Chapitre 50- Phoenix

56 9 0
                                    

Enchaînée à un poteau, trempée jusqu'aux os, je maudis le dieu Arès. Cela fait 3 jours que je suis rentrée des enfers mais à peine avais-je posé un pied sur le territoire ombrien (on notera que j'aurais très bien pu ne pas revenir), il m'a ligotée à un poteau au centre d'une petite maison délabrée et sans toit... Je le hais! Et bien sur cela fait 3 jours qu'il pleut sans arrêt. Mon système immunitaire doit être vraiment bien constitué car il semble que je n'ai pas encore attrapée de pneumonie, ni même un petit rhume.

Seul point positif, il daigne m'apporter à manger deux fois par jour. On se croirait presque dans un hotel 5 étoiles!

Le soleil se lève à peine et je distingue, à contre jour, la silhouette du dieu de la guerre. Pile à l'heure. Mais cette fois, je ne vois pas le petit panier repas contenant le pain rassis, et la petite soupe infame qu'il me serre depuis qu'il m'a enfermée ici.

Non, à la place, il s'approche à grand pas de moi et brise la chaine qui me retient au poteau. Puis il me saisi par les cheveux et m'emprisonne à nouveau les poignets dans des fers encore rougeoyant. Je serre les dents pour ne pas crier de douleur tandis que ma peau déjà mal traitée par mes anciennes chaines, se disloque au contact des nouvelles. Je foudroie le dieu du regard et lui crache au visage. En réponse il tire sur mes liens et me traine vers une petite voiture. Enfermée dans le coffre tel un animal, je regarde le paysage défiler tandis que l'on se rapproche chaque seconde un peu plus de Tartaros.

Arrivés sur la grande place, je n'ai même pas le temps de réagir que je suis jetée comme une mal propre sur le sol boueux. Des exclamations retentissent et je remarque avec stupeur que toute la petite ville est réunie...et que je suis le spectacle...encore une fois.

Je me relève avec peine et cherche des visages familiers dans la foules. Ils sont tous là, au premier rang pour assister à mon "châtiment". Arès me relève en tirant sur ma longue chevelure brune. J'essaye de lui attraper le bras mais il me lance sans aucune difficulté contre un poteau. Mes poumons se vident de tout leur air sous la force du choc et je peine à me relever. C'est à ce moment là que je vois Primo s'avancer vers moi. Mais sa démarche n'a rien de normale, il se tord de douleurs, grimace à chaque pas. J'écarquille les yeux alors que je remarque les trainées de sangs qui se répandent sur sa chemise blanchâtre. Mes pupilles se dilatent sous l'effet de la rage et je me jette à la gorge du roi Ombrien.

-Vous m'aviez promis!

Ma voix se brise sous la colère. Des larmes échappent à mon contrôle roulant sur mes joues. Des gardes dont Sullivan, m'écartent de lui et je suis bien trop faible pour leur résister, d'autant plus que je suis enchainée. Je tombe a genoux devant le roi, le visage baigné de larmes.

-Vous m'aviez promis que si je me tenais tranquille vous ne lui ferais rien!

J'essaye d'apaiser mes sanglots tout en évitant le regard surpris et coupable de mon frère. Arès éclate de rire.

-Tu croyais vraiment que ta féministe et antimonarchiste de soeur n'avait rien tenté à Ombria? Qu'elle regardait la population mourir par manque de compatie? Tu me déçois Primo Black.

-Je...

-Enfin bon, on peut remarquer encore une fois son égoïsme. Préférer son frère à une population entière.

-Taisez vous!

-Je te demande pardon?

Je me relève, les yeux injectés de sang.

-Je vous ai demandé de vous taire!

Son regard se fait condescendant. Les gardes me remettent à terre.

Le feu sacré des Dieux-Tome 1- PhoenixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant