Chapitre 29- Étrange Demoiselle

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Point de vue de Tobias

-Tobias?

Sa voix est douce mais emplit de terreur. Qu'est-ce qui peut lui faire peur à ce point?

-Qui es-tu?

Son regard est triste, brisé.

-Répond moi!

Elle s'éloigne comme à chaque fois et je cours pour la rattraper.

-Attend!

Je lui saisis le bras et celui-ci s'enflamme. Je sursaute mais cette fois je ne recule pas. Les flammes m'entourent le bras et je grimace de douleur. Elle essaye de se libérer de ma prise.

-Regarde moi!

Ma voix est dure. La colère me submerge. Je veux savoir.

-Tobias....

Mon nom encore. Quel est le sien?
Je me perds dans son regard flamboyant. Elle me consume. Elle est si belle et l'aura qu'elle dégage si puissante. Mon coeur rate un battement, mes reins me brulent d'un désir intense. Tout cela semble si réel.

- Qui es-tu?

Je ne sais pas ce qu'elle lit dans mes yeux à ce moment là mais de la surprise luit furtivement dans les siens juste avant que les flammes redoublent d'intensité. Je hurle de douleur et desserre ma prise. Elle retire sa main. Les flammes deviennent de plus en plus puissantes. Quelle puissance magique! Elle est maintenant entourée d'un halo de feu.
La scène s'assombrit et devient de plus en plus lointaine. Mais ses mots, chuchotés, me parviennent distinctement:

-Mourir c'est facile. C'est vivre qui est difficile....

Je me redresse une nouvelle fois en sueur dans mon lit. Je passe une main tremblante dans mes cheveux mais je stoppe net mon geste. Sur mon avant bras, une marque rouge est apparue à l'endroit où les flammes m'ont touchées.
Impossible...et pourtant....
Je reconnais cette croix étrange.
Putain tout ceci me prend la tête!

-Tobias?

Une voix ensoleillée me fait sursauter. Une main se pose sur ma poitrine nue.

-Cassandre...

-Que ce passe t'il?

Elle grimpe sur mes genoux. Son corps entièrement nu rentre en contact avec le mien tout aussi nu. La colère et le désir ressentis me submergent à nouveau.
Elle semble lire dans mes pensées et un petit sourire vient étirer ses lèvres.
Je roule sur le lit de façon à me retrouver au dessus d'elle. Ma bouche fond sur la sienne. Ses jambes s'écartent et je ne perds pas une seconde.
Elle gémit, ses yeux se révulsent de plaisir. Je ne suis pas doux. Je saisis ses cheveux et tire avec force dessus. Elle cris. Et j'aime ça. Ma colère brûle mes veines. J'accélère le rythme, encore et encore...

-Tobias?

Je me stoppe net en reconnaissant la voix de ma sur. Toutes mes émotions s'envolent. Il ne reste rien. Je ne ressens plus rien. Je me lève pour lui faire face mais des yeux noisettes me glacent le sang.

Son visage porte encore les marques du traitement qu'elle a subit ces derniers mois. Ses cheveux sont lavés et tressés. Elle porte la robe blanche affreuse qui la désigne comme esclave. Pourtant elle est presque belle. La robe met en valeur le teint hâlé de sa peau, sa tresse dégage ses cheveux de son visage nous permettant de mieux distinguer ses traits fins. Je perçois même quelques taches de rousseur parsemant son nez et soulignant son regard. Celui-ci ne me quitte pas. Il reste figé sur mon visage sûrement pour éviter qu'il descende vers mon sexe toujours en érection.
Cette pensées fait sourire et la rougeur que je vois apparaître sur ses joues me donne raison.

-Habille toi.
-Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi surette.

Mais je m'exécute tout de même en prenant bien soin de mettre en évidence certaines parties de mon anatomie.
Fara soupire.
Ah les femmes!

Après avoir enfiler un jean, je congédie Cassandre d'un signe de main et m'assois dans un fauteuil faisant face aux deux intruses.

-La prochaine fois tu pourras frapper avant d'entrer.
-J'ai frappé. 4 fois!
-Et tu ne t'ai pas dis que j'étais occupé?

Elle soupire d'exaspération.

-T'es pas sérieux?!

Je garde le silence. Ses yeux s'écarquillent. Elle se pince le nez.

-Je t'en mène Azania.
-J'en ai rien à faire d'elle.
-Ce sont les ordres de père.
-Il peut aller se faire voir. Je n'ai pas besoin d'une pleurnicharde dans mes pattes.

Je vois Azania serrer ses petits poings. Une rebelle? Cette idée m'arrache un sourire.
Elle oserai se mesurer à un homme?
Je m'approche d'elle. Je dois bien avouer qu'elle m'intrigue. Père m'as dit qu'elle était issue d'une famille de paysans. Pourtant la princesses solarienne a failli tout laisser tomber pour la récupérer.
Que ce cache t'il derrière ce regard effronté?

-Très bien...Fara tu peux partir. Quand à toi, Azania, j'aimerai que tu me rende un service. En même temps il est vrai que tu es là pour assouvir le moindre de mes désirs....

Cette idée la fait frissonner. De dégoût ou de désir?
Fara me lance un dernier regard noir qui me fait sourire puis nous laisse seuls. Azania ne semble pas s'en inquiéter. Elle devrait pourtant...

-J'aimerai que tu aille récupérer une épée. J'ai cassé la mienne la semaine dernière et un forgeron devait m'en faire une nouvelle.

Je me lève et enfile un teeshirt et une paire de chaussures.

-J'ai des choses à faire. Débrouille toi.

Je me dirige vers la porte.

-Le quel?

Je frissonne au son de sa voix. Elle sait donc parler.

-Le quel? je répète
-Forgeron

Pas si bête la petite. Moi qui espérait qu'elle fasse tous les forgerons de la ville afin de trouver le bon.

-Fleming

Elle hoche la tête et je sors.

Le feu sacré des Dieux-Tome 1- PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant