Le paysage défile de l'autre côté de la vitre, montrant un décor fait d'arbres, puis de plaines, d'horizon sans fin, de villages calmes et paisibles, d'un ciel dans lequel la lumière décline et change pour s'habiller d'une couleur rendue rosé par le couché de soleil. La beauté naturelle du décor filant à vive allure retient son attention de longues minutes durant lesquelles il oublie totalement de continuer à écrire dans son cahier déjà bien usé par les années et l'utilisation qu'il pouvait en faire. Sa femme le lui avait offert il y a deux ans déjà pour qu'il puisse y écrire ses aventures, ses idées, ses recherches et son avancée personnelles. Une magnifique couverture de cuir entourait alors ce qui était aussi proche du journal intime que d'un manuel de recherche historique. Les pages d'un blanc cassé étaient presque toutes remplit d'une écriture fines, vives et noires sûrement dues à la plume offerte en même temps, un stylo à encre d'imitation ivoire blanche et suffisamment lourd pour tomber à la perfection entre ses doigts.
Dans la poche de son pantalon de lin clair, un téléphone portable vibre en continu détournant son attention de l'extérieur alors qu'un sourire s'affiche sur ses lèvres fines à la vue du nom sur l'écran lumineux. Il décroche sans attendre, portant le dernier modèle d'une marque connu de téléphone à son oreille pour entendre avec plaisir la voix fluette et agréable de sa moitié, pleine d'énergie et bien trop impatiente.
- Chou, je te manquais trop pour que tu m'appelles dix minutes avant mon retour ? (...) Je sais ma puce, je rentre tout seul comme un grand à pied. (...) J'ai hâte de te revoir, si tu savais. (...) Comment ça pas toi ?! (...) Je préfère oui. Sinon j'aurais dû préparer une punition pour ton cas. (...) Quelque chose qui ne peut être dit dans un train blindé Chou. (...) Avec plaisir, à tout à l'heure. (...) Je t'aime aussi.
Un soupire de bonheur s'échappe d'entre ses lèvres alors qu'il raccroche et pose de nouveau son regard sur la ligne qu'il n'avait pas terminé d'écrire quelques minutes plus tôt. Il finit de poser ses pensées sur papier et range le tout dans son petit sac de voyage qui l'avait accompagné pour sa semaine passée à Busan en compagnie de ses amis, dont Yugyeom qui par bonheur avait pu se libérer une après-midi tout spécialement pour lui. Et Ana. Ana avec qui il devait avoir une sérieuse discussion de ce qu'avait pu lui dire Jungkook ... Une discussion qu'il ne pensait pas devoir avoir et qui allait assurément les mettre mal à l'aise et peut être briser leur toute nouvelle amitié.
« Tu devrais mettre les choses au point avec elle. Ana est encore jeune et j'ai bien peur qu'elle ne se rende pas tout à fait compte de la situation » lui avait il dit sur un ton bien embêté, semblant tout aussi désemparé que lui. Il n'avait jamais imaginé que la jeune femme puisse tomber amoureuse de lui. Il ne pensait pas avoir donné de quelconques signaux, de quelconques espoirs. Et cette situation l'attristait plus qu'autre chose parce qu'il ne pourra jamais répondre à ses sentiments. Aussi agréable soit elle, aussi mignonne et gentille pouvait elle être, jeune, déterminée, pleine d'espoir et de rêve ... sa vie à lui était déjà faite et il en était plus que satisfait. Il aimait sa femme bien plus que n'importe qui, sa famille représentait tout à ses yeux et il n'avait aucune envie de changer ça. Taehyung était plus qu'heureux et cela depuis de longues années à présent et jamais finalement il n'avait imaginé sa vie sans Yeri, cela depuis leur enfance.
Une petite demi-heure plus tard, après avoir parcourut le petit village dans lequel ils habitent, après avoir déposé ses affaires dans l'entrée de la maison qui les abrite depuis quelques années maintenant, ses bras se renferment autour de la silhouette de sa femme qui n'avait pas tardé à débouler tel un boulet de canon contre lui, lui souhaitant un bon retour. Un choc contre sa jambe le fait doucement rire et il se sépare du petit bout de femme d'un mètre cinquante huit pour s'accroupir devant le bambin d'un an qui avait suivit le mouvement d'un pas rapide mais encore maladroit. Son coeur se gonfle de bonheur à la vue de cette bouille ronde aux gazouillements adorables qui demande toute son attention. Il prend son petit garçon dans les bras, se redresse et fait face à une Yeri toute bougonne d'avoir été mise de côté à peine l'enfant était il arrivé.
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Without our love - BTS - JIKOOK -
FanfictionJe ne veux plus rien savoir. Je ne veux pas savoir si tu l'aimes comme tu m'as aimé. Je ne veux pas savoir s'il t'enlaces comme je l'ai fais. Je ne veux même pas savoir comme il t'appelle. Tout ce dont je veux être sûr, c'est de savoir si tu es heu...