Sarâ [ Radicale ] - Yâsser

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Farouq est une figure imposante du groupe. Il est le chef, le directeur  des opérations, d'après ce que j'ai pu observé. Déjà il est plus âgé, il a plus de "science" comme il le dit. Il prend plus aisément la parole. 

Hasna est une jeune femme sûre d'elle, sûre de ses choix, sûre de ses convictions, et comme ils le disent dans leur jargon, sûre de vouloir rejoindre Dawla.

Qu'est-ce que Dawla ?

Dawla c'est le nom  de l'EI. D'après ce que j'ai pu comprendre, c'est les autres, les mauvais, les ennemis qui les ont appelés "Daech". 

Moi je suis resté en retrait à me demander si je devais les balancer, pendant presque tout l'entretien. Jusqu'à ce que Farouq me demande comment je m'appelais. J'ai repondu "Sarâ", et il m'a demandé mon nom de famille. 

Moi : Fayed

Le visage de Farouq s'est métamorphosé, il est devenu rouge de colère, ses yeux noircissent et il regarde Yâsser, furieux. 

Farouq : TU TE FOU DE MOI TOI ? TU LE FAIS EXPRES OU T'ES STUPIDE !

Yâsser : Mais quoi ?

Farouq se met à chuchoter et sert fort ses poings, Hasna semble avoir compris, me regarde de travers et exprime  son mépris envers Yâsser.

Farouq : Fayed ? Fayed ça te dit rien la con de ta race, Yâsser tu vas me faire des dingueries.

Hasna passe sa main sur le dos de Farouq pour tenter de le calmer. Mais moi je ne comprends pas.

Farouq : Amjad et Najat Fayed ça te dit rien ?

Moi : Euh, excusez moi mais qu'est-ce que mes parents viennent faire la dedans ?

Yâsser se tourne brusquement vers moi, heureusement que nous sommes au fond du restaurant, car il me crie "T'es parents sont policiers ?"

Moi : Inspecteur de police, oui...

Farouq : Espèce d'imbécile.

Yâsser : Farouq j'savais pas, wAllah j'savais pas.

Farouq : On a le visage de chaque policier à la  cave on a enqueté sur eux, on sait tout ce qu'il y a à savoir et toi...Viens Hasna, on se casse.

Hasna et Farouq s'en vont, nous laissant Yâsser et moi, dans le fond de la salle. 

Yâsser : Mais, tu leur à rien dit ?

Moi : Non, rien...

Yâsser : J'ai merdé là, salam aleyki, efface mon numéro Sarâ.

Yâsser s'en va aussi. Heureusement que Farouq avait payé la note de nos consommations parce que j'avais aucune liquidité sur moi.

Moi : Yâsser ! Yâsser attends !

Je cours, pour le rattraper. Il rentre dans la voiture bleu, celle où les armes étaient cachées dans le sac. Farouq demarre et la petite voiture s'en va, s'éloigne et disparaît du paysage.

Moi : Merde, fais chier putin

Je shoote dans un canette qui était près de moi et décide de faire une connerie. Une grosse connerie. Mais tant pis. Je regretterai plus tard.

Moi : Yâsser je m'intéresse réellement à D. Je veux qu'on fasse ce que tu as dis. Punir et venger. Et je veux qu'on le fasse ensemble.

Après avoir envoyé ce dangereux sms. Je suis rentrée chez moi, pour faire quelques affaires et dormir un peu avec Ney.
Sur place, mon frère Hamza. Qui était là encore, pour me faire des problèmes. Ça commence par un «tu étais où hier soir?» «pourquoi j'entends que t'es montée en voiture» «t'étais où ce matin» «tu te fou de ma gueule ?» puis, la voix ça ne suffit rapidement plus. On préfère cogner. Sinon on est pas un vrai arbi. Un vrai rijal. Mais moi, je n'ai jamais eu de temps a perdre avec Hamza.