MADAM'S GARAGE. Chapitre 31.

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CHAPITRE 31.


Audrey.



Lysiane a fait un rêve étrange. Il vaut mieux ne pas être superstitieux. Je le prends comme un message, comme si Pascal nous donnait sa bénédiction. Et en même temps, comme si maintenant, il me confiait la mission de veiller sur Lysiane et ses filles, après l'avoir fait depuis qu'il a quitté ce monde. J'ai déjà commencé ma « mission »samedi, quand je suis restée après le malaise de Lysiane. Depuis, les choses se sont enchaînées assez rapidement. Ma déclaration, son acceptation. Nôtre premier baiser. Je ne suis pas prête de l'oublier... Sa première crise de jalousie. Je sais, j'ai été maladroite sur ce coup là. Mais comme je dis, la jalousie, tant qu'elle ne devient pas maladive, est une preuve d'amour. Mais la confiance en est une encore plus grande. Ce malentendu nous a amenées à passer notre première nuit ensemble. Oui, je sais, sur le canapé, mais les suivantes, dans son lit. Et ça, c'est une étape extrêmement importante dans l'évolution de notre relation. Et que dire de Mélodie et Mylène qui n'attendent plus qu'une chose maintenant : que nous vivions enfin ensemble, toutes les quatre. Être une vraie famille.


Jeudi soir, j'ai appelé mes parents pour leur annoncer la merveilleuse nouvelle :


- Bonsoir maman. Vous allez bien tous les deux ?

- Bonsoir ma chérie. Nous allons bien, merci. Et toi ?

- Je vais très bien. Papa est près de toi ?

- Oui. Il te fait un bisou.

- Tu peux mettre le haut-parleur s'il te plaît ?

- Voilà, c'est fait.

- Bien. Bisous aussi papa. J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Je suis chez Lysiane.


Elle me coupe, la voix joyeuse :


- Ça y est, vous êtes ensemble ?

- Oui maman, je suis heureuse.

- Nous aussi ma chérie. C'est formidable.

- Il faut qu'on se voie bientôt.

- Bien sûr. Je peux lui parler une minute ?

- Je pense que oui. Je te la passe.


Je tends le téléphone à Lysiane :


- Mon amour, maman veut te parler.


Elle me fait de gros yeux et « non » de la tête. Je la rassure du regard et lui fait un bisou dans le cou. Elle se résigne. Je sais que tout va bien.


- Je te la passe maman. Bisou, à plus tard.

- ...

- Bonsoir Madame Legrand. Bien sûr.

- ...



Et voilà, ma mère nous a invitées à dîner toutes les quatre dimanche soir. Je m'y attendais un peu, connaissant ma mère. Je rassure encore Lysiane en la prenant dans mes bras :

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