la mienne ?

Je ne sais pas. Quelque chose m'y oblige, je ne comprends pas. Je ne lui répond pas, en baissant la tête.

   - Tu n'en as aucune idée. Alors si tu me vois sur l'échafaud, fait comme si j'étais l'une de tes victimes. Reprend-il

Jamais je n'y arriverais. Je ne sais pas pourquoi.

   - Maintenant, je te laisse. Bonne chance pour retrouver le tueur. Continue-t-il en se retournant.

Il rajuste son foulard et part. Je me dirige vers la salle de bain où je décide de prendre une douche. J'y reste pas mal de temps, car le sang a séché, il a fallu que je frotte ma peau jusqu'à la brûler pour tout enlever. Bien-sûr, mes cheveux m'ont donné du fil à retordre mais ce que j'ai trouvé le plus simple, c'était de m'occuper de mes vêtements. Je les ai juste jetés.

Pendant toute la matinée, je n'ai fait que penser aux paroles du Noalys. Pourquoi tient-il tant à trouver cet artefact ? Qu'a-t-il de si important ? Et pourquoi ici ?
Après une petite minute de réflexion j'ai décidé que j'allais le convaincre de l'accompagner et risquer ma vie pour aller voir le roi. Il me reste donc une après-midi pour m'équiper. Je prends quelques économies. Mais je viens de penser que les armes de meilleure qualité sont dans les quartiers riches. Je soupire, je vais devoir y aller.

**

Arrivée dans le quartier en question, après avoir volé une pomme ce mon ventre commençait à crier famine, je déambule dans les rues bien entretenues, devant des vitrines toutes plus luxueuses que les autres. Devant celles de vêtements, des attroupements de femmes discutent, et donc bien-sûr, devant les armureries, les hommes décrivent leurs exploits de chasse avec leurs "nouveaux arcs". Vêtue d'une tenue entièrement noire, sans rose apparente, je passe devant eux. Mais l'un m'attrape par la taille et me fait reculer.

   - Ma jolie, ce n'est pas un endroit pour toi, tu risque de te briser un ongle, ricane-t-il.

   - J'en ai rien à foutre, lui répondis-je froidement

Je me dégage de sa prise, mais il recommence. Je sens mes nerfs chauffer.

   - Écoute mon beau, lançais-je ironiquement, si tu ne veux pas te prendre une jolie droite sur ta jolie petite figure, t'as intérêt de me lâcher !

   - La bonne blague ! Se moque-t'il.

Alors toi, tu vas t'en rendre une ! Plusieurs personnes se retournent dans la rue, certains me regardent avec pitié, comme si j'allais me faire tailler en pièces. Je grogne et l'homme me pousse. Je me tiens droite, prépare mon poing et tend mes muscles. L'homme rit de plus belle, accompagné de ses comparses. Je m'approche d'eux avec une grâce féline. J'attrape l'homme trop occupé à se moquer, et l'attire vers moi. Je lui donne un coup de pied bien placé et il s'effondre par terre en gémissant. Je lui donne un coup de pied dans les côtes et il hurle. Je m'approche ensuite de son visage, l'attrape par les cheveux et lui tourne la tête pour qu'il me regarde dans les yeux :

   - Fais attention, mon beau, les roses piquent.

La Rose de SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant