Chapitre 14

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Waouh ! Voilà le chapitre 14 qui a prit beaucoup mais vraiment beaucoup de temps et pourtant il n'y a pas d'événement super géniaux ^.^ Bref, bonne lecture !


Ma tête est lourde, emplit de douleur à l'arrière du crâne. Des gouttelettes coulent sur mon visage comme si je suais après un long footing. Je l'essuie de mes mains fiévreuses et y retrouve de la boue. Quoi ? Tu es sale. Je me redresse sur mes coudes et ouvre légèrement mes yeux. Que fais-je ici ? Je suis affalée sur l'herbe dans un endroit inconnu. Creuse-toi le cerveau Bev' ! Ma tête me fait si mal que réfléchir empire mon état. Tout ce que je sais c'est que là de suite, je suis écœurante et couverte de terre. Comment ai-je fait pour m'assoupir dehors ?

Hier soir, je me souviens d'être aller chercher Geoffrey pour dîner mais il m'a plantée. Et, ce matin, je me retrouve là, dans un quartier que je reconnais à peine. Si je ne suis pas rentrée c'est qu'il a du se passer quelque chose. Maman doit être morte d'inquiétude. Maman. Je croise les doigts qu'elle n'a pas fait de bêtises et prie pour que son état ne s'est pas empiré à cause de moi. De toute manière, toutes les mauvaises choses se déclenchent à cause de moi. Je ne suis qu'une malédiction sur Terre. Un simple « quelqu'un » indéfinissable qui sert seulement à maudire involontairement la vie d'autrui. Je ne sert à rien d'autre. Je ne fais rien d'autre qu'à part me morfondre de mon malheur d'amour ou de haine. Je suis si inutile et passive.

Une moins que rien.

Je marche en me creusant la tête afin de savoir ce qui m'a poussée à rester dehors cette nuit. Geoffrey, le quartier de Leila, l'homme en costume... Soudain, tout me revient à l'esprit. Mon père se tenait à quelques mètres de moi. Mon père supposé être mort était là sous mes yeux. Avais-je halluciné ou était-ce bel et bien réel ? Tant de questions s'emmêlent dans ma tête, amplifiant ma migraine. Qu'a-t-il fait durant toutes ces années ? Pourquoi est-il parti et n'est jamais revenu ? Ce qui me tracasse le plus c'est ce que va penser maman ; elle qui souffre et pleure de douleur à cause de cet amour qui a déserté il y a trois ans de cela. Je ne vais pas lui dire que ce que j'ai vu. Elle serait encore plus effondrée. Je ne veux pas qu'elle devienne celle que je suis devenue. Une âme perdue et désespérée.

Après avoir essayer d'inventer des centaines excuses pour hier soir, j'arrive enfin à la maison. Les volets sont fermés et je n'aperçois aucune source de lumière sous la porte d'entrée. Je repense à la fois où je croyais qu'elle était morte mais qu'elle était finalement allongée dans mon lit, désemparée et faible. Je crains de la retrouver dans le même état ou pire.

Je la trouve finalement toute endormie, roulée en boule sur le canapé. Je m'approche pour essayer de la réveiller mais je me prends les pieds dans une boîte. Je suis surprise de voir des boîtes de médicaments jonchées le sol. Qu'as-tu fait Jones ? C'est encore de ta faute ; rien ne change. Après avoir avalé tant de cachets, elle doit être... non. Elle ne doit pas être morte.

Je m'agenouille au plus vite près d'elle et pose immédiatement mes doigts sur son pou. Il bat lentement. Je sens son souffle froid s'étaler sur mon visage. Maman est en vit. Je soupire, soulagée. Je ramasse toutes les saletés et jette les boites vides. Maman doit se reposer c'est pourquoi je ne la réveille pas. Elle n'a pas du dormir cette nuit certainement parce que je ne suis pas rentrée. La culpabilité apparaît mais la chasse aussitôt sinon je vais déprimée et je ne serais pas assez forte pour maman. Je dois l'aider mais comment ? Je ne fais qu'empirer les choses. Tu ne sers à rien.

Une bonne douche me fera du bien. J'en ai besoin pour me rafraîchir les idées, d'autant plus que je suis recouverte de terre. L'eau chaude coule sur mon corps frêle et abimé par cette vie accablante.

HeartBreakerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant