-Chapitre 18-

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Une fois arrivés à la capitale, Mike prit la parole.
-Nous avons une maison dans laquelle nous vivrons. Seulement, tu devras vivre chez cet homme lorsque tu travailleras pour lui. Retiens bien la liste afin de ne pas apporter le portrait.
Mikasa hocha la tête, puis mémorisa les instructions écrites au dos de la feuille. Mike murmura à l'oreille de Mikasa.
-Continues tout droit afin de trouver la maison de cet homme. Ernest Reichter. Je vais me charger de trouver les informations dont j'ai besoin dans la ville. Bon courage Ackerman. J'espère que nous nous reverrons bientôt.
Mikasa fixa l'homme, qui partit dans la direction opposée. Elle essaya de se souvenir à quoi ressemblait la maison qu'elle partageait avec Mike. Elle découvrit qu'en s'emparant du papier, Mike lui avait déposé la clé dans la main. Elle la rangea dans une poche de son manteau. Puis marcha un moment. Elle trouva rapidement la maison du dénommé Ernest Reichter. Elle se trouvait juste à côté du palais. Elle toqua à l'immense porte. Celle-ci s'ouvrit, et un jeune homme lui ouvrit.
-Excusez-moi. J'ai appris que monsieur Reichter recherchait du personnel.
L'homme regarda la brune de haut en bas.
-Suivez moi.
Mikasa le suivit jusqu'à l'intérieur de la maison. Ils parcoururent un nombre incroyable de couloirs, puis ils arrivèrent finalement devant une double porte marron foncée.
-C'est à l'intérieur.
Mikasa se sentit soudain petite face à cette immense porte. Elle n'avait pas apportée sa valise. Mike l'avait prise. Elle sentit son ventre se retourner. Elle n'avait pas choisit cette mission, mais à cet instant elle avait envie de fuir loin d'ici. Elle se racla la gorge, puis frappa à la porte.
-Entrez.
Elle ouvrit l'une des portes et rentra à l'intérieur de la pièce. Un homme assez costaud la dévisageait, assit sur son siège, tandis qu'elle rentrait dans la pièce.
-Tu peux t'asseoir.
Mikasa fut étonnée de l'entendre la tutoyer.
-Tu viens pour ce que je recherche?
-Oui. Malheureusement je n'ai pas d'affaires. Je n'ai pas de famille non plus... Alors j'hésitais à venir.
L'homme afficha un sourire plein de sous-entendus. Il se leva, puis s'avança jusqu'à la chaise de la brune. Il posa ses mains sur le dossier de la chaise.
-Tu vivras ici.
-D'accord.
-Saches qu'une fois le contrat signé tu ne pourras pas t'enfuir.
Mikasa fut étonné. Erwin et Mike ne lui avaient pas parlés d'un contrat. Peut-être ne le savaient-ils même pas.
-C'est d'accord.
L'homme retourna derrière le bureau, puis s'assit sur sa chaise. Il se saisit d'un document.
-Signes en bas.
Mikasa regarda le papier, puis elle lut chaque ligne. Elle devait connaître ce que lui obligeait ce papier. Elle se saisit de la plume sur le bureau, puis elle signa avec une fausse identité. Elle s'appelait ainsi "Annie Leonardt ". L'homme se saisit du papier.
-Bien... Annie. Tu vas nettoyer la maison.
Il montra la porte de la pièce à Mikasa. Elle comprit qu'elle devait s'en aller. L'homme s'écria.
-Attends!
Elle s'arrêta et se retourna vers lui. Dans ses mains se trouvait une tenue de bonne. Mikasa hurlait mentalement qu'elle ne porterait jamais ce genre de vêtement si... Si féminin! Et puis c'était gênant. La tenue était courte.
-Ta prédécesseur la portait. Tu la portera à présent.
Mikasa s'en saisit.
-Bien.
Puis elle s'en alla. L'homme, différent de celui de la porte, qui devait s'entretenir avec Ernest dicta le chemin jusqu'à une pièce où elle pourrait se changer. Il lui expliqua qu'il emmenerait ses habits de ville dans la chambre de la brune. C'est ainsi qu'une fois dans la pièce, elle se déshabilla afin de se vêtir de la tenue noire et blanche. Son haut avait un décolleté, et sa jupe s'arrêtait beaucoup trop avant les genoux. Elle se racla la gorge. Elle avait honte. Pourquoi devait-elle porter ce genre de tenue? Elle souffla un coup.
-Tu dois paraître naïve Annie.
Elle sortit alors de la pièce. Elle se dirigea vers la salle où étaient entreposés les instruments de ménage. Elle s'en empara, puis commença l'entretien.

Elle ne vit pas le temps passer, si bien que cela faisait deux heures qu'elle nettoyait le rez-de-chaussée. Elle arriva devant la porte du bureau de son nouvel employeur. Elle avait honte. Il allait la voir dans cette tenue. Elle toqua à la porte.
-Qui est-ce?
-Annie. Je dois nettoyer votre bureau.
-Entres.
Elle s'exécuta, puis se dirigea vers les étagères. Elle n'avait pas loupé le sourire viscieux de l'homme. Alors qu'elle commençait à nettoyer l'armoire, elle sentait le regard de l'homme la parcourir. Elle se sentait mal. Rien en lui n'affichait de la bienveillance. Lorsqu'elle était rentrée dans le bureau lors de son embauche, il avait feind d'être bon. Mais elle avait déjà remarqué que ce n'était pas le cas. Elle l'entendit se lever.
-Cette tenue va parfaitement avec tes formes Annie. Yuki n'était pas aussi bien faite.
Mikasa comprit que Yuki n'était autre que la précédente bonne. Elle l'entendit continuer d'avancer. Elle aurait espérer que le bureau soit immense, mais il ne l'était pas. Elle sentit ses mains glacées sur sa hanche, puis son souffle contre son oreille. Elle se figea. L'homme lui murmura alors.
-N'arrêtes pas.
Elle sentit la bile remonter dans sa gorge. Elle se racla la gorge discrètement, tandis qu'elle reprenait son geste afin de retirer la poussière. Elle sentit les mains de l'homme se faire plus entreprenantes sur son corps. Elle le poussa alors en arrière, puis hurla.
-Mais vous n'allez pas bien!
-Tu n'as pas lu la phrase en bas du contrat n'est-ce pas.
-Quelle phrase?
-Peu importe la demande, je m'engage à y répondre.
Mikasa écarquilla les yeux. C'était impossible elle ne l'avait pas vu! L'homme commençait alors à s'approcher.
-Je vais te montrer ce qu'il en coûte de désobéir!
Mikasa eut un sentiment d'inquiétude qui prit place en elle. Elle ne comprit pas tout de suite, tandis que l'homme l'avait poussée contre le bureau. Il colla la tête et le buste de Mikasa sur le bois, où étaient présents bon nombre de papiers.
-Tu as été vilaine.
Mikasa le sentit alors s'emparer de sa jupe et la descendre. Elle ferma alors les yeux. Tandis que les larmes se mirent à perler sur son visage. Elle avait à présent peur. Et même Reiner, Akuno, Eren ou quiconque, ne lui aurait jamais fait ressentir une aussi grande peur. Elle se sentit se déchirer à l'intérieur d'elle. Son cœur avait accéléré sous la peur, mais son esprit c'était comme évaporé, tandis qu'elle hurla lorsque l'homme prit ce qu'elle avait réservée pour son mari. Ce qui lui donnait encore une raison de se penser pure. Ernest Reichter le lui avait volé...

La haine d'un frère  (RivaMika)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant