La douleur était toujours là, ancré dans son ancienne blessure, incapable de s'en échappée, enterré et recouverte par les années de rééducation, traitement et déni. La douleur était toujours présente à chacun de ses mouvements, comme pour ne pas se faire oublier, comme pour rappeler ses erreurs passées, ses mauvaises décisions, ces mauvais choix, cette souffrance lancinante qu'il n'a cessé de subir depuis alors même qu'il n'avait que son coeur de profondément blessé, son corps ne s'étant que fragilisé en faisant barrière et tampon entre son esprit devenu trop faible pour résister et les obstacles de la vie qui ne pouvaient que paraître insurmontables.
Cependant, malgré les tiraillements de ses muscles, de ses nerfs et de cette ancienne blessure, reprendre la danse lui faisait un bien fou. Il n'aurait jamais cru cela possible et à présent il refusait d'abandonner même si c'était difficile, aussi bien pour son corps que son esprit. Il ne voulait pas laisser tomber une seconde fois alors que l'envie était plus que présente et qu'il était habité d'une motivation sans égal.
À chaque fin de journée depuis près de trois mois, il profitait encore deux heures des locaux de l'école pour s'y remettre, pour s'entraîner et ainsi retrouver goût en cette passion qui avait guidé sa vie durant plus de vingt et pour laquelle il ne lui était resté qu'un arrière goût désagréable. Chaque soir il suait et remettait peu à peu son corps en forme, retrouvant tant bien que mal la souplesse de sa jeunesse qu'il n'avait pas totalement perdu, ressentant néanmoins certains raideurs qui s'étaient installées durant ses années d'inactivité. Avoir atteint la trentaine n'aidait pas qui plus est et c'était un constat qui au départ ne l'avait pas vraiment aidé.
Le week-end, il laissait le parquet et les miroirs de l'école en paix pour accompagner Jungkook à la salle de sport, ce dernier s'étant donné pour mission de le remplumer de ses petits plats et de l'endurcir par un coaching tout en douceur mais suffisamment ferme pour qu'il n'ait pas la possibilité de se laisser aller. Si bien qu'en quelques mois, ses côtes n'étaient plus aussi visibles et que ses muscles s'étaient raffermit, finement dessinés le long de son corps sous le regard fier de son colocataire.
Trois mois que durait cette petite routine sportive sans être dénuée de nombreux moments de détente, restant des heures le soir devant la télévision ou alors s'autorisant fréquemment des petites sorties qui ne font que les rapprocher un peu plus si bien qu'à présent, les personnes qui ne les connaissent pas ne pourrait jamais deviné les épreuves qu'ils ont tout les deux traversé.
Ce soir-là, à la sortir de ses cours habituels il ne reste pas pour s'entraîner mais se faufile dans les rues encore éclairées des quelques derniers rayons de soleil afin de rejoindre son colocataire sur son lieu de travail, faisant naître la surprise sur son visage en le voyant débarquer. Lui qui passait tranquillement un coup de balais en discutant calmement avec son employé, il ne pensait pas voir la tête blonde passer les portes vitrées de son magasin.
- Je voulais te prévenir que je risquais de rentrer tard.
- Tu as perdu ton téléphone ?
Jimin leva les yeux au ciel devant la répartie moqueuse de l'artiste qui ne semble pas comprendre pourquoi son aîné s'était déplacé jusqu'ici pour le prévenir. Après tout un message était plus pratique et rapide. Soit il l'avait véritablement perdu, soit il était devenu stupide. Et étrangement, aux yeux de Jungkook, les deux possibilités semblaient tout à fait plausibles.
- Je n'ai pas le droit de venir ici ? Oh, c'est parce que tu as des tableaux de moi un peu partout ? T'es embarrassé avoue.
- Pas du tout, juste qu'un texto c'est bien plus rapide et moins contraignant. Et c'est plutôt toi qui est embarrassé de te voir sur les murs.
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Without our love - BTS - JIKOOK -
FanfictionJe ne veux plus rien savoir. Je ne veux pas savoir si tu l'aimes comme tu m'as aimé. Je ne veux pas savoir s'il t'enlaces comme je l'ai fais. Je ne veux même pas savoir comme il t'appelle. Tout ce dont je veux être sûr, c'est de savoir si tu es heu...