Chapitre XII

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L'homme brun s'avança et s'accroupis devant Vadim l'air triomphant.

- Je ne pensais pas que tu étais si stupide ! ricana notre agresseur.

Rien ne franchit mes lèvres. J'étais à la fois partagée entre la peur et le soulagement. J'étais d'ailleurs honteuse de ressentir ce soulagement. Cet homme avec qui je partage le sol de cette prison va se faire torturer à ma place.

Vadim approcha son visage de l'autre homme un sourire satisfait greffé au visage.

- Qui a parlé de stupidité ? rétorqua-t-il.

Sans que je n'aie eu le temps de comprendre ce qu'il se passait Vadim n'avait plus de chaînes à son pied et s'était relevé rapidement collant un coup de genoux dans l'abdomen de l'autre homme. Il fut déstabilisé pendant quelques secondes ce qui permit à Vadim de lui mettre une droite faisant tomber à terre son adversaire.

Je regardai mon compagnon de cellule, ébahie. Mais comment ?

Vadim quant à lui se contenta d'observer l'autre homme à terre presque K.O.

- Tu ne sais pas à qui tu t'attaques ! pesta Vadim contre le gorille les yeux mis fermés par la douleur.

Alors que je pensais qu'il en avait fini, Vadim cogna durement la tête de l'homme contre le mur le laissant cette fois-ci totalement inconscient. Inconscient ou peut-être mort qui sait.

Je ne savais ni quoi faire ni quoi dire me contentant d'observer le corps inerte et Vadim successivement. Qu'est-ce qu'on allait devenir maintenant ? Cela voulait-il dire que nous allions pouvoir sortir ?

- Comment ? je trouvai enfin la force de dire.

- Un fil de fer que j'ai récupéré la dernière fois que l'autre connard m'a emmené dans la salle verte. J'ai mis des semaines à crocheter le cadenas. Et puis tu as le sommeil léger.

Le sommeil léger ?

- Tu essayais de t'évader et tu ne m'as rien dit ? je m'énervai.

- Je ne compte pas t'emmener, ma jolie. C'est chacun pour soi dans ce monde, il serait temps que tu le comprennes.

Il ne compte pas m'aider ? Il va me laisser seule aux mains de ces gens ? Non, je ne veux pas, je ne pourrais pas !

- Tu n'es qu'un enfoiré ! je crachai. Tu ne vaux vraiment pas mieux que les gens qui nous reteniennent.

Les prunelles noisette de Vadim me détaillèrent avant de balayer la cellule des yeux.

- Pauvre gosse, va ! se moqua-t-il sans même m'accorder un regard.

Il sembla réfléchir et pendant un instant son regard se déposa sur la porte ouverte avant de revenir directement vers moi. Je n'étais plus soulagée. J'étais terrifiée à l'idée qu'il puisse m'abandonner et me laisser aux mains de ces gens qui veulent me soutirer des informations que je n'ai pas.

Il s'avança rapidement vers moi et s'accroupit pour être à ma hauteur un sourire perfide aux lèvres. Instinctivement la rage surpassa la peur et je lui mis une gifle d'une force que je ne me connaissais pas.

Pourtant sa joue à peine rougie se détourna et son visage se rapprocha du mien. Son regard toujours dans le mien me perturbait mais je ne baissais en aucun cas les yeux.

- Je n'ai besoin de savoir qu'une seule chose... souffla-t-il comme s'il se parlait à lui-même.

Sa main étrangement douce et à la fois forte se posa délicatement sur ma joue la caressant d'un mouvement lent et presque tendre. Une pointe d'électricité traversa l'ensemble de mon corps me laissant soumise à cette sensation aussi tendre que douloureuse.

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