MADAM'S GARAGE. Chapitre 56.

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CHAPITRE 56.



Audrey.



Quand nous avons pris la route pour l'aéroport de Toulouse-Blagnac, nous étions un peu tendues. Nos petits regards, bien que toujours aussi amoureux, trahissaient notre angoisse. Entre Soumoulou et Tarbes, mon amour a allumé la radio. Deux ou trois chansons ont passé, puis elle a monté le volume, une chanson qu'elle a l'air d'aimer particulièrement. Nous nous sommes mises toutes les quatre à chanter. Rien de tel pour faire retomber la tension. Les chansons se sont enchaînées, et quand nous sommes arrivées sur le parking de l'aéroport, nous n'avions pas vu le temps passer, et étions bien moins stressées qu'en partant.


Le stress est remonté un peu pendant l'attente au terminal « arrivées ». Lysiane me regarde. Je peux lire l'angoisse dans ses yeux. Je lui fais mes yeux le plus amoureux possible. Son sourire vaut tous les « merci » du monde. Les filles seraient presque plus confiantes que nous.


Au sourire que mon amour affiche, je comprends qu'elle les a vu. Le premier contact s'est bien mieux passé que je ne le craignais. Surtout avec Caroline, la mère de Lysiane.


Ils ont beaucoup apprécié que j'ai loué ce monospace pour que nous soyons tous ensemble.


Au restaurant chinois, les conversations nous ont amenées sur un sujet que nous aurions préféré aborder un peu plus tard : Félix et Françoise. Ils ont été assez surpris de la tournure qu'a pris cette histoire, pour arriver à ma déclaration d'amour à Lysiane et à son acceptation. La magnifique fête d'anniversaire qu'elle a organisé pour moi. Je suis encore émue quand j'en parle. Avec fierté, je leur montre le collier et la chaîne qui ne me quittent plus.


A la fin du repas, ils savaient tout. Ils ont été le plus souvent ébahis. Quand elle a eu fini de raconter ce qui est devenu « nôtre histoire », mon amour a pris ma main, y a déposé un doux baiser, et en me regardant dans les yeux :


- Et je ne regrette absolument rien. Je t'aime tant Audrey. Je n'imagine pas ma vie sans toi désormais.


Je ferme les yeux pour tenter de cacher les larmes d'émotion qu'elle a fait monter en moi en prononçant ces mots. Cette déclaration, devant ses parents et sa sœur, a fait rater plusieurs battements à mon cœur. Mes mots sont bloqués dans ma gorge. Elle réalise à quel points ses mots m'ont émue. Elle passe sa main sur ma joue en souriant. Ma main rejoint la sienne pour prolonger ce geste de tendresse.


C'est le déclic d'un appareil photo qui nous sort de notre bulle. Nous nous mettons à rire en regardant Mélodie. Celle-ci, téléphone portable à la main, un grand sourire aux lèvres :


- Cette photo, elle vaut de l'or.


Tout le monde a éclaté de rire. Puis Noémie a regardé Mélodie, et avec une certaine émotion dans la voix, lui a demandé :


- Mél, cette photo, je la veux.


Puis, d'une voix légèrement ironique :

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