The walking dead - The whistler vol.1

La rencontre.

La nuit commence à tomber et comme à chaque fois, je dois trouver un endroit où m'abriter et me protéger. Mes vivres commencent à s'amenuir, l'eau, mais aussi mes forces. Ça fait maintenant des jours que je marche sans savoir vraiment où me poser. Les morts ne m'en laissent pas le temps.

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J'étais pourtant bien dans ma dernière planque, mais il a fallu d'une seule explosion pour que la maison où je logeais soit envahie par des rôdeurs. Des centaines de morts, tous aussi puants les uns que les autres. Je n'ai pas eu le choix. J'avais donc réuni le peu d'affaires que je possédais et m'étais mise à courir dans les bois sans jamais m'arrêter, jusqu'à ce que j'entende son chant. Que je l'entende, lui, et son sifflement à la con. Il était là. Negan était toujours après moi et chaque jour qui passait, il se rapprochait de plus en plus. Je savais que tant que je ne l'aurai pas tué de mes propres mains, il continuerait de me pourchasser. Alors, je continuais de fuir, encore et toujours, sans jamais vraiment pouvoir me reposer.

J'avais bien rencontré quelques étrangers sur ma route. Certains gentils, d'autres carrément barrés. Tellement barrés que certains se mettaient à kidnapper les vivants pour les mettre en confiance et ainsi pouvoir mieux les tuer pour ensuite les manger.

Il n'y avait plus de lois. Plus de frontières. Plus de limites. Le monde s'était écroulé et les gens devenaient totalement barges. Moi-même, j'avais bien failli me faire servir en plat de résistance. Heureusement, Gomez à l'époque, veillait sur moi, comme je veillais sur lui. Nous avions fais un bon bout de route ensemble, jusqu'à ce qu'il disparaisse subitement.

Ça n'avait pas été tous les jours faciles, mais au moins, avec lui à mes côtés, ma vie me semblait moins triste. Plus supportable. C'était difficile de me lever chaque matin et de me dire que je devrais continuer seule. Malheureusement, je n'avais pas le choix. Plus maintenant.

Pendant la période où nous étions ensemble, Gomez m'avait appris à me faufiler dans tous lieux, en toute circonstance, sans jamais me faire repérer. Il m'avait ensuite appris à chasser. Je pense que s'il m'avait enseigné ces deux choses en sens inverse, je n'aurais pas autant de soucis aujourd'hui. En effet, il semblerait que j'ai volé le grand et tout puissant Negan. Tout le monde le craignait, je ne comprenais pas vraiment pourquoi. Après tout, il ne restait qu'un homme. Abus de lui, c'est sûr. Grossier et sans doute fier et arrogant, mais ça restait qu'un homme. Un homme avec une batte.

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Voilà plus de trois heures que je piétine jusqu'à essayer de trouver un point d'eau. Il faut que je boive sinon je ne vais pas pouvoir tenir. J'évite au possible les forêts, longeant toujours le bord des routes pour assurer ma sécurité mais aussi, pour pouvoir me cacher quand c'est nécessaire. Sauf que là, je n'ai plus le choix. Si je veux trouver de l'eau, il faut que je trouve une rivière et ce n'est pas en restant sur la route que je la trouverais.

C'est donc à contre-cœur que je coupe par les bois. Après une centaine de mètres, j'aperçois un troupeau de rôdeurs. Je les observe un instant pour voir ce qu'ils comptent faire, mais visiblement, ils n'ont pas l'air de bouger. Je décide alors de dégager de là avant qu'ils ne me repèrent. Malheureusement, trop tard. En me retournant, mon pied est pris dans une espèce de ficelle à laquelle sont attachées des boîtes de conserves vides. Sans doute un piège d'un groupe de survivants ou pire. Un piège de Negan.

Ni une, ni deux, je tourne ma tête vers les rôdeurs qui sont déjà en train de se précipiter sur moi.

– Bordel, fais-chier, m'énervé-je, tout en essayant tant bien que mal de me défaire de cette corde à la con. Allez, allez, m'activant sur le couteau pour couper cette merde.