MADAM'S GARAGE. Chapitre 37.

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  CHAPITRE 37,



Lysiane.


Cette folle m'a fait peur. Et la gifle qu'elle ma donnée, elle a une sacrée droite. Heureusement que ma chérie est arrivée, j'en aurais pris une autre. J'ai beau ne pas aimer la violence, je crois que j'aurais pu perdre mon sang-froid. Mais ma chérie et Bruno ont assuré. Il a été militaire, et ce soir, ça nous a vraiment aidées. Je n'ose pas imaginer ce qui aurait pu arriver s'il ne l'avait pas maîtrisée. Je n'aurais pas aimé prendre la gifle qu'elle lui a mise.

Audrey m'a encore prouvée son amour en prenant ma défense, mais aussi en évoquant la même protection qu'elle assurerait à mes filles si besoin. Mon cœur a encore raté un battement. Mon amour pour Audrey augmente de jour en jour.

Quand tout a été terminé, nous avons repris le cours de nos activités d'avant l'arrivée de cette folle, et alors que j'ai dit à ma chérie de monter avec les filles, elle a préféré rester avec moi, pour « nous aider », mais je pense aussi pour être à mes côtés si jamais la sœur de Félix revenait à la charge.

Je suis en cuisine, attendant que Bruno me donne un plat qu'il termine, je regarde ma chérie en salle. En fait, je ne la regarde pas, je l'admire. Elle est parfaite, on dirait qu'elle a fait ça toute sa vie. Elle évolue entre les tables avec aisance, et aussi avec élégance. Elle s'occupe tout aussi bien des clients. Certains l'ont félicitée sur son comportement face à la folle. Même si j'ai désapprouvé la gifle qu'elle lui a mise, à l'unanimité, elle était justifiée. Elle en a rougi plusieurs fois.

Nous montons enfin chez nous. Oui, maintenant, ce n'est plus chez mes filles et moi, mais chez nous, Audrey, mes filles et moi. Un petit repas vite fait, et nous nous posons un peu au salon. C'est devenu notre petit rituel du soir. Un moment de détente avant d'aller nous coucher. Nous reparlons un peu de cette altercation, et je la remercie encore de son intervention, mais surtout de ses paroles qui m'ont émue à un point que je ne saurais décrire.

Je la serre dans mes bras, l'embrasse amoureusement. Nous nous couchons, et encore une fois, je résiste à l'appel de nos corps. J'ai de plus en plus de mal, mais je ne veux pas changer mon objectif, surtout si près « du but ». J'ai déjà tout planifié. Après la soirée de samedi, les filles dormiront chez leur oncle et tante.

Le reste de la semaine se déroule normalement. Tout est prêt pour cette fête. Quand j'ai dit à Audrey que samedi, avec Mélodie, elles pourraient rapatrier la R17 au garage, elle m'a regardée un peu surprise, mais devant l'enthousiasme de Mélodie, elle a accepté. Ma fille a très bien joué le jeu.

Nous sommes enfin samedi matin. Nous nous réveillons vers 8h00. Nous déjeunons toutes les quatre, dans la bonne humeur. Ce soir, devant nos familles et nos amis, je suis prête à officialiser notre relation. Je sais qu'elle attend ce moment depuis très longtemps. Je ne veux plus perdre de temps à me poser des questions. Ce soir, je veux la rendre heureuse. Et pas seulement en lui offrant mon cœur, mon amour et notre foyer, mais aussi en lui offrant mon corps.

Puis Audrey et Mélodie sont parties chercher la R17. J'ai convenu avec Victor et Edwige qu'elles soient assez retenues pour déjeuner à midi avec eux.

Pendant ce temps, avec Mylène qui est restée avec moi, et Hélène qui nous a rejointes, nous préparons la partie de la salle où aura lieu la fête de ce soir. Nous avons préparé une décoration somptueuse. J'espère qu'elle va aimer.

A préparer cette fête, je me sens comme une enfant qui veut impressionner tout le monde. J'ai pensé à Audrey toute la journée. J'ai même eu quelques moments d'absence, et Hélène et Mylène se sont gentiment moquées de moi. Je voudrais déjà être à ce soir.

