Comme vous le savez peut-être, il y'a un concours sur Wattpad avec Paramount Pictures pour le film Simetierre où le but est d'écrire une nouvelle horrifique en 2000 caractères, soit un commentaire... J'avais envie de vous partager ce que j'ai écrit dessus :) Le sujet : je viens d'emménager dans une nouvelle maison dans la forêt, construite sur un ancien cimetière. des choses étrangers surviennent... Je ne suis pas allée dans le très original mais j'ai voulu décrire à fond l'atmosphère et les émotions du personnage avec un si petit nombre de caractères... Bonne lecture !
La Faim
Les yeux fermés, je frissonne, la pierre est froide sous ma joue. Les dents claquantes, je me redresse, les bras croisés autour du corps. Un nouveau frisson me traverse: mes pieds sont perdus dans une brume épaisse, serpentine, et partout où mes yeux se posent, juste ce gris sombre de ciel d'orage.
Je ne sais pas où je suis, mais il règne là une ambiance malsaine, comme si la vie avait déserté ce lieu. Seul le bruit incessant de mes dents rompt ce silence de mort. Soudain, je m'immobilise. Je ne suis pas le bienvenu ici.
Le malaise que je ressentais enfle, mes boyaux se tordent tandis que je vois la brume s'enrouler autour de mes jambes puis de mon torse. J'essaie de me dégager, en vain.
Tout autour de moi, des ricanements s'élèvent et j'aperçois dans les volutes de fumée des silhouettes suivies de tombes. Les ombres me provoquent des sueurs froides et je retiens un hurlement, ces formes sont de véritables monstres, entre l'humain et l'animal. Mais qu'importe leur origine ; elles sont là pour moi.
Et alors que cette évidence s'impose, une Ombre pourvue de bois se dresse. Une peur jamais ressentie auparavant s'empare de moi. Un instinct primaire qui me commande de fuir, loin de cette créature bien plus ancienne et puissante que moi. Je le sais, Elle est sortie des entrailles de la Terre il y'a des milliers d'années, mes sens me le soufflent. Et Elle a faim. Terriblement faim.
Une main putréfiée s'approche de mon corps paralysé, frôle ma jugulaire, effleure mon visage.
Tout disparaît, j'ouvre les yeux, le cœur battant. C'est juste un cauchemar. Un cauchemar d'un type seul qui vient d'emménager. Alors, j'ai le souvenir vague de l'agent me prévenant que la bâtisse est construite sur un ancien cimetière. Je me redresse, le front trempé de sueur et mon regard se dirige vers la fenêtre, dans l'espoir de saisir un rayon de soleil.
Derrière, Elle me fixe. Un crâne de cerf dont les orbites vides m'engloutissent. Et elle a faim. Terriblement faim.
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Journal de Pensée
PoetryQuand je fixe ces grands géants, De mes yeux de poète, Une impression vague me prends. De ces pachydermes de bois dans ma tête. Leurs racines se nourrissent de la Terre Nourricière, pleine de vie tendre. Nous autres le faisons de notre mère, Dans le...