V - Valse

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Je... Je... J'ai plus de 800 abonnées *asphyxie* Je... Je... *pleure de joie* Merci de lire mes histoires!!!

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Mycroft Holmes prévoyait toujours tout.

Le piège de Moriarty. La chute de son frère. La fausse mort de Sherlock, son exil, tout. Tout avait été soigneusement planifié, orchestré d'une main de maître. Le cercueil vide, l'enterrement, le deuil mensonger... Et l'avantage qu'il avait pu en tirer auprès de l'inspecteur Lestrade, qui l'avait involontairement séduit quelques années plus tôt. Il s'était arrangé pour le rencontrer à l'enterrement. Le reste avait coulé de source : ce que Mycroft désire, Mycroft le prends.

Le retour de Sherlock, le cri de Madame Hudson, l'étreinte de l'inspecteur, le coup, puis le pardon du Docteur Watson, Mycroft avait absolument tout prévu.

Tout, sauf le regard de son amant, lorsqu'il avait compris. Lorsqu'il avait comprit que Mycroft savait, depuis le début, non, pire, qu'il avait organisé cette supercherie. Lorsqu'il avait compris que le deuil était un mensonge, la peine un stratagème. Gregory n'en voulait pas à Sherlock, il savait que si le détective s'était séparé de John, c'est qu'il n'avait vraiment pas d'autre choix. Il n'en voulait plus non plus à Moriarty, c'était un connard, il était mort, point barre.

Mais Mycroft avait fait plus que lui mentir. Mycroft l'avait manipulé, il s'était servie de sa peine et de sa compassion, il s'était joué de ses sentiments.

Et lorsque le politicien le plus puissant du pays s'était présenté à sa porte, ce soir-là, il avait compris. Un regard, et il avait saisi sa faute.

La porte avait claqué.

Et Mycroft, catastrophé, s'était aperçu que son cœur était resté de l'autre côté.

Trop tard.

Au début, il opta pour le déni. Gregory reviendrait. Après tout, John avait bien pardonné à Sherlock, pourquoi son amant à lui ne lui pardonnerait pas ? Oui, Gregory reviendrait, Gregory craquerait, un de ces soirs, il lui enverrait un SMS, il lui ferait un signe, n'importe lequel, et Mycroft serait là pour l'accueillir, comme si de rien n'était.

Mais les jours avaient filé, silencieux, comme des tombes. Les sales traîtres. Fallait-il vraiment qu'ils continuent à passer, à se trainer, à progresser, alors qu'il était seul, que sa peau était froide de ne plus être touchée, et ses lèvres sèches de ne plus embrasser ?

Gregory n'avait jamais appelé.

Mycroft avait bien hésité à mentir, à prétendre que ça ne comptait pas, que le policier n'était qu'un amant de passage, juste utile à réchauffer les draps.

Mais son cœur n'était toujours pas revenu. Porté disparu. Certainement perdu en chemin. Ou retenu en otage, quelque part, derrière une porte fermée.

Alors, Mycroft se résigna. Le silence ne serait jamais brisé. Et son cœur jamais rendu.

~

Gregory regarda Sherlock soulever son archet pour l'emmener jusqu'à son instrument. Le détective ferma à demi les yeux, soudain plongé dans un autre univers, entièrement fait de notes dansantes. Toute l'assemblée retint son souffle, les deux nouveaux mariés – John et Mary – au premier rang. Le médecin serrait la main de sa femme, ému aux larmes par le morceau que lui dédiait son plus cher ami.

Greg sourit et reporta son attention sur le détective, qui s'était laissé entrainer dans l'élan de la musique. Il ressentit, au fond de lui, un vague sentiment de fierté envers Sherlock, ce qu'il était devenu, et la voie qu'il avait choisie de prendre. Il le connaissait depuis un bon bout de temps, à présent, et il était si fier de l'avoir vu grandir, apprendre à s'ouvrir, et admettre enfin ne serait-ce qu'une petite part de son humanité.

ABCD... Mystrade (OS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant