Chapitre 20

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Coucou ! Voici le chapitre 20. On arrive bientôt à la fin du premier tome ! Ici, c'est la version de Beverly du chapitre précédent. J'espère que vous aimerez. Toutes vos questions vont bientôt avoir des réponses. Bonne lecture ! ^.^

Je cours encore et encore sans m'arrêter une seule seconde jusqu'à chez moi. Le souffle coupé par l'effort, mes larmes ont cessé de couler avec l'adrénaline. Cependant, elles reprennent de plus belle lorsque je me remémore le visage de mon père surpris de me voir. Si maman l'apprenait, je ne sais pas comment elle réagirait. Elle commence à se remettre de sa dépression ; je ne peux pas lui dire. Je dois encaisser et garder pour moi.

Heureusement, elle n'est toujours pas à la maison. Je décide d'aller prendre une douche afin d'avoir les idées claires. Sous l'eau bouillante, mes yeux me brûlent aussi mais la cause serait plutôt mes larmes. Comment est-ce possible ? Il devrait être mort et je le retrouve dans cette maison avec des cheveux plus gris et un air fatigué.

Je me laisse emporter par l'eau et par les souvenirs lorsque mon père était là avec moi et maman, tout souriant et aimant. Cette vie n'existe plus. Mais qu'a-t-il fait durant les trois ans sans nous ? Tant de questions me submergent. Je suis si épuisée...

Une demi-heure plus tard, je me retrouve allongée sur mon lit, les yeux clos sans parvenir à dormir. À chaque fois que le sommeil m'emporte, je revois mon père. Je dois oublier ce qu'il s'est passé mais cela est impossible. Cette scène est marquée au fer rouge sur mon crâne.

Georgia ne s'attendait pas à voir mon père tout comme Leila. Pourquoi était-il là ? Je l'entends encore dire « ma chérie ». Est-il avec Georgia ? Évidemment. Mais cela veut-il dire qu'il trompe maman ? En trois ans il a eu le temps de refaire sa vie. Pourquoi avoir fait croire à sa mort ? Rien n'a de sens. Je suis si perdue et fatiguée que le sommeil prend le dessus sur ma réflexion. J'entends à peine ma mère rentrer et la voix d'un homme résonner dans le salon.

Lorsque je rouvre les yeux, seulement une heure s'est écoulée. J'ai un terrible mal de crâne à force d'avoir pleurer. Je n'arrive toujours pas à saisir que mon père est en vie.

Malgré tout, je parviens à me lever, intriguée par les bruits provenant de la cuisine. Plus je m'approche, plus je me rends que ce sont deux voix qui s'élèvent. Celle de ma mère et celle de l'inconnu de tout à l'heure, je suppose.

Lorsque je rentre dans la cuisine, je suis si stupéfaite face à ce que je vois que je pousse un cri. Ma mère en train d'embrasser l'infirmier, celui qui s'occupait d'elle. C'est quoi ce délire ?

Ma mère sursaute tandis que l'infirmier à un mouvement de recul.

— Tu m'expliques ?

Je ne peux m'empêcher d'avoir un ton froid.

— Ce n'est pas ce que tu crois...

C'est drôle cette réplique veut exactement dire le contraire.

— Tu te fiches de moi ? Qu'est-ce que tu fais avec cet infirmier ?

Ce dernier se gratte la gorge, signe de malaise mais j'en ai rien à faire. Pourquoi mes parents se retrouvent face à un sexe opposé ?

— Je m'appelle Steven...

— Vous, je ne vous ai rien demandé.

— Beverly !

Ma mère veut se montrer autoritaire mais elle échoue lamentablement. Finalement, je ne veux pas savoir ce qu'il se passe entre eux tellement je suis dégoûtée. La situation a l'air d'être clair. Ce foutu médecin et ma mère se fréquentent ou du moins ils fricotent.

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