chapitre 12 Godric's Hollow

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Les jours s'étiraient dans une langueur monotone, qui assombrissait l'humeur de Sirius.

Depuis son entrée à Poudlard, il avait rarement connu l'ennui. Les facéties des Maraudeurs l'avait très vite occupé à plein temps, puis, c'était les missions de l' ordre du Phénix, toutes plus dangereuses les unes que les autres, qui l'empêchaient de sombrer dans l'ennui. 
Mais le confinement et l'inaction lui pesaient, dans le confort douillet de l'appartement des invités.
De plus, les échecs répétés, dans leurs recherches de Peter et de son double, pesaient lourdement, dans ses sombres pensées.

James était inquièt pour son ami. Lorsque Sirius allait mal, il avait une fâcheuse tendance à l'autodestruction, qui se traduisait par des soirées de débauches et de beuveries, qui se terminaient souvent en bagarre. Car si le jeune homme enchaînait les sortilèges les plus complexes, lors de duels de magie, il ne rechignait pas à un bon corps à corps contre des moldus, lorsque l'occasion se présentait.
Hors, il était vital, qu'il se tienne tranquille, tant qu'ils n'auraient pas regagné  leur époque.

Aussi, multiplièrent ils les actions, afin de l'occuper. Une visite à Hagrid,  mal leur en prit. Ce dernier pleurait à chaudes larmes. Le département des animaux dangereux avait été saisi, afin de statuer sur le sort de Buck, l'hyppogriffe qui avait blessé le jeune Malfoy, lors du cours du garde chasse.
- Malfoy ? S'était écrié James. Le fils du mangemort ?
- Oui. Répondit tristement Hagrid.
- Mais, son père n'est pas à Azkaban ?
Hagrid secoua la tête.
- Riche famille, des sang pur, trop influents.
- C'est incroyable ! S'était écrié Sirius.
Servilus se pavane à l'école, comme s'il en était le maître absolu, alors que nous l'avons nous même vu tuer des moldus. Et Malfoy, qui agissait de concert avec ma garce de cousine Bellatrix est carrément un invité vip au ministère ! Mais c'est quoi cette époque ? Les mangemorts auraient ils pris le pouvoir, sans que personne ne s'en soit aperçu ?
- Non ! S'était écrié aussitôt Hagrid. Jamais le professeur Dumbledore aurait laissé faire ça ! C'est juste que, ils ont leurs raisons.
- Ouais, bein, j'aimerais bien les connaître, moi, leurs raisons.
Hagrid lui avait lancé un regard étrange.
- Vous êtes sûr que Peter est vivant ?
James soupira, tandis que Sirius levait les yeux au ciel.
- Pour la énième fois, Hagrid, je n'ai pas trahi mes amis ! Gronda Sirius. Jamais je n'aurais fait une chose pareille ! Enfin, vous me connaissez ! Vous me croyez vraiment capable de ça ?
Hagrid s'était renfrogné.
- À cette époque, on ne savait plus trop ce que les gens étaient capable de faire. Les trahisons, les morts, les disparitions, les menaces, qui sait ce dont on n'est capable, quand on a peur.
Sirius fut secoué d'un rire hystérique.
- Moi, peur ? C'est absurde. La seule chose qui puisse me faire peur, c'est de perdre mes amis. Je me fiche de ce qui peut m'arriver. Je n'ai pas de famille, en dehors de James, Lily, et Remus, donc, on peut pas me faire chanter, et encore moins pour me contraindre à les trahir. J'ai assez payé de ma personne, dans ce combat contre Voldemort, pour qu'on ne puisse pas croire une seconde que j'aurais pu le rejoindre de mon plein gré.
- Mais le ministre dit qu'il n'y a aucun doute. Il était le premier sur les lieux. Il a vu les Moldus, et tout ce qu'on a retrouvé de Peter, c'est un doigt. Et toi, au milieu de tout ça. Tu t'es même pas défendu ! Tu riais. Accusa Hagrid.
- Je ne prétends pas savoir ce qui s'est passé, je n'y étais pas. Se défendit Sirius. Mais ce que je sais, je le tiens de la seule personne qui sait ce qui s'est passé. Moi ! Peter était le gardien du secret, et il nous a trahi.
Quand je l'ai coincé, il s'est coupé un doigt, a fait exploser la place, et à disparu.
- Alors pourquoi tu l'as pas dit à Fudge ? Ou à Maugrey ? Ou même à Dumbledore ?
Sirius leva les yeux au ciel.
- J'en sais rien ! Peut être que j'ai jugé que c'était inutile, qu'on ne me croirait pas. Que j'étais le coupable tout désigné puisque je suis un Black.
Qu'est ce que j'en sais ?

Un silence lourd, pesaient sur la cabane.
- Tu es son parrain. Lacha Hagrid.
- Quoi ? Demanda Sirius.
- Harry. Tu es son parrain.
Sirius frémit.
- J'étais là ! J'ai vu les corps. Gémit Hagrid. Et la maison, complètement dévastée. Et le petit, dans son petit lit de bébé. Il pleurait, et il avait cette blessure, sur le front, pauv'ptit ange.
Lily, sa voix se brisa. Elle était couchée par terre, près du lit, ses beaux yeux verts grand ouvert. James était en bas. J'ai pris le bébé. Il a arrêté de pleurer, et il m'a sourit. Et puis, tu es arrivé. Tu voulais le bébé, mais le professeur Dumbledore m'a demandé de l'amener chez ces Moldus, ceux là, je les aime pas, sont méchants avec le p'tit. Alors tu m'a prêté ta moto.
De grosses larmes roulaient sur ses joues.
Lily posa une main compatissante sur son épaule.
- Merci d'avoir pris soin de lui, Hagrid.
- Oh, c'est lui qui prend soin de moi. Ils viennent souvent me voir, lui et ses amis, Ron et Hermione. Sont aussi inséparables que vous. Et pas les derniers pour les bêtises.
James sourit,
-  tel père tel fils. Dit il fièrement.
- Si Peter est vivant, ou se cache t'il, depuis tout ce temps ? Demanda brusquement Hagrid.
- On pense qu'il est au château. Répondit Lily.
- Quoi ? Depuis douze ans ? Impossible, on l'aurait trouvé, l'est pas invisible.
- Qui sait ? Répondit James, en coulant un regard entendu à ses amis.

Les Maraudeurs rencontrent Harry Potter Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant