HeartBreaker

Chapitre 3

Je vous remercie encore et encore du fond du cœur. Je vous laisse avec la suite de "HeartBreaker". Bisous 😘

Je bois un verre de rhum-coca pour me calmer. Mais ça ne me calme pas du tout ! Qu'est-ce qu'il fait là ?! Je dois absolument trouver Angel pour la prévenir. Je traverse toute la maison, en évitant les bourrés sentant le vomi, les fous, et les mecs complètement excités. Je la trouve enfin : elle boit un verre avec Josh je suppose. Je la tire par son bras pour nous mettre à l'écart des oreilles indiscrètes de gens malfaisants.

— Aïe !

— Pourquoi tu l'as invité ?!

— Qui ? Beverly, lâche-moi s'il te plaît. Tu me fais mal !

Je la lâche et la fixe intensément avant de reprendre.

— Tu sais très bien que je fais une crise d'angoisse quand il est là. Je ne suis déjà pas assez bien, ce n'est pas pour que tu en rajoutes !

— Je suis désolée mais... Je voulais absolument que Rebecca et sa bande viennent à la fête, sauf qu'elle acceptait seulement s'il y avait...

Je l'interromps avant de l'entendre prononcer le nom de Mr Briseur de Cœur.

— Ne dis pas son nom ! C'est trop douloureux...

— Excuse-moi.

Je lui fais mon plus beau sourire et vais m'asseoir sur les escaliers. J'ai un mal de crâne. L'alcool fait son effet, on dirait. Je ne peux pas rester assise deux minutes de plus, la musique est à fond et ça me fait encore plus mal. J'ai la tête qui tourne et une envie de régurgiter les épinards de ce midi. Je devrais peut-être prendre l'air ; après tout c'est ce qu'il fond les jeunes ados en soirée dans les films. Je me lève et me dirige vers la sortie de cet enfer. En allant dans le jardin, je percute quelqu'un. Un contact physique qui me semble familier. Je m'excuse et me retourne pour savoir qui est la personne en question. Une expression moqueuse se dresse sur sur ses lèvres. Je deviens livide. Mes jambes flageolent, mes mains tremblent et mon cœur bondit de peur dans ma poitrine. Je reconnais ce sourire. Je l'ai percuté ! Je fonce le plus loin possible de lui comme pour fuir cette douleur incessante qui ne disparaîtra jamais. Je pousse les invités sur mon passage et me cache dans un coin du jardin près du cerisier. Qu'ai-je fait ? Je ne suis plus la jolie fille confiante d'avant. Je suis devenue une fille brisée et sombre, terrorisée par une simple carrure d'un mètre soixante quinze. Je ne peux plus le voir ! Calme toi Bev'...

Je sens une main tapotant doucement sur mon épaule. C'est Teddy. Il me demande si je vais bien. Je lui souris mais il a deviné que c'en était un faux.

— Tu peux me faire confiance, m'affirme-t-il, je serai toujours là.

Qu'est ce qui lui arrive ? Ce n'est pas le Teddy que j'ai connu. Il devient plus attentionné à mon égard. Plus adorable. Quelqu'un qui se préoccupe de moi. Non... Je ne mérite pas ça

— C'est encore à propos de lui ? Je l'ai vu moi aussi. Tu devrais l'oublier, il n'est pas fait pour toi.

Ce qu'il vient de me dire, me tue profondément. Et pourtant, je sais parfaitement qu'il a raison. Voyant que je ne réponds toujours pas, il poursuit :

— Beverly, dis-moi quelque chose... Je sais que l'amour est compliqué, je connais ça. Sérieusement ? Mais ne laisse pas ce sentiment te bousiller. Tu es charmante, intelligente, belle et attentionnée ; tu ne mérites simplement pas de gars comme lui.

Ses mots me touchent tellement que je fonds en sanglots. Il me prend dans ses bras et m'embrasse le front. Je me blottis contre lui et ferme les yeux en pleurant toutes larmes que je gardais en moi les fois où je me retenais. Teddy et moi nous connaissons depuis la primaire. Il venait souvent chez moi car sa mère et la mienne sont de grandes amies. Je le forçais à jouer aux Barbies et à danser avec moi. Il a toujours été jaloux de mes cousins, il les fusillait du regard, et c'était réciproque. Je devais choisir un des deux camps et je choisissais à chaque fois celui de Teddy. Edouard et Paul nous surnommaient : « les débiles de tourtereaux ».