7MONTHS |J.Jungkook| ✔ TOME 1

Partie 21

Lundi 18 Décembre 2017

10h06

"Je vous fais confiance.

Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça mais j'avais besoin de me l'entendre dire. Je pense que je peux vraiment avancer avec lui. Il m'a l'air d'être un homme bien.

-J'en suis honoré. Rends-moi un service et appelle moi Taehyung. Je ne suis pas autorisé à créer une attache avec mes patients mais je pense que cela peut t'aider.

-Très bien. Je suis touchée qu'il fasse une entorse à la règle, juste pour que je me sente mieux.

Il se lève puis marche n'ayant aucune direction précise. Il marche pour réfléchir. Admirée par la vue qu'il me soumet, je m'assoie pour gagner en confort.

-Je t'avoue que ton dossier est assez complexe. Je n'ai jamais traité ce genre de cas, mais c'est justement cela qui m'excite. Je suis étonnée par son aveu mais ne laisse rien paraître. Si tu ne trouves pas d'aide par ton époux, demande à tes enfants. Le contact avec eux peuvent te donner un quelconque souvenir physique.

Je secoue la tête frénétiquement sans m'arrêter en passant mes mains sur mon visage.

-Je n'ai pas d'enfant. Me plainai-je.

Taehyung se calme dans sa marche et me fixe analysant mes paroles. Il m'a l'air perdu et étonné.

-Comment se fait-il que tu n'aies pas d'enfant ? Demande-t-il.

-Comment pourrai-je vous répondre, si je ne connais pas la réponse ? Je ne sais pas pourquoi nous avons pas eu d'enfant. Moi aussi, j'étais étonnée.

-Surtout que vous êtes en âge de procréer. Je baisse la tête me disant que c'est encore un autre échec de ma vie. Je n'argumente pas, ne voulant pas prendre davantage parti à cette discussion. Il se rassoie et me fait face. Je me recule un peu, étant trop proche de lui. Tu as de la famille ?

-Oui. Mon époux m'a déjà parlé d'eux à mon réveil.

-Comment ça ? Tu n'es pas déjà partie les voir ? Honteuse, je triture mes doigts ne les laissant pas le moindre répit. Maintenant qu'il le dit, je n'ai jamais demandé à les voir. C'est vraiment pitoyable que je secoue de nouveau la tête. Je ne devrais pas me sentir méprisée, car à part lui, personne ne pourra vraiment m'aider. De plus, c'est son travail. Rend-leur visite. Ce contact est primordial. Tu as grandi avec eux. Ils te connaissent mieux que personne. Je fus surprise, quand il passe ses doigts, longs et fins, sur ma peau encore tremblante. Ton premier objectif est celui-ci."

Je balance mon sac sur le canapé puis me dirige vers la cuisine pour préparer le déjeuner. Il ne devrait pas tarder. J'enfile le tablier noir, ne voulant tout de même pas salir ma chemise blanche, et décide de lui préparer du poulet castro. Je sais que ce plat est assez rassasiant, ce qui m'aidera peut-être à le convaincre de me déposer chez mes parents. Je ne sais pas vraiment quelle relation ils partagent, donc je préfère mettre les petits plats dans les grands.

Alors que je découpais les poivrons, je me souviens qu'il y avait une petite radio sur le micro-onde, que j'allume instantanément. Je laisse la première chaîne et me laisse envoûter par la musique pop qui en sort.

Je finis enfin de mettre les couverts sur la table, et m'assoie pour attendre qu'il vienne de sa pause de midi. Il m'avait prévenu qu'il rentrera pour manger ce qui m'arrange. Cependant, je ne pensais pas que je l'attendrai aussi longtemps. Pour ne pas m'ennuyer, je joue avec mes couverts, la tête affalée sur ma main. Je fixe quelques fois l'horloge du salon et soupire une onzième fois. J'attrape mon téléphone pour lui demander de se dépêcher avant que le repas ne refroidisse.