La haine d'un frère (RivaMika)

-Chapitre 6-

Mikasa sentit soudain quelque chose de poisseux dévaler le bas de son visage. Elle passa une main sur celui-ci, et se rendit compte que son nez saignait, et que sa tempe l'avait également était plus tôt. Elle comprit alors pourquoi elle avait la sensation que la toiture bougeait sous elle. Elle mit rapidement sa main sur son nez, cherchant à ne pas le montrer à Mike. Seulement sa voix commençait à se troubler, et ses oreilles bourdonnaient. Elle remonta son écharpe sur le bas de son visage. Ainsi peut-être que la sensation et l'écoulement s'arrêterait. Seulement, elle eut l'impression que sa tête allait exploser. Un bruit d'équipement tridimensionnel se fit entendre non loin d'eux. La voix du Caporal se fit entendre.
-Mike, tes blessures sont-elles graves ?
-Non. Presque que du superficiel. Il faudra simplement que je montre à Hansi mon poignet cassé.
Livaï hôcha la tête, il vit du coin de l'oeil la brune qui se tournait vers eux. Cependant il la vit chanceler, et se précipita vers elle tandis qu'elle s'effondrait. Il la rattrapa tandis qu'elle sombrait dans l'inconscient. Découvrant ses mains pleines de sang.
-Tch. Tu puises trop dans tes ressources gamines.
Il la porta alors dans ses bras, la collant à son torse afin qu'elle ne tombe pas. Il se tourna vers Mike qui regardait la brune d'un air surprit.
-On peut partir ?
-Oui, nous en avons terminés ici.
Livaï et Mike s'en allèrent ainsi. Le regard du Caporal ne quitta pas le visage de Mikasa. Qu'est-ce qui avait bien pu causer cet évanouissement ? Aucune explication ne lui vint. Son écharpe semblait collée à son visage, mais il regarderait mieux une fois accompagné d'Hansi. La jeune femme qui était toujours sans intérêt, et qui était toujours forte, lui semblait si frêle et fragile dans ses bras. Il ressera sa prise à cette idée. Puis ils arrivèrent rapidement au campement de fortune. Il installa Mikasa sur l'infirmerie mobile, tractée par un cheval prenant le chemin du retour, tout comme tous les soldats. Armin était assit aux côtés d'Hansi afin de l'aider à ranger le matériel de soin. Lorsqu'ils virent le Caporal arriver ils furent dans un premier temps surprit, puis en voyant Mikasa, ils commencèrent à installer un drap afin de ne pas la laisser sur le bois dur.
-Qu'a-t-elle ?
-Elle s'est évanouie lorsque je suis arrivé.
La scientifique éclata de rire.
-Je ne pensais pas que tu faisais un tel effet Livaï !
-La ferme la bigleuse.
Elle sourit au brun, tandis qu'Armin commençait à ôter l'écharpe de son amie. Il hoqueta de surprise. Il maugrea mentalement contre la brune. Elle qui avait toujours pour habitude de cacher ses blessures en avait fait de tel cette fois encore. Il découvrit tout le sang séché, et coulant toujours de son nez. Hansi et Livaï parurent également surprit. Mais rapidement la scientifique expliqua que le saignement de nez n'était dû qu'à la fatigue. Elle déchira du coton et lui en mit dans les narines. Puis elle tendit à Livaï une serviette imbibée d'eau. Elle lui demanda de nettoyer son visage, son cou et ses mains de tout le sang séché afin d'y voir clair. Heureusement pour eux ils étaient presque arrivés. Ainsi Hansi et Armin pourraient l'examiner dans l'infirmerie. Une fois rentrés, ils emmenèrent les blessés dans leurs chambres, et Livaï avait porté à nouveau Mikasa vers l'infirmerie. Sa blessure à la tête était superficielle, mais Hansi ne l'avait pas encore désinfectée. Armin découvrit qu'elle n'avait pas d'autres blessures. Une fois que la scientifique eut nettoyé la tempe de Mikasa, elle demanda à Armin de lui mettre une poche de glace sur le front. Livaï se racla la gorge. Il était normal qu'il s'inquiète pour ses recrues. Il se leva alors, et se dirigea vers son propre bureau. Lorsqu'il découvrit la pile de documents qu'il devait remplir, ainsi que les nombreux rapports à valider, et le sien à compléter, il souffla.
-Tch.
Il se dirigea vers sa théière en porcelaine, et l'installa sur le réchau se trouvant dans la pièce. Il ferma les yeux, tout en respirant l'air propre de toutes saletés de son bureau. Il s'agissait de l'une de ses habitudes lorsqu'il rentrait de mission. Sentir une odeur de propreté, loin de celle du sang et des cadavres.

Quelqu'un toqua soudainement à la porte. Livaï se tourna vers celle-ci.
-Nom et motif du dérangement.
-C'est Erwin. Une petite discussion sur l'exploration.
Le brun sourit, les discussions avec son ami lui avait manquées, car ils n'en avaient pas fait depuis ce qui lui semblait des années.
-Tu veux du thé ?
Le blond étira à son tour ses lèvres en un sourire.
-Bien sûr.
Tandis qu'il affirmait il s'assit sur la chaise face au bureau de son ami.
-Quel thé aujourd'hui ?
-Du thé aux grenades. Mike m'en a ramené la dernière fois qu'il est partit en ville. Il m'a affirmé que ça changait du thé noir.
-Il a très bon goût en matière de thé.
-C'est vrai. Alors, de quoi souhaites-tu parler sur l'exploration ?
-C'est une bonne nouvelle nous avons sauvés au total six villageois. Et l'enfant dont le bras a été arraché est soigné par des médecins qui sauront prendre en compte son état.
-Bien.
-Il y a également un garçon qui souhaite rentrer dans le bataillon. Il m'as raconté qu'une soldat brune pourrait témoigner de son envie de détruire les titans. Il a réussit à planter un pieu en bois dans l'oeil de l'un d'eux.
Le brun approcha sa tasse de ses lèvres, semblant réfléchir à l'idée que lui proposait le major.
-C'est vrai qu'il s'agit d'une bonne idée, cela nous permettrait de rajouter du sang neuf dans notre bataillon. J'espère seulement qu'il n'est pas du même genre que Jäger à foncer dans le tas sans réfléchir.
Le blond se servit à son tour une gorgée du fameux thé, et haussa les sourcils de satisfaction. Le thé avait un goût qui n'était pas trop sucré, mais qui semblait redonner de l'énergie.
-Il faudra que je félicite Mike. Ce thé est époustoufflant.
Livaï éclata de rire.
-C'est bien la première fois qu'un thé te fait cet effet.
-Il faut un début à tout Livaï.
Le plus petit s'assit à son tour sur sa chaise.
-Comment s'appelle-t-il?
-Akuno Ana.
Livaï fixa le liquide que contenait sa tasse. "Fleur du mal". Le garçon avait l'air assez sympathique lorsqu'il l'avait vu lorsque les recrues l'avaient ramené. Alors pourquoi ses parents l'avaient-ils appelés de cette façon? Il ne put se poser plus de questions, que Erwin lui expliqua les avancées très lentes du côté d'Hansi.