Chapitre 63

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Une fois la nuit tombée, après une étreinte passionnelle, Tara ne parvenait pas à fermer l'œil. Elle se demandait ce que demain lui réserverait. Est-ce que Mohammed allait annoncer ses fiançailles avec elle dès l'aube ? Est-ce que son peuple accepterait cette union alors qu'il sortait d'un mariage chaotique ?

Comme s'il avait deviné ces tracas, il se redressa sur le coude tout en caressant sa hanche...lui envoyant de délicieuses décharges électriques dans tout son corps.

- À quoi penses-tu mon amour ?

Elle se retourna sur le dos sans cesse intimidée par son regard de guerrier.

- À demain, confia-t-elle en se pinçant la bouche ; Je me demandais si ton peuple allait m'accepter.

- Ça ne fait aucun doute, murmura-t-il en écartant des mèches de son visage ; Tu feras une fabuleuse reine.

Tara réprima une expression horrifiée. Serait-elle assez forte pour assumer ce rôle si important ?

Soucieuse elle lui fit savoir d'un simple regard.

- Je te guiderais, assura-t-il sans cesser de caresser sa cuisse nue ; Tu seras davantage ma femme qu'une reine.

- Je ne veux pas te décevoir.

Cette confidence ne manqua pas de produire l'effet escompté sur l'homme qu'elle aimait par-dessus tout. Il cessa ses caresses, le regard planté dans le sien.

- Je t'interdis d'essayer de jouer un rôle qui n'est pas toi Tara, dit-il avec véhémence ; Je t'aime pour ce que tu es et ils t'aimerons comme tu es.

Tara resta silencieuse, hochant simplement de la tête pour toute réponse.

- Tu es d'abord ma femme, ajouta-t-il en capturant ses lèvres ; Tu es à moi avant d'être à mon peuple.

Tara avait l'impression d'être dans un rêve. Elle espérait qu'il ne s'arrête jamais.

- Il vaudrait peut-être mieux dormir, tu es..

- Pourquoi tu ne souris pas Mohammed ?

Troublé, il fronça des sourcils.

- Je te demande pardon ?

- Tu as l'air toujours de souffrir, lui fit-elle remarquer en évitant soigneusement son regard incrédule ; Tu m'aimes et je t'aime, pourquoi tu...

- Parce que je me sens égoïste de t'arracher à ce que n'importe quelle femme voudrait.

- Tu te trompes, je ne désire rien d'autre que toi.

Il fut sur le point de répondre lorsqu'un bruit de fracas contre le marbre se fit entendre. Le visage de Mohammed se transforma dans la noirceur de la nuit. Il lui mima de ne faire aucun bruit et se leva en enfilant sa tunique à la hâte. Plus personne ne devait se retrouver dans l'enceinte du château. Tara demeura interdite, figée sur le matelas. Elle était nu, une proie idéal pour un....

Mohammed plaqua sa main sur sa bouche quand elle émit le plus douloureux des sons, celui d'une femme apeurée. Craignant que des images affluent dans son esprit, il prit son arme et quitta la chambre pour descendre à l'étage. Se mouvant le long du mur en briques nacré, Mohammed braqua son arme sur l'intrus qui visiblement n'avait pas pris la peine de se cacher.

- Qui est-ce ! Tourne-toi !

Un cri de femme s'éleva dans la pénombre. Par Allah ! Il reconnut tout de suite la voix aiguë qui venait de lui percer le tympans.

La promesse du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant