Je me prend souvent à me demander si à présent tu es heureux. Parce que le manque s'est fait ressentir à peine étais-tu partis et que mes regrets n'ont pas tardé à suivre, mesquins et douloureux.
Il y a peu, nous étions là. Dans cet appartement qui a longtemps abrité notre histoire, notre amour, nos disputes et qui fut le dernier théâtre de notre relation. Parce que tu n'es plus là, je ne trouve plus le sommeil. Parce que les souvenirs sont partout je ne vis presque plus ici.
Alors j'erre dans cette ville dans laquelle nous nous sommes rencontrés, dans cette ville qui a vu naître nos sentiments et qui a vu mourir notre relation, bien trop vite, bien trop tôt. Peut être étais-ce trop rapide, peut être avons nous été trop vite, peut être avons nous été étouffé par cette passion qui grandissait et qui nous emprisonnait. Alors oui, j'erre dans cette ville dans l'espoir inavouable de te croiser au détour d'une rue, durant les nuits fraîches, durant les jours qui ne cessent de se rallonger alors que je devrais tout simplement tourner cette page à moitié déchirée, celle qui tu as marqué de ta colère.
Je me prend souvent à imaginer ce que tu deviens, loin de moi, loin de ce nous en lequel je croyais tant, en lequel je mettais tant d'espoir, en ce nous qui finalement s'est détruit et qui m'a laissé sans rien. Et alors que je regarde tes dessins animés préférés, que je mange ces plats que tu aimais me préparer, que je promène dans nos endroits préférés, que j'observe les vitrines de tes magasins fétiches, toute joie et envie ont finalement disparut. Tu as tout pris avec toi en disparaissant bien trop soudainement.
Je n'aime pas être celui qui se plaint, je n'aime pas être celui qui pleure un autre. Je n'aime pas être aussi faible, je n'aime pas me traîner et ramper derrière des souvenirs qui, plus le temps passe, deviennent de plus en plus douloureux, comme si chaque pensée pour toi était armée d'une lame aiguisée et cruelle.
Tu sais Jimin, j'étais prêt à le faire. Quitter mon boulot, quitter ma famille, laisser mes amis derrière moi. J'étais prêt à changer de vie, partir loin d'ici juste pour toi. Pour tes beaux yeux, pour ta bonne humeur, pour tes rêves. J'étais prêt à agir au grès de tes envies quand bien même je ne le montrais pas. Tu sais Jimin, j'étais à genou devant toi mais tu ne le voyais pas. Peut être m'étais trop abaissé et que tu ne pouvais plus m'apercevoir, peut être en ai-je trop fais. Mais qu'est ce que je pouvais y faire ? Alors que la peur de te perdre se faisait si forte. Alors que je te voyais partir, toujours plus loin, alors que je voyais ton esprit ne plus être en accord avec le mien, alors que je voyais ton corps s'éloigner du mien.
Et tandis que je croise un couple, main dans la main, en cette nuit d'hiver, je me prend à imaginer toi avec cette autre personne, celle avec laquelle tu étais lorsque je t'ai recroisé pour la dernière fois.
Et tandis que je les vois s'éloigner, observant leur dos tandis que leur visage se regarde, amoureux et lié, je me prend à repenser à cette époque. Celle où tu m'observais avec envie et tendresse, celle où tu t'es battu pour que notre relation naisse. Cette époque où finalement j'ai accepté, j'ai craqué. Cette époque où nous nous vendions du rêve, allongé sur notre lit alors que la chaleur de l'été faisait bouillir nos corps. Cette époque où tu me comptais le moindre de tes envies. Celle de voyager, celle d'écrire, celle de t'évader, celle de profiter au maximum de cette jeunesse rêvée.
Te rappelle tu de cette époque faite de promesses ? Faite d'un seul sentiment, le bonheur ?
Moi je m'en souviens, Jimin. Parce que je ne cesse de regarder derrière moi et de te voir, alors que tu n'as jamais cessé de regarder vers l'avant et de m'oublier.
Mais maintenant, comme si je voulais me punir de t'avoir laissé t'en aller, mon esprit ne cesse de t'imaginer avec cet homme, celui à qui tu tenais la main, celui à qui tu souriais si brillamment. Je l'imagine t'enlacer comme je le faisais tant de fois. Je l'imagine te gâter comme je prenais plaisir à le faire. Je l'imaginer t'aimer, tout comme je le faisais autrefois. Je l'imagine te murmurer des « je t'aime » d'une voix qui te feras craquer, je l'imagine être la pour toi alors que moi je ne peux plus l'être. Parce que j'en ai perdu le droit, parce que tu ne veux tout simplement plus de moi.
Jimin. J'ai compris bien trop tard que je n'étais qu'un idiot amoureux. Que j'étais devenu aveugle à la réalité, que j'avais perdu pied alors que tu n'as fais que suivre cette vie que tu avais décidé de mener.
Jimin. Je n'arrive même pas à t'en vouloir de m'avoir laissé derrière toi, d'avoir fait de moi une partie de ton passé.
Jimin. Jimin. Te rends tu compte de ce que tu as fais de moi ?
Jimin. Juste. Une dernière fois. Dis moi quoi faire pour qu'enfin j'ai la force de faire cesser cet amour que j'ai pour toi.
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Without our love - BTS - JIKOOK -
Fiksi PenggemarJe ne veux plus rien savoir. Je ne veux pas savoir si tu l'aimes comme tu m'as aimé. Je ne veux pas savoir s'il t'enlaces comme je l'ai fais. Je ne veux même pas savoir comme il t'appelle. Tout ce dont je veux être sûr, c'est de savoir si tu es heu...