-Chapitre 21-

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Mikasa s'était endormie quelques minutes plus tard dans les bras de Tanaka. Ce que lui avait fait subir Ernest, ainsi que le fait de devoir faire attention à ne rien révéler l'épuisait mentalement et physiquement. Elle se demandait même combien de temps elle réussirait à tenir dans cette situation.

*****

Deux jours plus tard, dans la nuit, Mikasa tournait en rond dans sa pièce, attendant Tanaka. Les deux jeunes gens avaient décidé d'agir cette nuit-là. Mikasa avait peur que le bataillon n'arrive jamais. Des coups légers se firent entendre à sa porte. Mikasa souffla brusquement. Elle devait se reprendre. Elle ferma les yeux. Elle était une guerrière. Elle n'était pas la fille qui montrait aussi facilement ses sentiments que dernièrement. Elle rouvrit les yeux et releva sa manche gauche. Elle avait remarqué ces hématomes depuis peu, mais ils devenaient plus nombreux après chaque violence d'Ernest. Elle abaissa sa manche, puis ouvrit la porte à Tanaka. Celui-ci lui chuchota.
-Prête?
-Oui.
Le garçon s'empara délicatement de sa main. Puis ils se dirigèrent tous les deux dans le bureau du maître des lieux. Une fois à l'intérieur, le garçon ferma le plus doucement possible la porte. Il alluma une lampe à huile, puis les deux purent se mettre à leurs recherches. Chaque document ou dossier pouvant être intéressants furent posés sur une chaise du bureau. Tanaka découvrit, derrière une pile de livres, un dossier sur des recherches de transformations de titans, provenant du palais et des brigades spéciales. Mikasa quant à elle, découvrit un gros dossier sur Eren. Il était également signé des forces royales et militaire de la capitale. Alors que les deux jeunes gens continuaient leurs recherches, sans trouver de nouveaux documents importants. La porte s'ouvrit. Ernest, vêtu de son costume trop petit pour lui, se trouvait à la porte.
-Que c'est gentil les enfants de passer me voir à mon bureau la nuit. Malheureusement, je suis censé dormir à cette heure-ci.
L'homme regarda son fils et sa servante un à un.
-Je n'aurais jamais pensé ça de toi Tanaka.
-Je ne vous laisserais plus faire ce genre de choses père.
L'homme afficha un sourire perfide à son fils.
-Tu en es si sûr?
Ernest s'approcha d'eux, tandis que Mikasa s'empara de la plume sur le bureau.
-Si vous nous approchez encore, cette plume ne sera plus aussi anodine.
L'homme se mit à rire, tel un fou.
-Que crois-tu me faire avec ça? Un objet inutile au combat.
Il avait raison, Mikasa le savait. Malheureusement, elle n'avait pas d'autres armes. Alors qu'elle commençait à se précipiter vers l'homme, celui-ci prit son poignet avec force.
-Vulgaire mouche. Qu'est-ce que tu espères faire avec ça?
Il appuya sur son poignet un peu plus, faisant serrer les dents à Mikasa afin de ne rien laisser paraître. Elle essayait de son autre main de retirer celle d'Ernest de son poignet, en vain. Il posa violemment sa main sur la gorge de Mikasa, la plaquant contre le mur, en hauteur. Il put ainsi lâcher le poignet de la brune, tandis que celle-ci posait ses deux mains sur le gros bras de l'homme. Tanaka s'était relevé et essayait de faire bouger son père, en vain. Mikasa fixait l'homme dans les yeux. Elle savait qu'elle finirait sans doute comme Yuki. Alors, elle voulait donner comme dernière impression à l'homme quelque chose d'inoubliable. L'homme écarquilla les yeux. Il y voyait de la haine, et ses cheveux éparpillés autour de son visage contre le mur lui donnait un air de lionne. Durant quelques instants, ce regard lui fit se sentir la proie, tandis que Mikasa était le prédateur.
-Tu es si épatante Annie...
Cette vision excitait l'homme autant qu'elle l'effrayait. Soudain la porte d'entrée s'écroula, en même temps que les cadavres des hommes de mains d'Ernest. Hansi, Livaï, Erwin et Mike firent leur apparition. Mike et Livaï étaient tachés du sang des soldats. Mikasa ne cacha pas son visage surprit. Elle se surprit à penser qu'il était gênant d'être dans la tenue de servante devant ses supérieurs. Ernest fusilla du regard les quatre soldats, tout en resserrant sa prise sur Mikasa, la faisant gémir, tandis qu'il affichait un sourire malsain. Tanaka ne comprenait pas. Dans un dernier effort, en fronçant les sourcils. Mikasa hurla.
-Tanaka donnes ces dossiers à ces hommes!
Alors que la poigne de l'homme l'entravait, Mikasa regarda le garçon courir jusqu'aux papiers, puis les balança à Hansi. Ernest balança Mikasa contre le sol violemment, puis il hurla.
-Mon propre fils qui me trahit!
-Je ne vous laisserais pas donner le même sort à Annie qu'à Yuki!

Mikasa regarda le garçon hurler face à son père. Celui-ci lui avait confié bon nombre de choses sur son enfance et sur cet homme. Il lui semblait ressentir les émotions du garçon. Elle était assise sur le sol, tenant sur son bras gauche le poids de son corps. L'homme sortit alors quelque chose de sa poche.
-Navré de ne pas pouvoir plus profiter de ton corps Annie. Mais tu m'as trahis.
Il pointa alors un revolver sur Mikasa. Elle sentit son coeur accélérer tandis qu'elle entendit le bruit de la détente. Elle suivit le trajet de la balle. Et, alors qu'elle attendait d'être transpercée, rien ne se passa. Elle sentit le poids du corps devant elle lui tomber dessus, la faisant s'écrouler à terre. Elle sentit les larmes lui parvenir. Elle approcha sa main de l'arrière du crâne du garçon. Sa main était tachée de sang. Il était trop tard. Mikasa sentit ses mains et ses lèvres trembler. Elle passa celle couverte du sang du jeune homme sur le côté droit de son propre visage. D'une voix tremblante, elle s'exclama.
-

Ta... Tanaka.
Elle tourna son regard vers Ernest, elle ressentait une violente douleur au coeur. Elle planta à nouveau ses orbes dans celles de cet homme. Puis, alors qu'il dirigeait à nouveau son arme vers elle, elle vit le sang couler de sa gorge. Puis il s'écroula. Derrière lui se trouvait Livaï. Il lui avait tranché la gorge. Mikasa ne sut comment réagir. Elle tourna alors légèrement ses yeux dans ceux du brun. Elle ne comprit pas directement ce qu'il se passait. Elle le vit approcher, puis il s'empara doucement de la main de Mikasa.
-Tu es en état de choc, c'est normal.
Il approcha son visage du sien, puis embrassa délicatement son front.
-Je suis là maintenant...

La haine d'un frère  (RivaMika)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant