MADAM'S GARAGE

MADAM'S GARAGE. Chapitre 47.

CHAPITRE 47.

Audrey.

Quand j'ai vu cette Françoise devant Lysiane, je me voyais déjà l'attraper par la peau des fesses pour l'expulser du restaurant de mon amour. J'ai vu Bruno prêt à intervenir. J'étais déjà prête à la mettre dehors quand Lysiane m'a retenue. Je sais qu'elle n'aime pas la violence, alors je me suis calmée, écoutant les explications de Françoise. Finalement, elle s'est excusée, visiblement dépassée par la situation. Nous en avons discuté calmement, et finalement, mon amour l'a invitée à dîner, non sans m'avoir demandé mon accord, que je lui ai donné bien sûr.

Une fois installée, elle s'est mise à pleurer. Comme des clients venaient de faire leur entrée, j'ai fait signe à Lysiane de s'en occuper, je me chargeais de Françoise. Nous ne nous attendions pas à sa réaction. Je m'assois face à elle. J'attends qu'elle se calme. Entre deux soupirs, elle finit par s'expliquer :

- J'ai un peu de mal à comprendre. J'ai giflée votre compagne, je vous ai insultées toutes les deux, et ce soir, vous me recevez chez vous, et en plus, vous m'invitez à dîner. Je ne le mérite pas.

- Vous avez fait preuve de beaucoup de courage en venant vous excuser. Surtout après ce que je vous ai dit.

- J'étais morte de trouille oui ! Entre le cuisinier et vous, je n'en menait pas large. Mais je devais le faire. Je m'en veux pour ce que je vous ai fait à toutes les deux.

- Ce n'est pas si grave que ça. C'est fait, c'est du passé. On n'en parle plus, d'accord ?

- D'accord. Je ne sais pas comment vous remercier pour votre compréhension.

Je décide de changer de sujet, juste au moment ou mon amour vient s'asseoir près de moi, après lui avoir servi le plateau qu'elle lui a fait préparer :

- Bon appétit Françoise. J'espère que ça vous plaira.

- Merci. En tout cas, ça sent très bon. Vous ne mangez pas ?

- Nous mangeons après le service.

- Ah. D'accord.

Pour ne plus aborder le sujet de son frère et ses activités illicites, je lui demande :

- Parlez nous un peu de vous. Vous faites quoi dans la vie ?

Elle nous explique qu'elle est vendeuse dans une grande surface de bricolage près de chez elle, au rayon décoration. Divorcée sans enfants, quelqu'un en vue, mais pas encore très sérieux. Leurs parents sont morts dans un accident de voiture il y a plus de dix ans. Elle n'a plus que son frère, autre raison pour laquelle elle ne le lâchera pas.

A la fin du repas, elle a nous remerciées au moins dix fois. Elle nous a laissé ses coordonnées, en nous faisant promettre de passer la voir si nous venons dans la région d'Avignon. Elle tient absolument à nous inviter à son tour. Après un dernier merci, elle finit par rentrer à son hôtel.

Cette fin de semaine passe sans événement important jusqu'au vendredi soir.