CHAPITRE 7

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- Je... oh bah...

Alerte ! Tous les neurones concernant les mensonges à vos places ! Bougez-vous ! Trouvez-moi ce putain de mensonge ! Réfléchissez !

- Leia, ça va ? me demande Hazel inquiète.

Elle s'est rendu compte de quelque chose. Faut que je la joue naturel mais je ne sais pas siffler nonchalamment. Trouvez-moi ce mensonge bordel de merde !

- Leia ! tu as besoin d'aide ? Tu veux que j'appelle les garçons ? propose Hazel.

- Non surtout pas ! je m'écrie.

Hazel qui allait poser sa main sur mon épaule comme pour me rassurer, ramène rapidement sn bras contre elle et fait un pas en arrière.

- Pardon, je ne voulais pas te faire peur.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? insiste Hazel toujours effrayer.

Enfin, elle est plus effrayée par ce qui peut me faire peur à moi que par moi. C'est déjà une bonne nouvelle.

- Je...

Comment dire à quelqu'un que je suis faible ? Que j'ai perdu ma magie et que j'aurais du rentrer à New York ? Léo a beau dire que je ne suis pas là que grâce à elle, ma magie a énormément compter dans la décision de la reine des dieux pour m'inclure ou non. Il faut se rendre à l'évidence chacun, ici, à un don et moi j'ai perdu le mien.

Je regarde à droite et à gauche. Personne. Je me retourne vers Hazel prête à lui dire mon secret et prier pour qu'elle ne fasse pas de gaffe par la suite - oui, je suis désespéré - mais aucun son ne sort.

Je ne peux pas.

Je ne peux pas me mettre à nu de cette façon et dire à voix haute que je suis inutile. Je l'ai déjà fait, c'est vrai. Mais devant Léo, Léo qui je savais aller me contredire parce qu'avant de m'aimer, il aime me contredire. Hazel, c'est différent. Elle ne cachera pas sa réaction parce qu'elle en est incapable. Mais surtout, elle dira tout ce qu'elle pensera.

- Qu'est-ce qu'il y a Leia ? s'inquiète-t-elle.

- Je... Hazel... Je ne peux pas... Je n'ai... J'ai...

Je suis incapable de le lui dire.

- Tu... ? tu ne peux plus faire de magie, pas vrai ? finit-elle par dire.

Je suis sur le cul - et c'est le cas de le dire parce que je viens de me laisser tomber par terre. Comment-elle le savoir ?

- Co... ? je parviens à articuler.

- Je l'ai senti quand on a affronté Pasiphaé. J'ai d'abords cru que c'était ta vie mais c'était différent. Et lorsque tu es revenue à toi, j'ai compris que c'était ta magie.

J'étais vraiment morte. Mais peu importe, elle sait déjà que je n'ai plus ma magie. J'ai pas besoin de questions en plus.

- Pourquoi est-ce que tu n'as rien dit ? je lui demande.

- Je n'en étais pas sûre et puis c'était ton choix de le taire ou non.

Hazel rougit.

- Je suis désolée de t'avoir forcé la main pour que tu me le dises.

Contre toute attente je ne suis pas en colère.

- Ne sois pas désolée. Je suis fière de toi. Tu as su profiter de l'information que tu avais pour arriver à tes fins. J'en attendais bien moins de toi. Sans vouloir te vexer, hein. C'est juste que tu n'es pas très discrète comme fille ni du genre à cacher la vérité avec facilité.

Hazel rougit de plus belle et affiche à présent un air coupable. Qu'est-ce que je disais ? C'est vraiment pas son truc la manipulation.

- Je suis...

- Ne le sois pas. Je t'ai dit que ce n'était pas grave. Juste ne le dis à personne. Je ne veux pas que ça se sache.

- Ne t'inquiète pas. C'est ton choix. Je le respecte. Mais il faut que tu saches que si je l'ai senti, il fort possible que Nico l'ait senti lui aussi.

- Ouais, je m'en doute. Mais Nico ne dira rien. J'ai confiance en lui.

Hazel hoche la tête et sourit. Elle ne sourit pas parce que je prends bien le fait que quatress personnes sur huit connaissent mon secret mais parce que j'ai confiance en son frère. C'est ce qui fait d'Hazel... bah Hazel.

- Leia, je te promets que je t'aiderai à retrouver ta magie.

Je sais qu'elle m'aidera. Mais je pense que c'est quelque chose que j'aurais besoin de faire seule, au cas où je n'y arriverai pas je ne voudrais personne au tour de moi.

- Merci.

Hazel sourit puis se pince les lèvres.

- Pose-moi la question que tu meurs d'envie de poser ?

Je sens que je vais regretter d'être trop gentille.

- Leia ? Qu'est-ce que tu pensais que Frank m'avait dit ?

Eh merde !

- Oh bah...

Alerte ! Neurones de mensonges ! Neurones de mensonges répondez !

Fort heureusement je n'ai pas le temps de lui répondre.

- Eh bah alors, ça papote mais ça ne bosse pas dur, ici ! s'exclame Percy.

- Qu'est-ce que tu fais là ? demande Hazel.

- Léo ne veut plus de moi comme assistant, explique Percy.

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire.

- Toi aussi ? tu as fait quoi pour qu'il te vire ? je lui demande.

- J'ai refais exploser la canalisation et toi ? me demande Percy très intéressé par ma réponse.

- J'ai affiché son dessin sur le frigo.

Percy me regarde en essayant de déterminer si je dis vrai ou non.

- Plus sérieusement, j'ai eu besoin de toutes les vis de l'Argo II, ce qui a ralentit sa construction. En gros, c'est de ma faute si tu as dû supporter Octave aussi longtemps.

Percy ouvre grands les yeux tout comme Hazel.

- Mais pourquoi t'avais besoin d'autant de vis ?

- Pour rien. Mais je m'ennuyais.

Cette réponse semble leur convenir. Mais ce n'est pas là la vérité. Mais je n'allais quand même pas leur dire que c'était pour me venger de l'humiliation que m'avait fait le Mécano. Dans ce cas-là, j'aurais dû expliquer l'humiliation et personne n'a besoin de savoir quand jouant capture l'étendard, Léo a mis feu à mes cheveux et que j'ai dû courir jusqu'au ruisseau pour y plonger la tête devant la moitié de la colonie. Le pire c'est qu'il a osé me dire que de coup je n'avais plus besoin d'aller voir un coiffeur pour mes pointes fourchues. Je pense que je lui en veux encore.

- Ça ne m'étonne pas de toi, commente Percy.

A peine a-t-il finit sa phrase que Jason et Frank rentre de leur petit tour de garde.

- Les filles ne sont toujours pas là ? demande Frank une fois qu'il n'est plus un oiseau.

- Non, répond Hazel. Vous croyez qu'il faut qu'on s'inquiète ?

- Je ne sais pas, répond Jason déjà inquiet.

Sérieusement ?

- Oh ! Je suis sûre qu'elles vont bien. Ça ne fait qu'une demi-heure qu'elles sont parties. Dans les films, les gentils mettent deux heures et demi à sauver la planète. On a encore le temps. Même si c'est vrai qu'ils perdent souvent un membre de l'équipe.

Mes quatre amis me regardent blasés.

- Merci Leia pour ses paroles réconfortante.

- Oh mais de rien, c'est toujours un plaisir.

Leia Castellan Tome 4 Le Sang De L'Olympe [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant