Chapitre XIV

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Plus le temps de réfléchir.

J'allais écraser le dos de ma louche contre le crane de l'individu quand ce dernier se tourna. Hébétée, aucun son ne sortit de ma bouche jusqu'à ce que.

- Vadim ?

Impossible. Je le pensais loin de toutes ces histoires...C'est ce que j'aurais fait si j'en avais eu le courage. Mais je ne l'ai pas eu. Je suis restée planquée derrière la porte une louche comme arme de défense. Pitoyable. Je restai bouche bée sans savoir ni quoi dire ni quoi faire.

Il se tourna finalement vers moi l'air intrigué.

- Tu comptais m'attaquer avec cette louche ?

- Oui...je répondis honteuse me sentant complètement stupide.

C'est bête mais c'est la première chose qui m'est tombée sous la main et sous le coup de la peur je crois que je ne pouvais pas faire mieux.

Je balançai la louche sur mon lit, dépitée. Si j'avais dû avoir affaire aux hommes qui m'ont enlevé la dernière fois j'étais à coup sûr pris au piège.

Soudain tout me revint. Il comptait partir. Il est parti me laissant dans cette miteuse cellule abandonnée comme je ne l'avais jamais été. Il avait comploté dans mon dos pendant sûrement des semaines.

La peur s'envola alors totalement remplacée par une rage telle que si je n'avais pas mis autant de temps à acquérir tout ce que j'ai aujourd'hui j'aurais pu tout ravager sur mon passage. Alors je me contentai de serrer durement les poings enfonçant de plus en plus mes ongles dans ma chair. Rester calme... Rester calme ou je serais incapable de m'arrêter.

Je vais bien, tu vas bien, nous allons bien...

Non je ne peux pas faire comme si de rien n'était ... !

- Tu es partie ! Sans aucun scrupule, tu t'es enfui sans m'aider ! Tu as préféré sauver ta pauvre peau, te sortir de cet enfer et me laisser pourrir comme si je n'étais qu'un pauvre déchet ! Tout ce que tu voulais c'était mon nom pour je ne sais quelle raison et tu sais quoi je crois que je me fiche bien des raisons ! Tout ce qui importe c'est qu'on était deux dans cette cellule, on était tous les deux dans la même galère, on était deux à mourir de faim et de froid le soir quand le soleil se couchait. On était deux à souffrir dans cette salle verte ! Tu étais le seul à savoir vraiment la raison pour laquelle nous étions enfermés ici. Mais tu es partis, complotant dans mon dos !

J'étais à bout de souffle, complètement épuisée. Fatiguée de toutes ces histoires. Fatiguées d'avoir peur à chaque fois que quelqu'un passe devant chez moi.

Quant à Vadim, il resta muet mais ses lèvres tremblaient et ses yeux semblaient me fusiller. J'espèce sincèrement qu'il n'est pas sérieux !

- Pourquoi es-tu revenu ? je lâchai incertaine.

- Parce que tu as l'une des clés...On n'abandonne pas les siens.

- C'est ce que tu as pourtant fait à Alcatraz, sans te poser la question si j'étais réellement ou non une clé comme tu dis si bien.

- Tu ne comprends donc rien ! répliqua-t-il aussitôt.

- Non ! Strictement rien depuis le soir où je me suis retrouvée suivie et que le lendemain un bouquet de fleurs empoisonnées m'attendant au pas de la porte.

- C'est pourtant simple ! Il y a cinq clés.

- Mais qu'est-ce qu'ils attendent de nous alors ?

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 02, 2018 ⏰

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