La Rose de Sang

Chapitre 17

[Avait-elle été exécutée avant moi ? Peut-être ne saurais-je jamais.]

PDV NOAH

Deux jours plus tard, un garde frappa aux barreaux de la cellule.

    - Hey ! Allez bouges-toi, c'est l'heure pour ta condamnation.

J'étais épuisé. Je dormais peu. Les gardes n'arrêtaient pas de hurler pour éviter que je m'endorme. Il s'agit de la pire torture. Je ne mangeais pas non plus, ils y mettaient une sorte de poison qui affaiblit encore plus. Résultats, je n'étais pas en état de me rebeller. Deux gardes entrèrent dans ma cellule. Je n'arrivais même pas à me lever.

    - Oh ! Tu vas te lever ? Allez !

    - Je...je n'y arrive pas... Begayais-je.

    - On s'en fiche, tu bouges ou on te traîne !

Puisque je ne me levai pas, ils prirent mes chaînes et y tirèrent dessus. Le fer brûlait mes poignets. Je n'eus pas d'autres choix que de me laisser traîner à la place publique. Les soldats riaient en me regardant manger la poussière. Puis d'un coup, ils me lâchèrent et ma tête s'écrasa contre le sol. Je me tournai sur le dos, en grimaçant.  J'entendais les rires des soldats et je voulus, une dernière fois, en affronter un,  alors je tentai de me relever. Les deux hommes me toisaient en riant, puis un des deux s'approcha.

    - Tu as réussis à te lever, mais arriveras-tu à esquiver un coup ?

Il arma son poing gauche et le leva. Mais je ne vis pas le droit filer dans ma direction et éclater ma mâchoire. Je perdis l'équilibre et tombai au sol. Ma tête heurta le sol et je vis flou un instant. Puis m'attendant à ce que les deux soldats rient, je les vis en train de fixer un point derrière moi en grognant. Je me redressai pour voir qui c'était.

Rose marchait fièrement, droite, la tête haute. Sa robe était déchirée court et sale. Je vis qu'elle avait des chaînes sur ses poignets mais aussi à ses pieds, le tout relié à son cou. Je vis qu'elle avait des bottes de soldat et des égratignures sur les jambes. Je levai mon regard vers son visage et je ne vis aucune trace de peur ou d'angoisse. L'assassin me jeta un regard et j'ecarquillai les yeux. Son visage était sale avec beaucoup de plaies, certaines saignaient, mais son regard émeraude était toujours aussi perçant. Je ne sais pas ce qu'elle a fait pour que les gardes grognent comme ça.

Les deux soldats, qui m'avaient en charge, me traînèrent jusqu'à l'estrade installée pour l'occasion. Ils accrochèrent une corde autour de mon cou et me maintinrent debout. En face de moi, Rose n'avait visiblement pas la même sentence que moi, puisqu'on l'accrocha à un poteau. Je vis alors un soldat s'approcher d'elle et glisser sa lame sous son cou. Il fit le tour, attendant que le Roi, présent lui aussi, lui donne l'ordre de l'exécuter. Je le vis lever le bras, en signe de préparation. Je fermai les yeux, ne voulant pas voir ce qui allait suivre. Quelques minutes plus tard, un long cri de douleur déchira l'atmosphère.

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Merci d'avoir lu, et n'oubliez pas d'aller voir ma seconde histoire : Cas Surnaturel