The walking dead - The whistler vol.1

Dommage collatéral.

Après les dernières paroles de Negan, tout en me riant au nez, je le fixe droit dans les yeux, rigolant à mon tour avant de lui lancer :

– Vous pensez vraiment m'avoir brisé. C'est mal me connaître, réponds-je, rigolant de plus belle.

Face à mon comportement, Negan est complètement confus. Il m'attrape alors par la gorge et vient violemment me plaquer contre le mur. Ce sont à peine si mes pieds touchent encore le sol et malgré la pression sur mon cou et le manque d'air, je ne peux pas m'empêcher de garder ce sourire de victoire sur mes lèvres.

Il me regarde avec un regard que je peux décrire, mais si je le connaissais bien, je pourrais jurer qu'il est déstabilisé.

Comme à mon habitude, je vois une nouvelle occasion à saisir et c'est ce que je fais. Je m'accroche fermement à ses épaules avant de lui placer un coup de genoux dans les parties intimes.

Sous la douleur, il lâche son emprise sur moi. J'enchaîne avec un coup de poing dans la figure puis un second coup de pied dans le ventre avant de le fouiller pour trouver les fichues clés de cette cellule. Heureusement pour moi, c'est sans difficulté que je les trouve dans la poche intérieure de sa veste. Je m'en saisis rapidement et sors en trombe de la pièce avant de la refermer à clé, laissant cette pourriture coincée à l'intérieur.

Sans réfléchir, je commence à courir dans les couloirs, laissant tomber les clés par terre. Malheureusement, je n'ai pas le temps de m'en soucier alors, je continue ma course sans vraiment savoir où je vais. Je ne connais pas les lieux du sanctuaire, mis à part ce couloir, les cellules et la chambre de Negan, on ne m'a pas vraiment fait visiter le complexe.

Après plusieurs mètres, je tombe sur une porte. Par chance, elle n'est pas verrouillée. C'est discrètement que je l'ouvre avant de jeter un coup d'œil de chaque côté. Elle donne sur l'extérieur et à ma plus grande surprise, il n'y a personne aux alentours. C'est sans doute ma seule chance de pouvoir m'enfuir de cet endroit maudit. De cet enfer. Alors, je la saisis et au moment d'arriver devant un grand portail, je tombe nez à nez avec un homme.

Il semble en même temps calme et perdu. Ses cheveux sont mi-longs, noirs et son regard inexpressif.

– Qui es-tu toi ? demande-t-il, n'osant croiser mon regard.

– Salut. Je. Je ne suis personne.

– Que fais-tu dehors ? Les ouvriers ne sont pas censés être dans cette partie du sanctuaire.

– Les ouvriers ? répété-je, surprise. Je crois qu'il y a erreur.

– Je suis Eugène et toi ?

Je vois bien que cet homme veut sympathiser ou tout du moins essayer, sauf que je n'ai pas vraiment le temps pour ça. Je suis à deux doigts de m'enfuir et ce gars est en train de tout foutre en l'air. Je regarde discrètement les alentours et vois une planche de bois, pas loin de moi, posée sur un petit muret.

– Crois-moi, je suis vraiment désolée, dis-je tout en le fixant.

– Pourquoi ?

– Pour ça ? prenant la planche avant de lui mettre un gros coup sur la tête avec.

Il tombe à terre, à demi conscient, tandis que je reprends ma course.

Malheureusement pour ma part, au moment où je m'apprête à m'enfuir, j'entends une alarme retentir. Je me retourne vers Eugène et l'aperçois avec un talkie-walkie entre les mains à discuter avec un interlocuteur. Sans doute pour prévenir qu'une inconnue essaie de s'échapper. Je suis foutue. Il faut que je me dépêche. Je ne suis plus qu'à quelques mètres de la sortie, quand un homme se met à hurler avant de tirer en l'air.