Il était une fois un créateur de jouet,
Mais il était particulier, il donnait vie à ses œuvres.
Chacun d'elle était heureuse.Mais l'homme était triste.
La femme qu'il aimait était morte,
Son visage hantait son esprit.Un jour il songea à une nouvelle poupée.
La poupée devait être à la norme,
À la pointe de la mode.Une robe légère, qui épousait
les courbes du corps.
Des petits pieds chaussées de ballerines.Une figure pâle, mais jolie.
Des cheveux châtains et bouclés.
Des yeux bleus à damner l'âme.Et puis de longs cils recourbés,
Un rouge à lèvres carmin,
Un trait de crayon noir autour des yeux.Le créateur avait fini sa poupée.
Alors, il lui donna vie.
La poupée était ravie d'être animée.Un jour, elle se promena dans la ville.
Elle aperçut des dames, toutes comme elles.
La poupée se croyait pourtant unique !Pourquoi portaient-elles les mêmes vêtements, le même maquillage ?
Et surtout, pourquoi les hommes ne portaient pas de robes ?
C'était pourtant si joli !Quand elle le demanda à son créateur,
Il lui répondit que le monde était fait comme ça.
Interloquée, la poupée commença à se questionner, à déprimer.Sa beauté se ternissait,
Pourtant, elle prenait soin d'elle chaque jour.
Mais ce n'était pas pour elle qu'elle le faisait.La poupée en eut marre.
Elle ne voulait plus représenter la femme que l'homme aimait, elle voulait être elle.
Elle ne voulait plus mettre ces choses qui la cachaient, la sublimaient,
A quoi ça servait ? Elle était une poupée et elle en était fière.Quand elle en prit conscience, sa beauté dépassa celles de toutes les femmes du monde.
Elles rêvaient toutes de l'égaler,
Mais celles-ci n'étaient pas poupées.
Elles étaient humaines.Elles voulaient ressembler , représenter et non pas être.
La société les avaient fabriquées ainsi.
La poupée l'avait compris.
C'est pourquoi elle était belle.
VOUS LISEZ
Journal de Pensée
PoetryQuand je fixe ces grands géants, De mes yeux de poète, Une impression vague me prends. De ces pachydermes de bois dans ma tête. Leurs racines se nourrissent de la Terre Nourricière, pleine de vie tendre. Nous autres le faisons de notre mère, Dans le...