MADAM'S GARAGE

MADAM'S GARAGE. Chapitre 64.

CHAPITRE 64.

Audrey.

Nous voilà de nouveau à l'aéroport de Toulouse Blagnac. Mais cette fois-ci, nous sommes plutôt tristes. Tout comme mon amour et les petites, j'aurais aimé qu'ils restent un peu plus longtemps. Nôtre étreinte à leur départ a été chargée en émotion. Et je ne parle même pas de ce que m'a dit le père de Lysiane. Nous serions presque parties avec eux.

Le retour a été plutôt silencieux. Je me suis arrêtée sur l'aire du Comminges pour faire une pause. Quand j'ai demandé à mon amour si ça allait, sa réponse ne m'a pas convaincue. Je l'ai prise dans mes bras, et j'ai eu une idée. Nous allons utiliser les billets qui m'ont été offerts pour mon anniversaire, en prendre deux autres pour les filles, et pour les vacances de février, nous allons toutes les quatre visiter les parents de mon amour. A cette annonce, la joie a repris sa place sur nos visages.

Nous avons goûté au point chaud de la station, et après un passage aux toilettes, nous avons repris la route. La fin du trajet s'est passé de manière plus joyeuse.

Nous sommes rentrées. Les filles ont ouvert le portail. Je me gare dans l'allée, descends du monospace, et fais le tour pour rejoindre Lysiane. Je croyais qu'elle serait descendue en même temps que moi, mais non. Je la trouve toujours assise, le regard fixe, un demi sourire aux lèvres. Puis elle se met à secouer la tête de droite à gauche. Je suis son regard : le Némo. Ce cadeau qui l'a tant émotionnée. Je prends sa main, elle tourne son doux visage vers moi. Son regard empli d'amour me fait fondre. Nous restons quelques minutes les yeux dans les yeux. Aucune de nous deux ne veut briser la magie de ce moment. Une fois de plus, le « clic » d'un appareil photo nous fait redescendre de nôtre nuage. Mélodie part en courant, suivie de près par Mylène, toutes les deux riant aux éclats. Mon amour et moi nous regardons, et d'un commun accord, nous leur courrons après. Nous les rattrapons dans le salon. Elle n'échappent pas à une séance de chatouilles à laquelle nous mettons vite fin, à bout de souffle.

Quand nos respirations ont repris un rythme normal, je regarde ma petite famille, et il me vient une envie :

- Ça vous dirait un petit resto sympa, toutes les quatre ?

Les filles répondent enchœur :

- Oh oui !!!

Je demande alors :

- Restaurant traditionnel ou buffet chinois ?

- Ça dépend du traditionnel...

Mélodie me regarde :

- J'aime les deux. Fais nous la surprise...

Lysiane me fait un clind'œil. Alors je prends le téléphone et appelle pour réserver.

- Tout le monde se prépare, on part à 19h45 maximum.