Vers 18h30, Mélodie m'envoie un message, elles ont terminé, et n'ont plus qu'à rentrer et se changer.

Les invités commencent à arriver, et à 19h30, il ne manque plus qu'Audrey et Mélodie. Tout le monde fait silence quand la porte s'ouvre sur l'invitée spéciale de ce soir. Nous avons même prévu une caméra, car je veux garder en mémoire sa réaction. Je me doute qu'elle s'attend à ce que j'ai préparé quelque chose, mais je ne suis pas sure qu'elle s'attende à certains des invités.

La banderole « JOYEUX ANNIVERSAIRE AUDREY » au niveau de la séparation des deux salles annonce la couleur. Elle marque un temps d'arrêt. Son sourire de bonheur fait battre mon cœur un peu plus vite, et plus fort. Elle se jette dans mes bras, les larmes aux yeux. Depuis ce matin que je me retiens, je peux enfin lui dire :


- Joyeux anniversaire ma chérie. Je t'aime.


Elle m'embrasse fougueusement, amoureusement. Nous sommes interrompues par une salve d'applaudissements. Elle regarde vers cette foule. Son sourire et ses larmes trahissent son émotion. Elle se tourne vers moi :


- C'est ça que tu manigançais avec ma mère dimanche...
- Oui ma chérie.


J'essuie ses larmes de bonheur :


- Nous n'attendons plus que toi ma chérie.


Alors elle rejoint cette assemblée qui ne cache pas sa joie. Presque tout le monde y a été de sa petite larme.

Ce n'est que le début des surprises que je lui réserve ce soir, mais je suis heureuse de lui avoir fait plaisir. Après avoir salué nos famille et ses amis, elle revient vers moi et m'enlace tendrement :


- Je t'aime mon amour. Tu es une chipie, mais je suis folle de toi. Et je suppose que le coup de la voiture de Mélodie faisait partie du stratagème...
- Oui ma chérie. Et je suis contente, tout le monde a bien gardé le secret.


Je lui fais un gros clin d'œil, et elle m'a embrassée tendrement, langoureusement. Que j'aime ses baisers. Encore une fois, celui-ci a provoqué des fourmillements dans mon ventre, des frissons m'ont parcourue. Ressentir cette excitation me fait rougir. Plus que quelques heures, et elle aura un cadeau très spécial. Finalement, je crois que ce sera un cadeau pour toutes les deux.



Audrey.


Ce samedi, avec Mélodie, nous avons été chercher sa voiture chez ses grands-parents. Ils nous ont gardées à déjeuner. Ils sont vraiment charmants. Ils m'ont même demander de les appeler par leurs prénoms. Je ne voulais pas, par respect, mais ils ont insisté. Edwige est elle aussi une très bonne cuisinière. Nous avons un peu traîné à table, si bien que nous arrivons vers 17h30 au garage avec la R17 sur ma dépanneuse. A 18h30, nous quittons le garage après avoir mis sa voiture dans un coin où Mélodie pourra travailler dessus sans gêner le reste de l'atelier.

Je prends une douche vite fait, et Mélodie me dit que je devrais me faire « belle », parce « qu'elle croit » que Lysiane a prévu de m'inviter au restaurant. Alors nous passons chez moi, et je mets une robe de soirée pourpre. Mélodie a dit que si sa mère ne craquait pas ce soir, elle ne craquerait jamais.

Quand nous sommes arrivées au restaurant, une surprise m'attendait. Lysiane a préparé une fête d'anniversaire pour moi. Je n'en reviens pas. Je comprends maintenant ce qu'elle a manigancé dimanche avec ma mère. Je reconnais qu'avec les événements du dernier week-end, l'altercation avec la sœur de Félix, j'avais un peu zappé mon anniversaire. Et le fait que mon amour y ait pensé me touche énormément. Je l'aime tellement...

Quand je vois les invités qu'elle a réunis, après l'avoir embrassée, comme nous ne pouvons désormais plus nous en passer, je salue nos familles et mes amis. Nous sommes toutes et tous très émus. Une nouvelle étreinte, et pour le plus grand plaisir partagé avec nos invités, la fête peut commencer.

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