HeartBreaker

Chapitre 10

Voici le chapitre 10 ! Un spécial en plus, bonne lecture 😉🔥

— Tu as de la chance que ça va mieux entre eux, sinon...

— Sinon quoi ? Tu ne sortirais et coucherais plus avec moi ?

Rebecca me sort par les yeux ce matin. Cet appel ne mène à rien.

— Tu as eu un comportement de gamine.

— Si je l'ai embrassé c'est purement de ta faute. Tu n'avais cas pas faire lui faire les yeux doux.

— Je n'avais pas fait les yeux doux à Beverly ! Je l'avais juste regardée. De toute manière tu sais bien à quel point je la déteste après ce qu'elle m'a fait.

Bien sûr, je mens à moi-même et à Rebecca. Je préfère nier le fait que Beverly fait toujours partie de moi.

— Tu as raison. Je te crois.

Elle a confiance en moi et le pire je ne culpabilise même pas de lui mentir.

— Tu veux que je passe chez toi avant d'aller en cours ? Comme ça tu pourras m'emmener au lycée.

— OK.

Je raccroche et m'allonge lourdement sur mon lit. Je ne suis pas du tout de bonne humeur. Il n'y a pas de raison particulière ; je sens juste que ça va être un mauvais jour. Comme tous les autres, au fond, mais je m'y habitue. Elle ne fait plus partie de ma vie et je dois l'accepter, l'assumer. Je reste un moment à fixer le plafond de ma chambre sans bouger ni penser, l'esprit et l'âme vide.

Un bruit sourd résonne dans toute la maison. Je me suis endormi et quelqu'un appuie sans cesse sur la sonnette.

— J'arrive, putain !

Je ne suis pas surpris en ouvrant la porte de voir Rebecca – après tout, elle est censée venir.

— Mon cœur ! crie-t-elle en sautant dans mes bras.

Je la repousse un peu, toujours pas d'humeur agréable.

— Tu as une mine affreuse. Qu'est-ce qu'il y a ?

— Rien.

Tu as juste un coup de blues à cause d'elle.

Elle hausse les épaules et fait comme chez elle. Elle se sert deux briques de jus de pomme pour m'en tendre une. On s'assoit l'un en face de l'autre sur les tabourets de la cuisine puis, Rebecca me dévisage intensément.

— Quoi ?

— Tu as l'air de faire la tronche mais tu es toujours aussi sexy.

J'adore la franchise de Rebecca, elle est toujours directe.

— Merci.

— Tu es peu bavard. En général pas beaucoup, mais là tu ne dis rien.

— Je n'ai simplement rien à dire.

— C'est quoi le problème ? À cause de notre discussion plus tôt au téléphone ?

— Non !

— Alors quoi ?

Elle se lève du tabouret en criant et en remuant les mains.

— Rien, bordel !

D'un coup, elle me prend au dépourvu quand elle m'attrape par le col de mon t-shirt, pour ensuite écraser ses lèvres sur les miennes. Son baiser est fort et désespéré. Je l'attrape par les hanches puis ses lèvres deviennent plus douces, plus légères. Je vois bien qu'elle commence à être excitée puisqu'elle se tortille sous ma main qui caresse son ventre puis sa poitrine. Bizarrement, je ne ressens strictement rien. D'habitude j'ai envie d'elle mais, aujourd'hui, elle ne me fait aucun effet.