Chapitre 12

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Je suis désolée de mon retard pour ce chapitre, mais je suis en pleine ébauche d'une seconde histoire, donc pour me pardonner, je vous publie un long chapitre

Bonne lecture !




[Nous étions cernés.]

PDV Evelyn "Rose"

Je ne comprenais plus rien. D'abord, je me réveille et je ne sens plus rien, plus aucune douleur, de deux, Noah me regarde comme si j'étais sa sœur, enfin, des gardes sont arrivés, ont déboulés dans la chambre en fracassant tout par terre. Et moi ça m'énerve de ne pas comprendre. Mais ce qui me foutais la rage, c'est que Noah savait par contre il ne me dit rien.

Les dents serrées, je fixe Noah du regard, ma poigne se renforce tant la colère m'envahit. Mes jointures en deviennent blanches. Je baisse mon arme et avise les cinq gardes. Je crois que j'ai grand besoin de me défouler.

   - On dirait qu'on a de la visite. Lançais-je

   - Au nom du Roi...

   - Nous vous arrêtons pour meurtre et assassinat, l'interrompis-je, vous ne savez pas le nombre de gardes qui ont dit ça mais qui ne s'en sont pas sortis vivants.

En un éclair, je dégaine mes deux épées et me jette sur les cinq hommes. Je vise leurs articulations, leur armure ne les protège pas pour ne pas les gêner. Mais cela devient aussitôt un point faible. Mon instinct d'assassin prend le dessus, tout ce qui vit doit mourir. Je tranche les deux bras du premier. Le sang gicle et salit mes vêtements. Le deuxième attaque. J'esquive aisément et lui coupe le bras armé. Il hurle et son sang tâche le mur. Je glisse entre ses jambes et plante une de mes épées dans son ventre, en dessous de son armure. L'homme s'effondre. Un sourire sadique s'étend sur mon visage devenu écarlate. Mes bras sont couverts de sang comme mes épées. Les deux derniers décident d'attaquer ensemble. Encore au sol, j'effectue une roulade de côté, et manque de me cogner contre le pied du lit. Je me redresse rapidement et saute sur le lit. Du coin de l'oeil. Je vois Noah qui ne bouge pas. Ça me mets plus en rage. Je saute et atterrit sur les deux gardes qui tombent au sol. Je soulève doucement leur casque.

   - Noah, veux-tu bien tenir le premier ?

Noah se déplace jusqu'à moi et plaque le premier au sol. Je regarde profondément dans les yeux de ma victime.

   - Qui t'as dit que nous étions là ? Fis-je ( voyant qu'il ne me répondais pas je le menace) Franchement, tu peux me le dire tu sais, je te laisserais la vie sauve, je suis honnête.

   - C'est vrai ?

   - Si je te le dis, lui répondis-je en souriant.

Pour toute réponse, il me crache au visage.

   - Tu croyais que j'allais te croire assassin ?

   - Oh avec certains ça marche, mais vu que tu ne me dis rien sous la manière douce, je vais être un peu plus violente.

Je dégaine une dague (après m'être essuyé  le visage) et entaille profondément sa joue. Il serre les dents.

   - Toujours rien ? Je continue alors ( je remonte l'entaille vers son œil. Il ne retient pas la larme qui coule. Je l'essuie et la regarde, puis l'applique sur sa plaie) tu ne dis rien ? Quel dommage, j'aimais bien ta voix. Mais puisque c'est comme ça, allons voir ton collègue. Noah ! Tourne le vers moi. (Je le détaille longuement puis un sourire éclaire mon visage) Il a l'air très jeune dis donc ! Une nouvelle recrue ? Il a de très beaux yeux en tout cas. (Je pointe son visage apeuré de la dague. Je sens le plus vieux garde se raidit) Oh ! Mais ça te fais du mal si je m'en prends à lui ? Je vais m'en prendre à cœur joie.

Je plante ma dague dans la joue du jeune. Il gémit. Le vieux me regarde, puis regarde son collègue en train de de faire torturer. J'enfonce plus profondément, la nouvelle recrue  lâche quelques larmes qui dévalent ses joues, se mêlant au sang. Je vois le vieux garde le regarder avec pitié. Puis plante ses yeux dans les miens.

   - Alors ? Je continue ?

   - Non ! (Je souris satisfaite) c'est le type de l'accueil, s'il vous plaît ne lui faites rien.

   - Je vais me gêner.

Je plante froidement ma dague dans la carotide du jeune, jusqu'à la garde. Le sang gicle. Puis je regarde l'autre garde avec une mine triste.

   - Oups, désolée, c'était un accident.

   - Vous n'êtes qu'un monstre !

   - Je sais, j'y suis habituée.

Je lui tranche la tête. Je me relève sans rien dire, vide d'émotions. Je ne ressens rien. Ça ne me fait rien. J'enlève la vie si rapidement. Les yeux vides, je remarque que Noah ne m'a pas regardée ni parlé le long de ma séance de torture. Mais finalement je m'en fiche. J'esquive mes lame sur un des draps du lit et vais prendre ma douche. Je mets mes vêtements à laver. Mais qu'est ce qu'il m'a prit ?  Jamais je n'ai été si insensible. Suis-je véritablement un monstre ? Je me réfugie dans la douche et fais couler l'eau brûlante sur ma peau pour la décrasser. Après une bonne demi-heure, je sors de la salle de bain mais je n'ai pas prévu de vêtements de rechange. Vêtue d'une simple serviette immaculée, je sors de la salle de bain. Puis je le retrouve nez à nez avec Noah, torse nu. Je détourne le regard, lui aussi. Je sens mes joues brûler.

   - Tu as un...un haut à... à me prêter ?

Il m'en lance un, bleu. Je le remercie rapidement et me précipite dans la salle de bain pour l'enfiler, qui m'arrive d'ailleurs juste en haut des genoux. Je prends mes vêtements lavés au préalable, sors de la salle de bain, et ouvre la fenêtre pour étendre mes vêtements. Le froid s'immisce dans la pièce. Je frissonne un peu, et referme vite la fenêtre.

   - Tu vas avoir froid, déclare Noah.

   - Hein ? (Je suis complètement ailleurs) oh, non t'en fais pas.

Il hausse un sourcil. Non seulement ses yeux ambrés sont magnifiques, mais son corps aussi, il n'y a pas à dire... Mais à quoi je pense ? Bon passons à autre chose. Je sens mes joues s'empourprer. Ah non ! Je me détourne de Noah pour ne pas qu'il remarque la soudaine couleur de mes joues.

J'entends des bruits de pas. Je me retourne vers Noah et je le vois enfiler son manteau.

   - Où est-ce que tu vas ?

   - Je vais donner une petite leçon à notre cher hôte. Et je vais aller en ville, m'informer et te trouver une autre tenue. (Il enjambe les cadavres puis continue) Tu devrais changer de chambre, ça va sentir le garde pourri.

Je le regarde, déstabilisée. Mais qu'est-ce qu'il lui prend tout d'un coup ? Pourquoi est-il si gentil avec moi ?

La Rose de SangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant