Jane Windia et la Coupe de Feu

Chapitre 61

-Vous mentez !

Voldemort ricana pour la énième fois et secoua la tête. Jane ne pouvait pas le croire, il mentait. Son père n'était pas Selwyn. C'était Chris Windia. Chris Windia. Pas quelqu'un d'autre. Pas cet infâme homme, cet assassin, ce partisan du mal. Pas Selwyn.

-Ne me crois pas si tu le souhaites. Ton père adoptif s'occupera de me donner raison.

Voldemort le disait avec une telle lassitude, une telle indifférence dans la voix que Jane avait du mal à se convaincre qu'il mentait. Pourquoi aurait-il inventé ?

La jeune fille secoua la tête. Il lui faisait perdre la tête.

-Mais nous ne sommes pas là pour discuter de ça, continua-t-il en caressant sa baguette. J'ignore comment et pourquoi, mais tu es connectée à Harry. Et j'ai pu comprendre que tant que je ne t'aurais pas éliminée, je ne pourrai pas éliminer le garçon et retrouver ma puissance intégrale. Ce qui est bien dommage, je te l'accorde.

Quelques Mangemorts rirent en sorte de grognements, et Jane frémit. N'était-ce pas Harry qui la protégeait ? Elle secoua la tête et se ressaisit. Elle n'avait jamais bien compris de quelle façon marchait leur liaison, mais elle n'en avait que faire.

-Je vais te laisser te saisir de ta baguette et m'affronter pour la première et dernière fois de ta vie. Tu mourras en héroïne, n'est ce pas généreux de ma part ?

Un rictus se dessina sur les lèvres du Mage Noir et Jane se leva, saisissant sa baguette qui était restée miraculeusement dans sa poche. Elle s'avança vers Voldemort et l'affronta du regard.

Qu'est ce qui la retenait, après tout ? Cedric était mort, son père l'avait trahie pour la énième fois, Voldemort était de retour, plus rien ne serait jamais comme avant... l'avenir s'avérait sombre, aussi ténébreux que les années qui avaient précédées la chute de Voldemort.

En dépit des circonstances, Jane tenait à mourir debout. La baguette tendue et la fierté d'avoir combattu le sorcier le plus redoutable de son monde magique.

-Je vois que tu ne traînes pas, ricana Voldemort comme si c'était un jeu. As-tu quelques dernières paroles à prononcer avant ton tragique décès ?

-Allez vous faire foutre.

Le sourire de son ennemi disparut aussi vite qu'il était apparut, et il leva sa baguette. Jane prit position, prête à riposter. L'angoisse lui bouffait l'intérieur, mais elle ne laissait rien paraître. Ses dernières heures avaient sonné. Il était temps d'en finir dignement.

Dans un moment d'égarement, Voldemort hurla bien fort :

-Endoloris !

Jane ne s'attendit pas à une douleur aussi fulgurante. Elle eut l'impression qu'on lui avait planté des milliers de couteaux dans la chair. Elle s'écroula à terre et se tordit dans tous les sens. Des insectes lui rongeait les organes, ses membres semblaient s'enflammer silencieusement. Elle brûlait intérieurement, ses articulations étaient en proie à des soubresauts pitoyables.

-Ça ne fait pas de bien, n'est ce pas ? entendit-elle par dessus les cris qu'elle poussait.

La douleur se fut plus forte. Des larmes de torture roulèrent sur les joues de la jeune fille. Elle priait intérieurement pour que son cauchemar prenne fin et qu'on l'achève. C'était comme si on lui arrachait les dents, lui coupaient les doigts, lui enfonçaient des ongles profondément dans la peau, comme si une horde de bêtes féroces dévoraient son corps vulnérable.

Jane n'arrivait plus à penser. Tout était brouillé dans sa tête. Elle avait si mal. Sa respiration était suspendues, chaque inspiration était une torture un peu plus dure à soutenir.

Sa baguette lui avait échappé des mains, et Lucius l'avait ramassée au sol.

Tout d'un coup, son calvaire cessa. Comme si on avait arraché l'arme du criminel.

Tout était flou autour de la jeune fille. Elle n'entendait plus que des bruits sourds, ses yeux étaient embués de larmes, elle n'arrivait plus à ouvrir la bouche pour prononcer un seul mot.

Son corps était toujours secoué de spasmes. La jeune fille ne sentait plus ses jambes, ni ses bras. Elle se sentait lourde, comme si on l'avait déposée sur un lit de plumes.

Elle ferma les yeux et attendit. Elle ne savait pas ce qui se passait, mais elle n'entendait rien. Rien qui la rassurait, rien qui la paniquait.

L'espace d'un instant, elle entendit vaguement des cris. Des lumières éblouissantes zébrèrent les alentours, le sol vibra sous son poids, puis ce fut le silence pendant un moment.

Jane n'arrivait pas à bouger. Elle était fixée à la terre, comme si on l'avait accrochée ou que quelqu'un la retenait. Elle ouvrit les yeux. Tournée vers les pierres tombales, elle ne percevait pas la scène qui se déroulait derrière elle.

Une seconde vague de douleur submergea son organisme. Elle ferma les yeux et se crispa. Son corps se remit à trembler et elle ne fit rien pour se débattre. Elle n'en avait pas la force. Ceci cessa, puis recommença. Plus longtemps, cette fois-ci.

Elle sentit son énergie l'abandonner et son esprit tomber dans un précipice infini. Ses pensées s'estompèrent pour laisser place à un gouffre noir. A un néant.

Ses paupières s'abaissèrent sur ses pupilles et elle se laissa tomber petit à petit dans l'inconscience, si ce n'était la mort.

Soudain, la torture prit fin une énième fois. Mais il était trop tard ; elle était trop faible.

Brusquement, on la secoua. Elle sentit qu'on lui attrapait le vêtement et qu'on la tirait. Elle se laissa faire.

Doucement, elle entendit le vent souffler, le paysage tourner, puis son corps atterrir brusquement sur une surface dure, et des bruits. Des instruments de musique, des applaudissements, des cris ? Elle ne savait pas.

Tout ce qu'elle entendit nettement fut le hurlement déchiré et désemparé de son meilleur ami :

-Il est de retour !

Puis elle perdit enfin connaissance.

A Suivre.

...

Holala, je sens déjà les "MAIS POURQUOI T'AS PAS RETRANSCRIT L'AFFRONTEMENT HARRY/ VOLDEMORT ?"

Une seule réponse : flemme.

Non, en vrai ça allait prendre plusieurs chapitres si je m'y mettais et ça allait être trop compliqué à décrire : le discours de Voldemort comme quoi Harry est un faible gnégnégné, les fantômes, les sortilèges, toussa toussa...

Et puis ,tout le monde connaît la scène par cœur, ce qui m'intéressait c'était de montrer ce qui était infligé à notre pauvre Jane.

J'ai bien conscience que la fin va rater encore plusieurs moments. Je préfère prévenir. Il n'y aura pas de découverte de l'identité de Maugrey, ni "l'enterrement de Cedric".

Ça ne va sûrement pas vous plaire mais je préfère procéder ainsi. Sorry x(

Je pense que la fiction prendra sa fin dans trois ou quatre chapitres. Après 8 mois d'écriture, il était temps.

Je vous kiss fort, en attendant !

Enjoy !

Ah, aussi : Wattpad bug, alors je ne sais pas si le chapitre sera entier. Marquez "Rusard le plus beau" si c'est le cas, merci :)