Chapitre 20

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- De quoi ? me demanda-t-elle, perplexe.
- Le blond, là-bas, montrai-je mon "inconnu" du doigt. Je me trompe, ou c'est le gars qui nous envoyait des messages tout le temps ? D'où tu le connais ? 
Elle jeta un coup d'œil au garçon. 
- Mais de quoi tu parles ? dit-elle, avec une once de gêne.
- Oooh, tu sais très bien de quoi je parle, lui répondis-je avec insistance.
Elle allait rétorquer, lorsque la sonnerie retentit. Elle s'empressa de me dire :
- Bon, je dois y aller, à plus. 
Je ne lui répondis pas. Je pris mon sac et je partis en cours.

Le soir, je décidai de relire la conversation matinale de mon inconnu et moi. Je ne pouvais pas en rester là, alors je pris mon courage à deux mains, et je lui écrivis un message.

<Moi> 25/04/17 - 18h01 : Tu es démasqué maintenant... je sais qui tu es.   

<Inconnu> 25/04/17 - 18h03 : Ah.  

<Moi> 25/04/17 - 18h04 : Alllllleerrr, ne fais pas genre !   

<Inconnu> 25/04/17 - 18h06 : Mais je ne le nie pas ! 

<Moi> 25/04/17 - 18h06 : Du coup, j'ai tellement de questions qui me viennent en tête, maintenant.

<Moi> 25/04/17 - 18h07 : Pourquoi tu te dévoiles maintenant ? Pourquoi tu as commencé à m'envoyer des messages ? Tu es ami avec Eva ?   

<Inconnu> 25/04/17 - 18h12 : Excuse-moi, j'ai du boulot à faire.  

<Moi> 25/04/17 - 18h13 : Lol. Tu te fiches de moi ?

<Inconnu> 25/04/17 - 18h14 : Nop. À demain.;)  

Il se payait bien ma tête. Je lâchai un gros soupir et je déposai mon téléphone sur ma table de nuit.

Le lendemain, à chaque pause et à chaque interclasse, je cherchais du regard si Eva ou mon inconnu étaient dans les parages, mais je ne les vis pas de la journée. Peut-être essayaient-ils de m'éviter ? Ou leur classe étaient en sortie ? Hum, ils ne semblaient pas être dans la même classe. Eva était en seconde, mais mon inconnu avait l'air plus âgé. J'étais plus que déterminée à tout savoir.

À la fin de la journée, j'étais épuisée. J'avais essayé de comprendre le comment du pourquoi mais rien ne me venait à l'esprit. Je décidai de me détendre en mettant mes écouteurs et en lançant une musique.

Ce matin, j'étais de mauvaise humeur, j'avais mal dormi de la nuit, je n'avais fait que penser aux deux derniers jours, et en plus de mes coquards, j'avais de grosses cernes. La matinée avait plus qu'affreuse, j'avais juste envie d'exploser et de me mettre à pleurer. Heureusement, nous étions mercredi, et c'était terminé. Je m'empressai de sortir de l'établissement. Je ne regardais pas à j'allais, quand je percutai quelqu'un. Je levai la tête pour m'excuser, et comme tout bon cliché dont ma vie était faite ces temps-ci, je tombai sur mon inconnu. Mon cœur loupa un battement de coeur.
- Oh putain ! lâchai-je.
- Belle façon de t'excuser, dit-il avec un sourire en coin.
- Va te faire.
- Waw !
- Si tu veux que je te parle mieux, il va falloir tout me dire, et pas la peine de donner des excuses, cette fois-ci.
- Tu veux que je te dise quoi ? demande-t-il, interrogatif.
- Bah peut-être commencer par me dire comment tu t'appelles ?
- Ahah.
Je me retenais pour ne pas lui foutre une claque.
- Arrête, commençai-je à être agressive. Tu me tapes sur le système.
- Bon, je crois que tu mérites quand même que je te le dise au bout de tout ce temps, sinon je sens que tu vas me frapper...
- T'as plutôt intérêt ! le coupai-je. 
- Je m'appelle Thomas.
- Bordel c'est pas trop tôt... en quelle classe tu es ? Comment tu as eu mon numéro ? Qui est Eva pour toi ?
- Bah tiens, en parlant du loup, elle arrive ! me dit-il en pointant du doigt derrière moi.
Je me retournai, je la vis qui s'approchait de nous.

Trente secondes après, lorsqu'elle avait terminé de faire la bise à mon inc... Thomas et moi, je m'empressai de dire sèchement :
- Alors ? Dites-moi tout.
- Bon... commença Eva. Tu as raison. Il faut qu'on t'explique tout.
- Je n'attends que ça.
- Bon voilà, dit calmement Eva. Il y a genre deux mois, Thomas t'avait remarquée, mais pas "de vue", tu vois, plus que ça. Il a cherché à avoir ton numéro, il a réussi à l'obtenir. Au début, il ne voulait pas que tu saches qui il est alors il a voulu rester "anonyme" pour pouvoir te parler, découvrir un peu qui tu es, apprendre à te connaître, même si à toi ça ne te plaisait pas trop. Puis au fur et à mesure, c'est devenu un jeu, il me parlait de toi très souvent, et on m'était un peu des plans que tu te prêtes à ce jeu. Puis à un moment, j'ai décidé de me faire passer pour quelqu'un qui recevait les mêmes messages, et pour voir ta réaction. Je t'avoue que ça commençait à devenir pesant cet anonymat, mais il ne savait pas comment te le dire, puis il y a eut ton agression...
J'étais abasourdie.

Messages anonymesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant