Chapitre 18

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J'ouvrai mes yeux difficilement. Où étais-je ? Que s'était-il passé ? Je regardai autour de moi. Je ne reconnaissais pas l'endroit ; tout était si blanc, et simple. Cela me paressait être une chambre d'hôpital. Mon téléphone était posé sur la petite table d'à côté. J'y jetai un coup d'œil, mais l'écran ne s'alluma pas. C'est à ce moment que je me souvins de tout ce qu'il s'était passé. Ma sortie, la bande, et le garçon...

Il me fallut quelques minutes pour tout remettre en place, puis j'entendis des voix pas loin, puis la porte s'ouvrit. Mes parents rentrèrent. Je me levai.
- Maman ? Papa ? dis-je, inquiète.
- Tout va bien, Emma, tu nous as fait une réelle frayeur... s'approcha ma mère, en me prenant dans ses bras.
Je n'avais jamais vu ma mère dans cet état-là. 
- Pourquoi vous m'avez emmenée ici ? 
- À toi de nous dire, s'avança mon père. Un jeune homme nous a appelés en milieu d'après-midi, tu étais à terre, recouverte de bleus...
Je cherchai mon téléphone du regard, et quand je le vis, je le pris, pour pouvoir voir mon reflet. En effet, mon visage était légèrement déformé. J'avais un gros bleu sur la joue droite et un coquard à l'œil gauche. Je faillis verser une larme...
- Merde... dis-je, presque inaudiblement. 
Mes parents me scrutaient. 
- Quand je suis partie faire un tour, repris-je, comme VOUS me l'aviez demandé, je suis allée un peu loin, et je me suis faite interpellée, et ça a mal fini...
Puis je fondis en larmes. Je cachai mon visage dans mes mains, et je m'assis sur le lit qui était juste derrière moi. J'expliquai tout à mes parents, dans les moindres détails. Ma promenade, tout ce que les garçons m'avaient dit, et fait.
- Tout va mieux, ne t'en fais pas, me rassura mon père, avec une pointe de colère dans sa voix. On va retourner à la maison, en passant par la police. Je peux te dire que ces p'tits cons ne vont pas s'en sortir comme ça ! 

Après plusieurs papiers remplis, et une visite d'une infirmière, mes parents et moi partîmes de l'hôpital. Je n'avais rien de cassé, juste le visage "coloré", et le bras où le garçon m'avait agrippée était également un peu rouge, mais rien de grave. Il me faudra appliquer un peu de crème, et ça cicatrisera normalement. En passant la porte de sortie, il faisait complétement nuit. Un garçon qui m'avait attirée l'œil, était appuyé contre le mur, sous un éclairage. Mes parents allèrent dans sa direction.
- Merci beaucoup pour tout, le remercia ma mère. Même si je ne sais comme tu as eu notre numéro de téléphone fixe, mais on te redevra ça, je ne sais pas ce qui aurait pu arriver à notre fille. 
- Emma, c'est le garçon qui t'a "sauvée", entre guillemets, m'informa mon père.
Il était assez grand, un peu maigrichon, brun, avec des lunettes. Le genre de garçon décontracté, tout à fait banal. Mon visage m'était légèrement familier. 
- Ah... j'aurais tellement de choses à te dire, mec. 
- On va à la voiture, tu nous rejoins après ? me proposa ma mère. 
- D'accord. 

Je lui posais plusieurs questions, sur comment s'était passé après que j'aie perdu connaissance. Comment il s'était débarrassé des mecs, et si c'était lui le garçon de l'arrêt de bus. Il m'a raconté qu'il avait menacé d'appeler la police et de dénoncer leur trafic (je ne demandai pas de détails à ce propos), et qu'il était bien le garçon de l'arrêt de bus. 
- Mais, comme tu as eu le numéro de mes parents ? Mon téléphone portable était éteint... et d'ailleurs, pourquoi tu les as appelés eux en premiers ? 
- Ahah, me lança-t-il un sourire malicieux, sans répondre à ma question. 
- Mais en fait, tu es dans quel lycée ? Tu me dis vraiment quelque chose... 
- Bon, tu m'excuseras, ignora-t-il une seconde fois ma question. Mes parents viennent d'arriver. 
Il commença à partir. Je pris mon courage à deux mains, je le rejoignis. 
- Mais, il n'y a pas un moyen de rester en contact ?
Mon cœur battait à la chamade.
- Tu as mon numéro, tu peux toujours continuer de m'envoyer un message ! Me lança-t-il, en rentrant à l'arrière d'une Fiat 500 noire, puis ferma la portière. 
Je restai plantée là. Tout était clair maintenant. C'était plus qu'évidemment : il était mon inconnu, celui qui m'envoyait des messages depuis des semaines. 

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NDA : Je viens de me rendre compte que, jusqu'ici, j'ai emmené les personnages principaux de toutes mes histoires à l'hôpital... je ne sais même pas pourquoi.xD Bon, en espérant que dans ma prochaine histoire, ça aille mieux pour eux, ahah ! 

Alors, sinon, qui est choqué par ce chapitre ? Est-ce que vous vous y attendiez ? 

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