La promesse du désert

Chapitre 20

Bonsoir,

J'espère que vous allez bien ?

Exceptionnelle ce soir, il n'y aura qu'un seul chapitre. J'ai eu de nombreux contretemps qui m'ont retardé. J'espère que ce chapitre vous tiendra en haleine jusqu'à demain. Je vous embrasse tous, je vous souhaite une agréable lecture.

Lorsqu'ils reprirent la route dans le chemin inverse de la tente, Tara maîtrisait à grande peine les frémissements dont elle était victime. Elle se concentrait sur le chemin qui devait bientôt déboucher sur le château. Le roi tenait fermement les rênes, adoptant une allure assez faible. Voulait-il retardait son retour ?

Tara était maintenant persuadée qu'il la trouvait attirante. Sinon pourquoi tenait-il tant à la voir chaque fois qu'il en avait l'occasion ?

Désespérément, elle sentit une larme puis deux lui monter aux yeux. Mohammed Al Zahar ne devait surtout pas s'arrêter sur elle. Non seulement elle était incapable de lui donner ce que n'importe quelle femme aurait voulu lui donner mais elle ne connaissait rien des hommes hormis cette violence physique qu'elle avait endurée. Ces longues et interminables minutes qui lui avaient parures des heures. Ce monstre lui avait arraché son innocence. La femme qui l'avait abandonnée l'avait privée d'amour. Tara n'était plus rien qu'un corps vide et à bout de forces. Seulement...au contact de cet homme, elle se sentait parfois revivre.

- Je sens que quelque chose vous tracasse, lança-t-il à travers son chèche.

Tara baissa la tête vers ses mains qui faisaient pression sur les rênes.

- Rien de bien important, murmura-t-elle d'une voix qu'elle espérait ferme.

- Bien-sûr que si Tara, murmura-t-il dune voix grave ; N'ayez pas peur, vous pouvez me parler en toute sécurité.

Tara inspira profondément. Peut-être valait-il mieux comprendre tout de suite ce qu'il espérait d'elle.

- Je ne comprends pas pourquoi vous faites autant pour moi, lâcha-t-elle à travers le vent ; On se connait à peine.

Mohammed mit Jaba au pas et allongea les rênes en crispant ses doigts sur les sangles. Il avait redouté cette question depuis l'instant où il avait posé son regard sur elle. Il comprenait ses inquiétudes, ses manières de se raidir à chaque fois qu'il était proche d'elle. En revanche il ne s'expliquait le désir qu'il éprouvait pour elle. Il se sentait égoïste. Il la mettait à mal. Ses blessures du passé étaient encore présentes, vives et loin d'être pansées.

Alors Mohammed décida de se montrer prudent.

- Le soir où nous avons dîner ensemble vous vous rappelez ?

Tara s'en souvenait comme si c'était hier.

- Oui, je m'en souviens.

- Quand je vous ai regardé partir, il s'est passé quelque chose en moi, déclara-t-il d'une voix de gorge qu'il ne put maîtriser.

Tara déglutit et tourna légèrement sa tête vers la gauche dans l'espoir de l'apercevoir.

- J'ai décidé de prendre mon téléphone et j'ai accepté les accords du médecin pour ma guérison.

Jaba poussa un hennissement qui combla l'épais silence qui régnait autour d'eux.

- Vous avez été le moteur de ma guérison, je serais le vôtre.

À ces mots, qui résonnaient en elle comme une promesse inflexible, Tara sentit des fourmillement gagner son corps. Décontenancée, Tara cilla sur la monture et sentit les mains de l'homme se resserrer autour des siens.