-Chapitre 12-

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Livaï ne pouvait pas s'empêcher de fixer la brune. Le trio Eren, Armin et Mikasa lui avait souvent rappelé son amitié avec Farlan et Isabel, ainsi qu'à Erwin -le blond lui avait déjà fait la remarque-. Ils avaient le même lien de fraternité que lui avec ses deux amis des bas fonds. Il se souvenait que leurs morts l'avait rapproché d'Erwin, grâce à ses révélations suite au document qu'il devait ramené à l'homme qui lui avait confié la mission de tuer cet homme blond. Et, lorsqu'il avait vu pour la première fois ces trois soldats, il s'était promit de ne pas s'approcher d'eux. De les considérer contre des soldats comme les autres, dont il ne ferait jamais attention. Seulement l'histoire du tribunal était rapidement arrivée, et voir à quel point les deux amis du jeune titan avaient soufferts lors de son passage à tabac, lui avait soudainement donné une mission. Il devait protéger ce trio. Il devait veiller sur eux afin qu'ils ne finissent pas comme ses deux amis en dehors des murs. Il n'avait pas connaissance de leur passé. Il savait simplement qu'ils venaient de derrière le mur Maria, dans le district de Shingenshina. Il avait bien vu lors de la précédente exploration en dehors des murs qu'Eren en voulait à sa sœur. Mais il n'aurait jamais imaginé que ce ressentiment le pousse à, à son tour, passer la brune à tabac. Il s'était souvent identifié à Mikasa, avait identifié Armin à Farlan, et avait identifié Eren à Isabel à cause de leur naïveté. Il avait toujours remarqué que la brune était comme lui en quelque sorte. Elle ne montrait jamais ses ressentiments. Seulement, il n'aurait jamais imaginé la jeune femme dans un tel état. Erwin prit la parole.
-Eren, tu viendras dans mon bureau demain.
Puis le Major fit signe à Hansi, Armin et Livaï de partir. Ils ne se firent pas prier, et s'en allèrent, tandis que le garçon, les yeux écarquillés tombait sur ses genoux, la bouche ouverte.

*****


Durant tout le trajet Livaï n'avait cessé de regarder le visage tuméfié de sa subordonnée. Son bras gauche pendait dans le vide, tout comme ses cheveux à l'arrière de sa tête. Son visage était couvert de terre, d'herbe, ainsi que de son propre sang. Sa poitrine ne se relevait plus aussi souvent qu'à l'accoutumée. Ce qui alarma le brun, tandis que l'infirmerie leur apparaissait. Il installa Mikasa dans le lit de l'infirmerie, Erwin ferma la porte, puis les deux supérieurs collèrent leurs dos contre le mur, observant Hansi s'affairer autour de Mikasa. Armin était debout au pied du lit, fixant son amie.
-Eren ne l'a pas raté..., s'était permit de constater la scientifique.
Elle passa sa main autour du poignet de la brune, et souffla de soulagement.
-Elle respire de façon convenable.
Elle enleva alors la veste de la soldat, puis déboutonna sa chemise. Devant leurs yeux apparut alors le corps couvert d'hématomes plus ou moins gros le long de son ventre. Mikasa rouvrit doucement les yeux, avec difficulté. Armin hurla alors.
-Tu aurais dû réagir Mikasa !
La brune fronça les sourcils, ses yeux se fermaient et se rouvraient, tandis qu'Hansi s'afferait à la soigner. D'une voix calme, Mikasa répondit à son ami.
-Il devait faire sortir sa colère. Il avait besoin de se trouver un défouloir...
-Mais pas toi Mikasa ! Il aurait pû te tuer si il n'y avait ni eut le major, ni le caporal, ni Hansi !
Mikasa ferma les yeux.
-Il m'as sauvé. Alors je dois le sauver de toute la tristesse qu'il ressent par rapport à ce qu'il est arrivé à Annie...
-Tu ne penses pas que te faire tuer serais un moyen de l'aider j'espère, gamine ?
Mikasa leva son regard vers le plafond, se perdant dans ses pensées. Son cœur lui faisait à nouveau atrocement mal. Le caporal et Armin avaient raison. Si personne n'était intervenu elle ne serait plus là. Elle se mordit alors la joue. Elle ne devait pas montré qu'ils avaient raison, qu'elle avait intérieurement était blessée par l'agissement du garçon.

« -Tu n'as même pas regardé ma mère mourir. Tu n'as aucun cœur et tu es dénuée de sentiments. Tu as vu Annie mourir sans l'aider. Je suis sûr que lorsque tes parents sont morts tu les as regardés mourir sans rien faire. Tu es une lâche. »

Alors que Mikasa se repassait les dires d'Eren, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle qui ne souhaitait jamais montrer ses larmes aux autres soldats, les avaient seulement montrés une fois : la fois où elle avait découvert qu'Eren était le titan du district de Trost. Elle avança alors l'une de ses mains tremblantes vers son visage, puis elle la mit sur ses yeux, tandis qu'elle sentit les larmes glisser le long de celui-ci, sans qu'elle ne puisse les arrêter. Puis elle éclata en sanglots, Armin s'avança vers elle et la prit dans ses bras, tandis que les trois supérieurs, même Erwin, ne pouvaient cacher leur surprise face aux sanglots de la brune. Hansi se racla la gorge, et afficha un air réellement triste. Elle aimait beaucoup les recrues de la 104 ème. Et voir brusquement le pilier des plus jeunes s'effondrer en larmes l'avait elle-même touchée. Elle resta ainsi. À les fixer. Comme le faisaient Erwin et Livaï.

*****

Mikasa s'était finalement endormit dans les bras d'Armin, la fatigue et la tristesse avait prit le dessus et elle s'était endormie. Alors que Hansi nettoyait le visage de Mikasa, Armin qui se relevait découvrit un petit papier qui devait être tombé de la poche de veste de la brune. Il se mit alors à le déplier. Au bruit du froissement du papier, les trois plus âgés se tournèrent vers lui. Alors que les yeux bleus du garçon balayait le papier, il se figea. C'était impossible. Qui avait bien pû écrire ces mots? Il connaissait l'écrire de Mikasa et elle était loin d'être aussi négligée. Et pourquoi chaque morts avait comme sujet Eren?
-Qu'est-ce que c'est Arlelt?
Le blond n'eut le temps de répondre au brun que celui-ci s'empara du bout de papier. Après l'avoir d'abord lu dans sa tête, il le lit à voix haute, afin qu'Hansi et Erwin en ait connaissance. Armin sembla alors comprendre. Si les doutes de Mikasa étaient réels, ces mots n'avaient pu être écrit que de la main d'une seule personne. D'une voix hésitante le blond répondit à la question que les trois plus expérimentés se posaient.
-Reiner Braun...

La haine d'un frère  (RivaMika)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant