The walking dead - The whistler vol.1

Et que tout finit.

Le souffle de l'explosion a été si violent que nous avons été projetés à plusieurs mètres de là où nous nous trouvions. Par chance pour moi, la table métallique ainsi que mes liens m'ont en quelque sorte protégée. Une des sangles s'est même arrachée dans la volée.

Je reprends peu à peu mes esprits et observe autour de moi pour voir les dégâts. Je ne vois pas cet enfoiré de Gavin.

Après plusieurs minutes et quelques étourdissements, je me détache de mes sangles, pressant fortement ma plaie sur mon thorax.

Je fais le tour du sous-sol, lorsque je vois au loin un sorte de caisse en métal rouge. Je m'approche péniblement, constatant qu'il s'agit d'une boîte à outil.

Sans réfléchir, je l'ouvre afin de trouver quelque chose qui me permettrait de refermer ma plaie. Au moins provisoirement.

Par chance pour moi, cette pourriture de Gavin a coupé net, fort, mais pas aussi profond. Son but n'était pas vraiment de m'étudier en fin de compte. Il voulait tout simplement que je souffre.

Je continue de fouiller dans cette satané caisse, quand j'entendes des coups de feu provenant de l'extérieur. Je me dépêche, lorsque je tombe sur une agrafeuse de chantier que je prends. Je vérifie alors qu'il y a des agrafes dedans. Je n'ai pas le temps de me poser de questions, je l'attrape et m'écarte un peu plus loin, calée contre un mur.

Une fois mon dos posé sur le mur, je prends une grande inspiration, laissant couler une larme le long de ma joue.

– Allez Reed. Tu peux le faire, soufflant à plusieurs reprises avant de me planter la première agrafe. Argh. Bordel, serrant les dents, tout en soupirant fortement. Allez. Tu peux y arriver, plantant la seconde agrafe d'une main tremblante, alors que je resserre ma plaie de l'autre.

Je continue comme ça jusqu'à planter la dernière agrafe, puis je laisse tomber l'agrafeuse par terre, avant de me faire glisser le long du mur pour m'asseoir un instant et tenter de reprendre mon souffle.

Mon cœur bat à milles à l'heure et j'ai un mal de chien. Sans parler de la blessure à la tête que j'ai, à en juger par le sang qui coule le long de ma joue gauche.

Après quelques minutes, je me relève difficilement et parcours le sous-sol à la recherche d'une éventuelle sortie. En effet, sous le coup de l'explosion, nous sommes restés coincés avec Gavin. Je marche à tâtons, ne voyant presque rien, quand j'entends des gémissements.

– Espèce d'enfoiré, soufflé-je. Il est en vie, m'approchant un peu plus des gémissements.

Je continue de marcher et tombe effectivement sur Gavin, la jambe écrasée par un gros morceau de béton.

– On dirait que tu es en mauvaise posture l'ami, dis-je en m'accroupissant à ses côtés, un sourire fier sur les lèvres.

– Ça doit bien te faire marrer pétasse, essayant de dégager sa jambe sans y parvenir.

Cette ordure tente toujours de se dégager de ce roc, quand le sol se met à trembler et que des conduis d'eau se mettent à péter. Le sous-sol commence à se remplir d'eau, lorsqu'une seconde explosion se fait entendre, faisant à nouveau tomber les murs qui nous entourent.

Une fois de plus, le souffle nous atteint et cet enfoiré de Gavin se retrouve libéré de son rocher. Il se lève rapidement, un sourire malsain sur les lèvres tout en me fixant. À cet instant, j'ai compris que malgré ses blessures, il terminerait le travail qu'il a commencé. Alors, sans réfléchir, je commence à courir pour lui échapper alors que j'ai du mal à cause de l'eau qui monte de plus en plus. Mais aussi à cause de la douleur de ma plaie, qui même refermée, reste à l'air libre. Je risque à tout moment une infection. J'en ai conscience, mais ma seule préoccupation à cet instant, est de trouver une issue pour sortir d'ici.