Without your bravery

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- Dis, j'ai l'impression que la personne que je voyais souvent a finalement terminée de nous espionner.

- Pardon ?


En plein inventaire, le regard rivé sur son ordinateur posé sur le comptoir d'accueil et de caisse, il relève son regard sombre sur la jeune femme à ses côtés occupées à rendre à un de leurs rares clients sa monnaie. Minutieuse, elle recompte avec lui puis lui souhaite une bonne journée, le sourire aux lèvres et la mine réjouie. Son visage pâle possédant encore quelques marques enfantines semble rayonner, ses yeux fins se posant alors sur l'homme surpris qui n'arrête pas de la dévisager depuis qu'elle lui a parler. Elle lève les yeux au ciel, exaspérée par son attitude alors qu'il semblait, une nouvelle fois, qu'il n'avait pas écouté ce dont elle parlait plutôt souvent. Un homme qui plusieurs fois par semaine, restait bien une heure en face de la boutique ne cessant de les observer sans qu'elle n'ait pu réellement voir à quoi il ressemblait.


- La dernière fois, je t'ai parlé d'un homme qui venait souvent devant le magasin, ça me faisait flippé mais tu m'as dit que je devais rêver. Et bien il a continué puis ... ces derniers temps je ne vois plus.

- Et donc ... ?

- Rien de spécial, je t'informais juste.

- ... Ana, je ne te paie pas pour que tu regarde des soi-disant espions à l'extérieur du magasin, mais pour que tu t'occupes du magasin en question.
- Je sais bien, mais avoue que c'est vraiment suspect, le mec s'enfuit à peine je sors pour venir vers lui.

- En même temps qui ne fuirait pas en te voyant ... ?


Un léger rire ponctue sa phrase devant la mine offusqué de son employée. Il s'amusait peut être un peu trop souvent à la taquiner, à se jouer d'elle mais elle était parfois si naïve qu'il ne pouvait s'en empêcher. Qui plus est, elle n'était en rien intimidante du haut de son mètre soixante cinq, sa longues tignasse blonde relevée chaque jour en un chignon fait à la va-vite, elle avait une bouille loin d'être effrayante, plus adorable qu'autre chose. Mais jamais Jungkook ne se lassera de la faire tourner en bourrique, gentiment.

En l'espace de quelques mois à travailler ensemble, le patron des lieux ayant prit le pari de bouleverser rien qu'un peu cette routine dans laquelle il était en engageant la seule candidate qui s'était présenté, une amitié était née entre eux, faite d'entente, de centre d'intérêt communs mais aussi de nombreuses vacheries. Alors aujourd'hui, il affirmait sans aucun problème qu'il ne regrettait pas son choix.

Il retourna alors à son inventaire, se concentrant sur les possibles pertes et sur tout un tas d'autres données qui importait pour le bon fonctionnement de son échoppe, ignorant le son indigné de son employé qui avait décidé – semblerait il – de bouder dans son coin, quittant la caisse désormais vide de client pour faire un tour des rayons, cherchant s'il n'y avait pas un client perdu dans les environs pour pouvoir l'aider dans l'espoir de s'occuper. Elle revient cependant, bredouille et s'affalant sur le petit siège devant l'écran en veille. S'affalant sur le comptoir et tournant son visage vers l'autre personne, seul être vivant en plus d'elle-même dans la pièce, Jungkook sent les questions arrivées, incessantes, répétitives, presque lassantes si elle n'était pas aussi innocentes.


- Patron ... Tu n'as jamais voulu présenter ces tableaux dans des expositions ? Je crois que c'est ceux que je préfère.

- En même temps tu n'aimes pas mes travaux habituels.

- Tu ne réponds pas à ma question.

- Parce qu'ils sont personnels.

Without our love - BTS - JIKOOK -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant