MADAM'S GARAGE. Chapitre 55.

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CHAPITRE 55.


Lysiane.



Quand je dis que cette femme est unique et formidable, je pèse mes mots. Parce qu'elle ne concevait pas d'aller chercher mes parents à l'aéroport sans les petites, ou avec deux voitures, elle a loué un monospace sept places. Je suis tellement heureuse d'être aimée par Audrey. Elle pense toujours à nous, et je l'aime tellement. Et ce ne sont pas« nos » filles qui vont me contredire.


Nous sommes dans le hall des arrivées de l'Aéroport de Toulouse-Blagnac. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine. Ce n'est pas la première fois que je viens les chercher ici, mais aujourd'hui, c'est différent, je  leur présente Audrey, cette femme merveilleuse qui partage maintenant notre vie et que j'aime passionnément.


Nous nous tenons la main, nous rassurant mutuellement, et soutenues, Audrey par Mélodie, et moi par Mylène. Cette situation me rappelle le jour où je leur ai présenté Pascal. Dans les mêmes circonstances, les filles en moins. Pourvu que tout se passe aussi bien que ce jour là.


Je les vois enfin. Je dois afficher un grand sourire, mais je sens en moi une forte émotion. Je me tourne vers Audrey. Oh ces yeux, ce regard si doux, si rassurant. Une dernière barrière nous sépare. Quand ils la franchissent enfin, je me jette dans les bras de mon père, les filles dans ceux de ma mère et de ma sœur.


Après quelques larmes d'émotion, comme à chaque fois que nous nous retrouvons, je me tourne vers ma chérie et lui tends la main :


- Viens.


Elle nous rejoint, se place à ma droite, ma main droite à sa taille, Mélodie à sa droite, Mylène à ma gauche. J'essaie d'interpréter leurs regards, surtout celui de ma mère. J'avais peur d'y lire de la colère, mais non, plutôt de la curiosité. Papa a du être assez convaincant. Alors je me lance :


- Papa, Maman, Noémie, je vous présente Audrey. La femme qui partage notre vie maintenant, que j'aime, et qui me rend heureuse, au delà de ce que j'aurais pu imaginer depuis longtemps.


Ma voix a changé en disant cette dernière phrase, je sens les larmes monter. Tous les trois nous regardent alternativement, puis mon père lui tend la main :


- Bonjour Audrey. Il y avait trop longtemps que je n'avais pas vu ma fille aussi rayonnante. Elle nous a dit que c'est grâce à vous. Je vous l'ai dit, le bonheur de nos enfants et petits-enfants passe avant tout. Alors je ne vous demande qu'une chose : continuez à les rendre heureuses toutes les trois.

- J'y compte bien Monsieur Reymond. Elles me rendent tellement heureuse. Je ferai tout pour ne jamais vous décevoir.


Il la prend dans ses bras. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Avec mon père, c'est gagné, mais ça, je m'en doutais. J'attends la réaction de ma mère. Elle aussi lui tend la main :


- Bonjour Audrey. Je ne vais pas répéter ce qu'a dit mon mari, mais je suis d'accord avec lui. Je suis désolée pour ma réaction de l'autre jour. Je ne m'attendais pas à ce que ma fille puisse un jour tomber amoureuse d'une femme. Si vous le voulez bien, je pense que l'endroit ne se prête pas vraiment à cette discussion.

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